Je suis surpris de la lâcheté des politiques de gauche comme de droite, comme du laxisme des médias qui ne réagissent pas à l'extrême danger que représente Daech à l'heure d'aujourd'hui. L'information quotidienne se concentre uniquement sur les migrants qui restent le sujet numéro 1 de l'actualité. Et pourtant, si des milliers de syriens ou d'irakiens quittent leur pays, c'est bien à cause de l'Etat islamique qui fait ravage autour de lui.
Bien évidemment, je suis entièrement d'accord pour qu'une solidarité internationale s'ajoutant aux élémentaires devoirs fondamentaux de l'humanité, vienne apporter tous les soutiens nécessaires à ces populations misérables qui fuient la guerre, la terreur ou les pires massacres que le monde ait connu depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Bien entendu, je suis d'accord pour un accueil sans faille, en Europe comme en France, de tous ces hommes, femmes, enfants plongés aujourd'hui dans le plus profond désarroi, cherchant refuge et espoir auprès de nous, citoyens responsables et soucieux du respect des droits que la démocratie nous a donnés.
Mais peut-on laisser une situation de migration s'éterniser, sachant qu'à l'heure où j'écris ces lignes, plus d'UN MILLION de réfugiés en Libye attendent pour traverser la Méditerranée (sources de la DRM : renseignement militaire français) ?
Combien de réfugiés seront arrivés en Europe d'ici un an ? Comment leur assurer un accueil décent, c'est-à-dire leur donner un logement, des aides substantielles pour vivre, mais également un travail stable qui leur permettra d'assurer leur propre quotidien et celui de leur famille ?
Pour ma part, j'ai l'impression, pour ne pas dire la certitude, que les politiques sont devenus aveugles à une pareille situation ou, se complaisent, pour des raisons obscures, dans le plus profond déni.
Quoi qu'il en soit, il est clair que tous ces problèmes sont liés en grande partie et directement à l'Etat islamique qui poursuit deux buts essentiels :
- chasser certaines populations vers l'Europe pour s'emparer définitivement de leurs territoires actuellement occupés par les djihadistes.
- déstabiliser les pays de l'Europe afin d'y installer leurs méthodes et leur politique déjà en place sur les territoires syriens et irakiens, c'est-à-dire, à court ou moyen terme, établir un régime islamiste radical susceptible d'anéantir la démocratie.
Face à cette guerre internationale ouvertement déclarée par Daech, nous n'avons que deux solutions :
- accepter l'invasion des djhiadistes et se soumettre définitivement à leur abominable pouvoir : dans ce cas, inutile d'en décrire ici les lourdes et fâcheuses conséquences.
- ou par contre, faire front au terrorisme, combattre Daech et lui déclarer une véritable guerre sans merci.
A l'heure actuelle, afin que la classe politique, les médias et les peuples soient réellement conscients de la menace qui pèse sur l'Europe et sur le Monde, faut-il marteler sans cesse le danger que représente l'Etat islamique ? Aurait-on oublié subitement les horreurs du nazisme passé ? Car, il faut bien le préciser, les djihadistes représentent les nouveaux nazis de ce début de siècle.
IL FAUT DONC AGIR, SANS TARDER ...
Dans l'urgence, il faut obligatoirement :
- une réunion immédiate des Pays de l'Europe.
- un accord rapide avec les Etats-Unis et avec tout autre pays coopérant.
- une stratégie commune pour un intervention militaire en Syrie, directement au sol.
- un appui aérien indispensable pour la protection des armées de terre en présence.
- un encerclement des troupes djihadistes avec des frappes puissantes dans les lieux stratégiques occupés par Daech.
En évidence, ce n'est qu'une première phase militaire de la guerre qui sera engagée contre l'Etat islamique. Le combat risque d'être très long, mais, si toutes les forces démocratiques de la planète s'allient pour anéantir le terrorisme, le Monde sera le grand vainqueur de ce conflit et bien au-delà de l'Europe, la démocratie pourra être maintenue ou installée dans la plupart des Etats du Monde, ce qui permettra certainement aux populations martyrisées aujourd'hui, de commencer alors une vie apaisée et libre sur leur terre d'origine.
Pierre Reynaud - Collectif Voltaire