Communication à l'Université d'été de RELAIS CULTURE EUROPE, 31 août au 2 septembre 2011 - Paris
L'EUROPE ET LA CULTURE EN DEBAT
Dans le cadre de la nouvelle politique culturelle européenne 2014-2020
Merci à Relais Culture Europe de m’inviter à présenter des éléments issus de l’expérience, qui ont initié le projet «Développer l’économie à partir du patrimoine», et parler vrai de réalités essentielles.
Après définir le champ de mes propos en introduction, je propose de traiter le sujet à l’inverse de la chronologie habituelle:
D’abord les sujets qui fâchent: Les valeurs financières.
Puis, comment les produire, les gérer, à partir de biens culturels.
Pourquoi la Culture, à travers les cultures, est essentielle.
Enfin, par qui faire valoir ces biens culturels.
Trop souvent la culture - en France particulièrement - est considérée extérieure à l’économie. Intéressante pour qui a les moyens et le temps à lui consacrer, facultative pour vivre. C’est un peu un “sac à dos” détachable, et qui contient une forte référence au passé.
Or l’homme depuis la nuit des temps, est le seul être qui a réalisé des œuvres spécifiques remarquables, par l’intelligence. Il a sans cesse projeté ses réalisations vers l’avenir, en puisant dans son patrimoine passé, observé autour de lui, comme puisé dans sa propre expérience. Passé, présent, avenir, sont à l’image d’un sablier où l’étroit milieu du présent, transforme à chaque seconde l’avenir en passé, qui s’accumule au fond de la sphère inférieure. Sans présent ni avenir, nous ne serions que des êtes végétatifs entièrement dépendant de notre milieu, telles des bactéries dans une culture biologique; comme l’imagine Jean-Christophe Rufin dans “Globalia” (livres et mémoire interdits).
Donc nous avons besoin de références, stratifiées par le passé, pour au présent construire l’avenir. Mais pour quels usages.
De par le monde les besoins humains fondamentaux sont identiques depuis des millénaires: Se loger, se vêtir, se nourrir, se déplacer, se distraire, etc... Mais selon le continent, le pays, la région, voire chaque vallée ou ville, les manières d’y satisfaire sont différentes. Et c’est là qu’apparaissent les cultures, pouvant être regroupées sous le générique de LA CULTURE. Concept concernant donc toute lesactivités humaines, non seulement pour la production artistique, mais pour toute action au travers des lieux et des époques, influencées pat l’environnement et les modes.
Le concept de culture n’est pas monolithique, composé de différentes cultures spécifiques, s’influençant mutuellement. C’est là tout l’objet de notre débat. Comme la météorologie dépend des zones de pression atmosphériques, la vitalité des cultures dépend des influences dominantes et des moindres résistances par ailleurs. Robert Maxwell exprimait aux États Généraux de la presse en 1988 que l’unité européenne conduirait inévitablement au nivellement culturel. Tel Braudel exprimait par ailleurs l’alternance de domination entre états du sud et du nord de l’Europe. Au XXI° siècle, après la prépondérance des USA, on constate l’émergence de la Chine et de l’Inde, non seulement économiquement, mais culturellement. Ce qui introduit mon premier propos.
Sujet qui fâche: le coût de la culture, combien ça coûte? combien ça rapporte?
La culture ne se limite pas aux monuments et musées. Cela contingente tout acte de la naissance à la
mort, nos manières, notre “art de vivre”. On sait depuis longtemps les civilisations mortelles. Si
préserver l’environnement est essentiel, à fortiori, pourquoi détruire, même involontairement, des
peuplades qui ne demandent rien, vivant différemment de nous, trouvant satisfaction dans leur mode de vie? Tel les Andamans, Dogons, Mossos, Pygmées, etc... On peut voir déjà une mutation dans les villes européennes, le remplacement des restaurants et bistrots traditionnels exploités en 2011 par les orientaux. Demain, c’est nous et nos modes de penser et d’agir qui seront peut être remplacés.
