En ce qui concerne "Dieu", il y a trois principes à l'œuvre :
- La croyance. Par définition, celle-ci est prête à tout accepter sans preuves. La parole des prophètes auto-proclamés suffit.
- La non-croyance. Je mets les nons-croyants dans le même sac que les croyants. Ils n'ont pas plus de preuves, que les croyants, que "Dieu" n'existent pas. L'athéisme n'est d'ailleurs qu'un antagonisme aux religions, il n'a pas d'autre finalité. Si vous ne me "croyez" pas allez voir sur http://atheisme.org, il suffit de regarder l'entête. Si vous parlez à un athée, vous vous rendrez rapidement compte qu'ils se considèrent comme les gardiens de la laïcité, ce qu'ils ne sont pas puisque l'athéisme est aussi une profession de foi en se déclarant athée.
- L'indifférence. À vrai dire, c'est pas mal. Cela veut dire que l'on ne pose pas de question et surtout que l'on ne s'embête pas à y répondre.
Normalement, je devrais me situer dans une de ces catégories. Je ne suis pas croyant, mais je refuse de me déterminer comme athée, c'est trop stupide - je crois que c'est encore plus idiot et malhonnêtement intellectuel que la croyance. Je ne suis pas indifférent parce que des questions je m'en pose et j'essaye d'y répondre. En fait, "Dieu", c'est mon petit sudoku à moi.
Que sait-on de "Dieu" ?
"Dieu" à défaut d'avoir une définition, possède des attributs. Le principal attribut de "Dieu", c'est d'être créateur de "tout" ex nihilo (à partir de rien). Là, se pose un gros problème : Si "Dieu" crée, il ne peut être qu'être extérieur à la création. Ce qui fait qualifier toute tentative de définition d'anthropomorphisme, voire d'universalomorphisme. Si j'étais athée, je dirais que les croyants ne croient pas en "Dieu", mais en la création qui seule leur est accessible, donc seule la création importe et "Dieu" perd son intérêt, puisqu'inaccessible, par définition.
Il y a un autre problème : le temps. Le temps était-il pré-existant où est-ce aussi une création de "Dieu" ? Si "Dieu" crée, il agit et son action s'inscrit dans le temps.
C'est pareil pour l'espace. Dans quel espace "Dieu" crée-t-il ? L'espace était-il pré-existant ou croit-il au fur et à mesure que l'univers s'expanse (comme une baudruche) ? On sait aujourd'hui que l'univers est en expansion et même que cette expansion s'accélère.
Ce sudoku divin est un vrai sac de nœuds et la pire insulte que les non-croyants font aux croyants c'est de les traiter d'archaïstes. Ce à quoi, je répond qu'on pensait aussi bien il y a deux ou trois mille ans. La preuve : les philosophes existaient déjà en ce temps-là et n'étaient pas des bras cassés.
En fait, nous sommes tellement influencé par notre réalité dimensionnelle (l'espace-temps) que nous sommes incapable d'imaginer les choses dans la réalité dimensionnelle (?) de "Dieu".
Donc nous devons imaginer une réalité dimensionnelle qui rendent "Dieu" interne à la création. C'est là que l'on rentre dans plus "dingue" que la croyance en "Dieu". Imaginer une réalité dimensionnelle autre que la nôtre, ben voyons. Autant faire la cour à Fortunée Sarfati. Ne parlez pas trop vite, vous risquez d'être abusé sexuellement par Fortunée.
Et oui, mesdames et messieurs les athées, vous évoquez souvent la Science pour ridiculiser les croyants. Figurez-vous que certains scientifiques (les physiciens quantique) n'hésitent pas à parler de réalité dimensionnelle avec 10, 11 ou 26 dimensions.
Wikipédia : "La théorie des supercordes est une tentative pour expliquer l'existence de toutes les particules et forces fondamentales de la nature, en les modélisant comme les vibrations de minuscules cordes supersymétriques. Au début du XXIe siècle, elle est considérée comme la plus féconde des théories pour une gravité quantique, même si elle souffre des mêmes défauts que la théorie des cordes en raison de l'impossibilité de la vérifier par l'expérimentation".
"Dieu" aussi est invérifiable par l'expérimentation.
Wikipédia : "Sous notre observation, notre espace physique n'a que quatre grandes dimensions, et toute théorie physique doit en tenir compte. Mais rien n'empêche d'avoir plus de 4 dimensions. La théorie des cordes requiert pour sa cohérence 10, 11 ou 26 dimensions. Le conflit entre l'observation et la théorie est résolu en modélisant des dimensions compactes".
