Pourquoi croire aux histoires?
Excellente idée de parler de "Storytelling". J'ai lu le livre, et même rencontré Christian Salmon lors de la semaine de l'éthique, à Evry, l'an passé.
C'est impressionnant. De la "réclame" à la publicité, des studios d'Holywood à la guerre en Irak, en passant par la presse et la télévision, la communication et les savoirs se forment aujourd'hui sur une industrie des histoires.
En complément, on pourra lire aussi les ouvrages de Bernard Stiegler, "Télécratie contre démocratie" et "Réenchanter le monde". Mais pourquoi préfère-t-on les histoires à la réalité? (Pour résumer: on n'achète plus un produit, ou on ne fait plus la guerre, pour un une raison concrète, mais pour s'identifier à un "clan", à une "image").
Il semble que c'est précisément pour échapper à la tristesse du présent largement étalée sous nos yeux, que la faible part de décision qu'il nous reste (les média forgeant plutôt sa majeur partie sur l'impulsion plutôt que sur la raison) oriente les pensées sur des référence tirées du passé et des contes plus ou moins merveilleux. L'accélération des faits et leur multiplication, réduit le temps d'intégration au "moi" de la personne, et de ce fait, tout comme les aliments conditionnés, pré-cuits, "cuisinés", qui garnissent la majeure partie des magasins, on a tendance si l'on n'y prend pas garde, à accepter des propos tout faits, qui font rêver, dans lesquels il semble confortable de s'y réfugier.
Billet de blog 9 mars 2009
Pourquoi croire aux histoires?
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.