La culture n’est pas un secteur optionnel, ludique, pour elle-même, mais puissant acteur économique
par ses conséquences. Le tourisme en est la partie émergente de l’iceberg de son économie. Plus
particulièrement je développerai ce point pour la France aux exemples typés, la philosophie du propos pouvant s’étendre à l’Europe, 1° destination touristique mondiale, comme la France.
Malgré cette performance, la France n’est que le 3° pays en chiffre d’affaires après les USA et
l’Espagne. Avec tant de patrimoine et de touristes, le C.A. n’est que moitié de celui des USA.
Pourtant sur le sol national, vis à vis du BTP et de l’automobile, parmi les premiers revenus
industriels, tous secteurs confondus le tourisme est le 1° employeur en France, le 2° en nombre
d’entreprises et en C.A., mais aussi le 1°, si l’on y joint toutes les activités culturelles destinataires
également des touriste (archives, >2.000 festivals, médiathèques, théâtres, Jeux...). Soit 228.000
entreprises, 1.600.000 salariés, 101,4 milliards € de C.A. pour 106 millions de touriste. Considérable.
Pour égaler le niveau des USA: Doubler les prix ou le nombre de touriste/an. Impossible. Alors...
La culture concerne tout domaine, comme passé, présent et avenir. Y figurent notamment musées et monuments, ainsi que créations contemporaines, œuvres picturales, gastronomie, sculptures, etc... comme les projets architecturaux, navals, philosophiques, etc... qui ne verront peut-être jamais réalisation en restant du domaine onirique, œuvres de fiction. L’Homme est au centre d’un tétraèdre ayant pour base le triangle du développement durable, et la culture pour sommet. Reste à accorder ’espace dévolu à l’Homme, au centre de la pyramide, en fonction de la hauteur accordée à la culture.
Un très grand nombre d’œuvres s’offrent, mais les visites se concentrent sur quelques points:
Sur 1.213 musées, seuls 46 font plus de 150.000 entrées/an. Maximum: ND Paris, 12.000.000,
Versailles, 4.000.000 en 2008. 1 étudiant / 15 (6,66%) possède une formation culturelle. Mais près de 45% des sortants d’études spécifiques ne trouvent pas d’emploi dans le secteur.
Promouvoir les sites patrimoniaux c’est bien, les protéger et les entretenir aussi , c’est encore mieux
pour l’avenir. Exemple: l’aqueduc de Buc, identique au Pont du Gard, échappa à la démolition de
coût supérieur à celui d’une réparation. Les “rigoles” et étangs du plateau de Saclay captant l’eau en
amont de l’aqueduc, ont été abandonnées depuis 1950, coupées par les routes et l’urbanisation, au lieu d’alimenter gratuitement par les pluie, sans énergie, sans pollution, les Grandes Eaux de
Versailles qui en 2011, ne sont qu’une fraction de ce qu’elles étaient sous Louis XIV, alimentées par pompage de l’eau du Grand Canal complétée par le réseau d’eau de la ville au tarif... Client!.
L’avenir devenant passé chaque seconde, il y a lieu de préserver l’essentiel, élaguant tout ce que l’on
ne peut ni ne doit conserver. Tels échafaudages et ateliers ayant servi à construire les cathédrales. Mais il faut mettre en scène ce qui est pertinent d’être conservé. Henry de Raincourt, Sénateur, ex Ministre chargé des relations entre le Premier Ministre et le Parlement, ex Président du Conseil Général de l’Yonne, ardent défenseur du patrimoine, exposait lors d’un colloque en 2010, qu’ 1 € investi, en rapportait 5 € ensuite. Trop souventt on oppose à l’entretien patrimonial comme aux mise en valeur, et actions culturelles en général (arts du spectacle notamment), les coûts au manque de fonds. Conclusion, on ne fait que peu, ou rien. Alors se pose la question: Avec tout ce patrimoine en Europe comme en France, pourquoi ne gagne-t-on pas davantage d’argent? que peut-on faire?
Ou, comment gagner davantage, et les moyens pour faire vivre patrimoine et culture?
