En toute chose, il ne faut pas généraliser et être binaire. Sinon, on arrive à la dictature et ses effets pervers.
Être pour ou contre le projet et être obligatoirement rattaché à un parti - ou plutôt l'un ou l'autre de deux partis - c'est être complètement dans une logique d'un autre temps que l'on souhaiterait oublier définitivement...
Le mot "mariage" est depuis longtemps défini comme «Le mariage est défini comme étant traditionnellement, l'union légitime d'un homme et d'une femme,8 et comme « l'acte par lequel l'homme et la femme se placent dans une situation juridique durable afin d'organiser leur vie commune et de préparer la création d'une famille »6.
Le mariage est l'acte officiel et solennel qui institue entre deux époux une communauté de patrimoine et de renommée appelée « famille » (ou foyer, feu, ménage) dont le but est de constituer de façon durable un cadre de vie commun aux parents et aux enfants pour leur éducation. Dans les sociétés traditionnelles, le mariage est l'alliance politique de deux familles ou de deux clans.
Le mariage est une institution qui a pris de multiples formes selon les peuples et au cours de l'histoire. Visant universellement à sanctionner un cadre voué au développement de la famille, le mariage donne un statut particulier aux époux : il émancipe la personne, qui devient majeure, et lui donne des obligations envers son conjoint, sa future progéniture et la famille de son conjoint. L'établissement d'un mariage donne toujours lieu à une cérémonie publique, et souvent à une fête, l'ensemble étant appelé « noces »10. Le mariage a ainsi un caractère juridique mais aussi rituel (profane ou religieux). Dans les pays où les institutions politiques sont séparées des institutions religieuses, on distingue le mariage civil du mariage religieux (lequel requiert généralement un mariage civil au préalable).
Dans certains cas, les époux ne peuvent contracter un nouveau mariage tant que le premier est valide ; on parle alors de système monogame. Parfois, plusieurs mariages peuvent être contractés simultanément avec plusieurs personnes en même temps ; le système est alors dit polygame. Le mariage polygame peut lier un homme avec plusieurs femmes : c'est la polygynie. La polyandrie désigne le mariage d'une femme avec plusieurs hommes, un type d'union polygame.
Le mariage a été décrit par l'anthropologue Claude Lévi-Strauss comme le socle pratiquement universel de la famille : « La famille, fondée sur l'union plus ou moins durable, mais socialement approuvée, de deux individus de sexes différents qui fondent un ménage, procréent et élèvent des enfants, apparaît comme un phénomène pratiquement universel, présent dans tous les types de société »8. Les époux « sont des individus de sexes différents et […] la relation entre les sexes n'est jamais symétrique » selon Wikipédia, Claude Lévy- Strauss cité.
La loi projetée, change la définition du mot "mariage" pour recouvrir une toute autre réalité, influant forcément sur les enfants qui auront 2 pères ou 2 mères... sans parler de la PMA, qui est complètement hors nature.
On objecte qu'il y bien des enfants issus de couples homme-femme qui sont malheureux, des enfants abandonnés, des familles monoparentales, etc... et que 2 hommes ou 2 femmes peuvent bien être supérieurs à de "mauvais parents" classiques. L'argument est dévié. Si effectivement cela peut être vrai, c'est une exception qui ne saurait être la règle, de prendre pour référence les cas extrêmes.
Par ailleurs, il faut bien admettre que sans nuire à l'ordre public et aux bonnes mœurs, si 2 hommes ou 2 femmes vivent ensemble dans l'affection et le partage, mais sans pour autant élever des enfants tout particulièrement "achetés à autrui", il n'y a pas de quoi s'indigner, et surtout, de leur interdire de bénéficier des dispositions fiscale, sociales et économiques dévolues aux couples hétérosexuels. Mais en ce cas cela porte des noms qui existent déjà dans le dictionnaire (pacte d'action civile de solidarité, concubinage).
Que ces couple puissent transmettre héritage à autrui, est tout à fait logique. Mais quand la législation considère traditionnellement la prévalence des héritiers directs (enfants ou ascendants) par rapport au conjoint, sauf dispositions particulières préalables, n'est-on pas déjà dans une situation contestable pour laquelle depuis des décennies, on n'a jamais vu de monde descendre dans la rue.
"Mariage" pour tous, signifie non pas égalité homme-femme, mais nivellement des spécificités. C'est comme si demain l'on banalisait les 2 pôles caractéristiques du courant électrique, en supprimant les signes distinctifs plus et moins, (remplacés dans l'alternatif par phase et neutre), pour une appellation totalement neutre.
Au lieu d'adapter la législation en terme d'équité en égard aux similitudes de conditions d'existence, on change la réalité correspondant aux définitions, plutôt que d'attribuer des mots adéquats aux situations actuelles, qui existent parallèlement aux situations anciennes.
Quant aux technologies qui manipulent la vie et le vivant, on ferait mieux d'observer de plus près la magie de la nature et notamment des animaux, qui manifestent depuis des millénaires des attitudes dont souvent les humains pourraient s'inspirer.