Avertissement préliminaire: ce message ne s’adresse qu’à celles et ceux qui ont l’électricité …
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Surtout si les complications peuvent au passage et à l’arrivée rapporter gros …
La libéralisation du marché de l’énergie ( le démembrement scandaleux d’un service public répondant au besoin de la population et financé par ses usagers ) répondant aux lois du marché, aura entrainé, même pour les moins observateurs, une flambée du prix de l’électricité et de tout ce qui en découle.
Pour faire très simple: lorsque vous actionnez votre interrupteur vous faites monter le prix de l’électricité.
Si vous souhaitez comprendre au mieux pourquoi nous payons le kWh de la centrale nucléaire au prix du gaz tout est expliqué clairement ici: https://www.youtube.com/watch?v=oxcOiRgB968
« On » en a décidé ainsi. Donc ni vous ni moi.
Ô rage !
A l’heure où l’on mesure nos salaires ou nos revenus en terme de pouvoir d’achat, où l’on colle sur la langue de bois de l’inflation quelque sparadrap en chèques de charité, la question du prix de l’électricité ne semble-t-elle pas cruciale ?
D’aucuns en appellent à la convergence des luttes. Ou encore à l’intersectionnalité.
Pour les écolier.e.s qui ont pratiqué les maths modernes durant les années 70, notamment la théorie des ensembles, il est aisé de comprendre que des ensembles possédant une intersection entre eux peuvent aussi faire partie d’un autre ensemble les englobant tous.
Ainsi les femmes, les hommes, les hétéros, les homos, les noirs, les blancs, les travailleurs, les chômeurs, les actifs, les retraités, les électeurs de Mélenchon, les électeurs de Le Pen etc … tout le monde appuie au moment opportun sur l’interrupteur.
Il s’agirait ainsi davantage d’une lutte convergente plutôt que d’une convergence des luttes.
Au désespoir ?
La lutte nécessite plusieurs étapes. Tout d’abord en définir le fondement ( le prix de l’électricité ) puis l’objectif ( revenir à un service public ) et enfin sa mise en oeuvre.
C’est souvent sur cette troisième étape que la lutte se fracasse. C’est cependant une étape décisive.
Mais voici une occasion qui se présente. « On » nous dit que l’augmentation des tarifs de l’électricité n’est pas négociable car elle est aujourd’hui du ressort d’experts européens dont les compétences économiques ne peuvent être remises en question.
Voilà justement des élections européennes qui nous attendent … attendant démocratiquement nos suffrages.
Et si nous les boycottions ces fameuses élections ? Pas une abstention mais un vrai boycott !
Nous n’aurions nul besoin de descendre dans les rues, hurlant des slogans au milieu des lacrymogènes ( encore du gaz ! ) bien au contraire: nous resterions à la maison attendant nos résultats non-électoraux.
Une lutte silencieuse, non ostentatoire, au bilan carbone nul voire excédentaire. Mais radicale.
Le premier mot d’ordre: « être au courant du boycott ».
A bon entendeur.