Pour atteindre le niveau des USA, la troisième voie consiste à doubler l’intérêt qu’ont les touristes
désireux de culture, de rester à partager les patrimoines. Faire vivre les patrimoines matériels comme immatériels, du passé comme du présent, afin de les conserver sur les lieux où il se sont développés. Trop souvent les projets sont réalisés pour eux-mêmes, ouvrant droit à la chasse aux subventions pour une réalisation ciblée, ponctuelle dans le temps.
Une solution plus constructive consisterait à réaliser un projet dans un cadre systémique, avec liens de mutualisation - et réduction de certains coûts - s’intégrant dans un plan d’ensemble. Exemple: Une ville royale, offrant au visiteur château, musée, église, halle, remparts, et autres éléments de valeur, retiendrait davantage l’intérêt des touristes qui s’y arrêtent 1 ou 2 heures car mentionnée dans les guides, si la ville dans son ensemble offrait un accueil plus ouvert en ressources hôtelières, restaurants, commerces, etc... s’inscrivant dans un “Projet de territoire”, invitant les visiteurs à y séjourner plus longtemps. Lequel projet comprendrait résidents, élus, commerçants, conservateurs du patrimoine, services culturels, office de tourisme, etc... pour offrir au visiteur de passage, touriste ou non, une image utile et agréable; que seul, l’office de tourisme ne peut pleinement assumer malgré une intense et dévouée activité.
Trop souvent les proches voisins du patrimoine n’y sont pas très sensible, connu depuis longtemps. Or des personnes du monde entier peuvent y porter intérêt, et lors d’un voyage, honorer de leur visite ce “détail” qui les a fait imaginer, voire rêver. Des visites de villages beaucerons gérées par une association, rassemblent 150 à 250 personnes durant une après-midi. S’il existe sur place des services
répondant avec qualité aux besoins, c’est tout bénéfice pour l’image du lieu et sa renommée. Contact
précieux pour l’économie locale, dont le voyageur peut devenir le meilleur ambassadeur.
Lors d’une conférence à Chamarande (Essonne), sur les déboires d’un aventurier, percepteur impérial, projetant un canal de la Seine à la Loire, par sécurité on a du fermer les portes de force, d’une salle comble de près de 200 personnes. Il fallait 3 h. d’attente pour l’exposition “Monet” au Grand Palais à Paris, et “Les Sciences à Versailles” a du être prolongée vu l’affluence continue. La gratuité n’est pas à négliger, mais n’intervient qu’à 40% sur les 40.469.000 entrée musées en 2008.
Si la culture embrasse le champ le plus large de nos activités, elle concerne autant les autochtones que les étrangers au site. On y recherche autant ses racines, que la découverte des autres. Les mêmes modes de vie de Brest à Moscou, et de Marseille à Stockholm, n’aurait aucun sens. La culture vit dans un flux de communication via la lecture, l’audiovisuel, les voyages, ce qui induit médias, transports, hôtellerie, restauration, relations associatives qui dynamisent les lieux culturels comme les sites géographiques. La mémorisation d’un lieu, d’un événement, induit aussi livres, vidéos, et medias. Les visites font aussi connaître les productions locales bien actuelles et en assurent une promotion directe. Notamment par la gastronomie, la visite des sites artisanaux comme industriels qui sont des formes de tourisme à développer tout particulièrement.
Cela permet à chacun d’exprimer ses talents par des productions littéraires et artistiques, comme à
préserver les œuvres de qualité du passé en y ajoutant de manière raisonnée et raisonnable les éléments contemporains nécessaires et souhaitables. Tel par exemple, la pyramide du Louvre au XX° siècle, poursuit l’œuvre des bâtisseurs du XV° au XIX° siècle, reposant sur les soubassements du Louvre initial du XIV° sicle. Les plus beaux villages de France ne sont pas l’œuvre d’un architecte de génie, mais celle conjuguant, au cours des siècles, besoins des hommes et contraintes des lieux.
