Haro sur les dépenses publiques ! Pour résorber la dette gigantesque il faut sans tarder prendre les mesures courageuses qui s'imposent : réduire les dépenses publiques. Oui mais c'est la rentrée des classes. Et la dette, c'est une formule toute simple : les dépenses moins les recettes. Et c'est bien ennuyeux. Car la dette peut résulter d'une diminution des recettes. Oui : moins par moins cela fait plus, et diminuer ce qui est en moins dans la formule aboutit à augmenter le résultat. Donc la dette.
Et ce sont bien les Fabius (pour commencer en 2002 avec sa baisse des impôts sur le revenu de 5% pour tous) mais surtout et presque totalement, les Raffarin, Sarkosy -ministre des finances- et Sarkosy -Président de la République-, qui ont volontairement baissé les recettes publiques. Il suffit de lire l'excellent rapport du député UMP Carrez (et d'autres rapport Cour des comptes etc.). 20 points de PIB de réduction volontaire des recettes en dix ans !
Et voilà que la dette publique de 85% ne serait alors plus que de 65%.
Et la France serait alors beaucoup moins atteinte par la crise...
On connait toutes les réductions de recettes et la dernière, la quasi suppression de la taxe professionnelle -certes d'une base stupide- qui a couté 7 milliards€, qui a été mise en œuvre alors même que la crise avait commencé. Ce serait pour un particulier une imprudence; pour un chef d'État.... on ne sait pas.....
Or dans le même temps, les dépenses publiques, en pourcentage du PIB n'ont pas augmenté significativement (rapportCarrez page 9). Elles ne commencent à augmenter en % du PIB qu'avec la contraction du PIB due à la crise.
Alors, la réduction des recettes.qui aurait du booster formidablement l'économie : échec. Échec. Comme en Grande Bretagne d'ailleurs...
Elle est terrible la formule de la dette en cette rentrée...