Une réalité dimensionnelle autre que la nôtre étant scientifiquement envisagée, même si elle n'est pas vérifiable expérimentalement, je vais faire un grand pas dans mon sudoku.
Le secret de "Dieu" tient dans son unicité.
L'unicité de "Dieu" ne signifie pas que "Dieu" est unique (ça, c'est même une évidence), mais signifie surtout que "Dieu" est "UN", c'est-à-dire fait d'une seule "matière". "Quelle matière ?" me direz-vous. Toute la "matière" comprise comme une unité indivisible dans une réalité dimensionnelle unique.
- Je fais un aparté ici. L'incohérence des religions ne tient pas à un archaïsme, mais je suppute une mauvaise transmission qui s'est aggravée au fur et à mesure des siècles.
- Si "Dieu" est "UN", son immortalité devient logique puisqu'il ne peut pas, comme nous, se décomposer.
Apocalypse 22:13 : "Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin".
Tout est affaire de réalité dimensionnelle, et, ici, cette phrase de la Bible prend tout son sens. Le mystère de la sainte Trinité m'avait toujours semblé une fumisterie pour une Église embrouillée dans ses contradictions.
- Si la réalité dimensionnelle de "Dieu" est unique, non-inscrite dans le temps et dans l'espace, sa perfection est évidente puisqu'il ne peut pas changer.
- Il est effectivement l'ÊTRE suprême (comprendre "essence suprême"), puisqu'il est sa seule référence et la référence de toute autre réalité dimensionnelle, un peu comme l'unité est la source de tous les nombres.
- "Puisque "Dieu" n'est pas inscrit dans le temps, il ne peut pas créer, en fait "Dieu" est la création, et le voici qui n'est plus extérieur à la création et il devient accessible.
- Le paradis et l'enfer n'existent pas, puisqu'un corps décomposé n'a pas de conscience, donc pas d'âme individuelle. Notre décomposition met fin à la perception de notre réalité dimensionnelle et nous retournons à la réalité dimensionnelle de "Dieu", c'est-à-dire au TOUT indivisible. On pourrait peut-être mettre une nuance au paradis et l'enfer inexistant. Les boudhistes parlent d'éveil et de réincarnation ou transmigration suivant le karma. Le "méchant" trop "matérialiste" donc incapable de faire le "vide" ne peut échapper à notre réalité dimensionnelle.
Bref, bien d'autres attributs de "Dieu" retrouvent un sens sans faire appel à la mystique. Je dirais même que la Science actuelle (la physique quantique) détrône "Dieu" en potentialité. Par exemple, l'intrication des particules explique sa bizarrerie si la réalité dimensionnelle de l'intrication est UNE, donc sans espace-temps.
"La décohérence est la perte d'information due à l'observation d'un objet à partir d'une réalité dimensionnelle inférieure à la réalité dimensionnelle de l'objet observé".
Exemples :
- Le bloc de marbre possède une dimension supplémentaire (la potentialité) par rapport à la réalité dimensionnelle du sculpteur qui le travaille. En effet, le bloc de marbre possède en potentialité toutes les statues que le sculpteur peut en tirer, la décohérence du sculpteur, c'est qu'il ne peut en tirer qu'une seule du bloc de marbre.
- Dans un univers "plat", le mot "sauter" n'aurait aucun sens. Ceci peut faire comprendre la superposition d'état et donc la décohérence qu'elle entraine.
Voilà, voilà, c'est fini. Je me suis bien amusé et j'espère que vous aussi. Pour votre information, je n'ai même pas mon diplôme de secondaire inférieure, donc les scientifiques qui passeraient par ici, me pardonneront mes audaces quantiques et me corrigeront dans leurs commentaires, mais, par pitié, essayer d'allez dans mon sens, sinon vous allez foutre en l'air la grille de mon sudoku divin.
Pour les aussi nul que moi, n'hésitez pas à me posez des questions, je tenterai d'y répondre dans ma grille :)
@+
Pierre Meur
Billet de blog 26 mars 2016
Peut-on croire ou ne pas croire en quelque chose qu'on ne définit pas au préalable ?
En effet, certains se disent croyants et d'autres se disent athées (ou quoique se soit d'autres). Mais sans définir "Dieu", cela revient au même. Au pire, cela revient à dire n'importe quoi, et "Dieu" sait qu'en matière de "n'importe quoi", l'être humain est passé maître.
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