En toute chose, c’est l’harmonie qu’il faut respecter, où chaque génération apporte sa pierre pour
continuer l’Œuvre et l’enrichir. De quelle époque date le Louvre? Difficile à dater un ensemble bâti au cours des siècles. C’est dans la continuité des ajouts et dans l’harmonie des rapports qu’on réalise un bel ensemble à ne pas défigurer, et offrira des ressources uniques au monde.
L’Europe dispose d’un patrimoine exceptionnel dans chacun des Pays, qui génère une affluence
considérable. D’ici 2050, il est prévu le doublement du trafic aérien mondial. Comment allons-nous
accueillir touristes, voyageurs de toutes catégories? Il apparaît de nombreux moyens de valoriser
davantage nos patrimoines, pour les faire vivre et densifier ces revenus qui sont déjà sur le podium.
Pourquoi il est nécessaire de faire vivre patrimoine et créations?
Sans références culturelles, nous ne serions que des être végétatifs. Et pourtant, le président d’une
chaîne de T.V. s’est vanté de “vendre du temps d’occupation des cerveaux”; ce qui veut dire
transformer les personnes en éponges, prêtes à absorber n’importe quoi sans réflexion, au lieu de
produire de la valeur ajoutée dans des créations multiples, originales et utiles. Notre mémoire projette au présent l’avenir, en fonction de notre mémoire spécifique du passé; les trois périodes étant indissociables. Se pose la question: Que faire de ce cimetière du présent qu’est le passé?
Se distraire, éprouver des émotions par voyages, spectacles, musique, peinture, sculpture, travaux
manuels, etc... s’instruire en enrichissant ses connaissances de l’expérience d’autrui par la lecture ou les associations, tirer la quintessence de nos activités pour la transmettre; par exemple, “Le Vitruve”
demeure la bible des architectes, et Léonard de Vinci a posé les bases de nombreuses découvertes.
Des constantes existent. Tel l’occupation du plateau de Saclay par les Gallo-Romains, où s’élèvent en 2011 des Centres de recherche, comme la traversée de la vallée de la Bièvre à Arcueil-Cachan, par 3 générations d’ingénieurs, des Romains au XIX° siècle pour alimenter en eau Paris jusqu’à nos jours.
Toute réalisation, requiert fonds d’investissement et de fonctionnement. Des entrepreneurs achètent machines et usines pour produire des biens et dégager des bénéfices. L’Europe a la chance de posséder un patrimoine très important, unique au monde (matériel et immatériel), et d’un fonds de clientèle potentielle intéressée de même. Donc on n'a besoin que de l’entretenir et le faire valoir. C’est là où les difficultés apparaissent, si l’on n’a que la vision des travaux et de leurs coût pour un bien isolé de son contexte. Reprenant les propos d’Henry de Raincourt (1€ rapporte 5€), cela mérite d’y réfléchir. Cela prend sens si l’on considère l’entretien et la mise en valeur du patrimoine, dans un “Projet de territoire” et d’une économie circulaire, par le calcul de la valeur ajoutée pour chaque acteur-partenaires de la chaîne. Et non la possibilité d’œuvre en fonction de l’unique trésorerie du service donneur d’ordres. Les exécutants des travaux étant aussi des acteurs économiques. La mise en valeur du patrimoine, entraînant aussi une dynamique pour les activités connexes. Dans le puzzle complexe de l’économie, chaque pièce doit être à sa place et dans le bon sens.
L’activité littéraire doit être reconnue tout particulièrement comme activité économique à part
entière, et non comme activité annexe d’un travail principal, où les droits d’auteur ressemblent à un
message dans une bouteille à la mer. Ce ne sont pas des aides qu’il faut, mais une véritable économie
dont les dépenses des uns sont la garantie de bénéfices de tiers, qui réinvestissent à leur tour dans
l’achat de biens et services. En France en particulier, une constante caractéristique se révèle dans
l’autorité omniprésente d’un responsable en charge d’un service, qui gère au mieux mais seul le budget alloué, en terme de dépenses annuelles, sans approche systémique intersectorielle pouvant mutualiser et coordonner certaines actions, dynamisant investissements humains comme financiers.
Qu’on en juge par les grands pôles d’intérêts patrimoniaux qui assurent la majeure partie des revenus
cités plus haut: 1°: Rhône-Alpes (sports d’hiver), 2°: Îles de France (Paris, Versailles, St Denis,
EuroDisneyland), 3° PACA (casinos côte d’Azur), 4° Châteaux de la Loire (V.A.:19,85%). Entretenir le patrimoine, c’est générer des revenus pour l’avenir. Ce qui compte, c’est l’esprit du créateur de l’œuvre, qu’il importe de perpétrer et de faire vivre; et non obligatoirement la matière originelle qu’il a façonnée. Avec les techniques actuelles, on peut sauver des monuments en péril comme des joyaux de sculpture telle des dentelles de pierre, altérées par les pollutions.
Il faut aussi se pencher sur les destructions volontaires et stupides, pour ne pas dire criminelles, qui
ont anéanti des œuvres et saccagé le patrimoine. “La porte Guillaume” du XVI° siècle, à Chartres, détruite lors de la retraite de 1944, va être reconstruite, et c’est bien. Comme le château des Hohenzolern à Berlin. Autre exemple: Jusqu’au premier quart du XIX° siècle, la “Grande Église” de Cluny en démolition, était encore visible, livrée à cet acte de barbarie à la Révolution, puisant sa cause bien au delà des apparences. Pourtant la plus grande église de la planète, avant St Pierre de Rome, en dépit de sa facture romane (30 m de hauteur sous voûtes internes). Si la cupidité des hommes a pu détruire ce joyau, l’intelligence de leurs successeurs n’est pas interdite, pour prouver que l’esprit humain a la force de vaincre stupidité et inconscience en sauvant des œuvres majeures.
Lors du colloque à l’UNESCO en décembre 2010 “Reconstruire l’humanisme dans la diversité des cultures”, s’est affirmée la recherche d’un support à ce thème tel avait existé vers 1960 le sauvetage des monuments de Nubie. Reconstruire Cluny serait un acte fort au niveau de l’Europe, notamment du fait que précisément, par son implantation, l’ordre clunysien avait établi son réseau sur toute l’Europe, précurseur d’une économie européenne un millénaire avant nous. Reconstruction non en tant qu’église catholique, mais en tant que Centre mondial de recherches sur l’avenir de la planète et de l’humanité, en y associant bien entendu les divers courants philosophiques et religieux.
Vu les voyageurs, existent de multiples raisons de développer la préservation des patrimoines et des
cultures de toute nature, leur présentation attractive et didactique, l’information conséquente, leurs
accès et partage. Source de profits de diverses natures au delà de rentabilité financière importante.
Mais par qui? avec qui?
A chaque instant l’avenir devient passé. Il y a donc création de patrimoine partout, mais qu’en
reste-t-il? J’évoquerai ici particulièrement le patrimoine dit “mineur” (souvent objets utilitaires cessant d’être en usage au présent ), et surtout, immatériel.
Ce sont les langues, dialectes, contes, légendes, témoignages, “petite histoire” de chacun comme celle
des sites, etc...
C’est l’intérêt que chacun porte aux objets matériels, aux mémoires, œuvres de l’esprit, vers les générations futures. C’est aussi le crédit apporté aux œuvres de natures diverses, que la vie propose. Ne pouvant pas tout garder, il faut au moins conserver les éléments les plus représentatifs. Organiser la présentation pour l’accès du plus grand nombre, faire tourner les collections, organiser des présentations thématiques, c’est faire vivre les patrimoines et les cultures , axées sur un “projet de territoire” qui ré-enchantera les hôtes de passage. Face à l’individualisme, plutôt répandu, il faut œuvrer au sein d’associations mettant en scène créations culturelles et patrimoine. Générateurs d’une économie authentique et prospère, où économie, patrimoines et cultures sont indissociablement liées pour le développement d'un territoire.
Pierre Masselin