Jamais, nous n'avions connu une campagne présidentielle si chaotique et si délétère. Qui peut croire encore que nous sommes en république alors que les valeurs fondamentales de la démocratie sont bafouées et piétinées au risque de devenir bientôt inexistantes.
Alors que certains candidats catalogués comme “petits candidats” ou “candidats de second ordre”, essaient vainement de se faire entendre pour proposer un programme de réformes cohérent, les candidats des grands partis politiques s'affrontent dans des combats violents, le tout orchestré par les médias qui prennent des positions bien établies et particulièrement fortes pour anéantir les uns au profit des autres.
François Fillon est dans le colimateur d'une certaine presse décidée à le détruire, coûte que coûte ; quant à Marine le Pen, elle subit les mêmes coups et rien n'arrête ses détracteurs, prêts à l'abattre.
La violence domine donc cette campagne présidentielle qui n'a plus de sens, tant elle sombre dans le calomnie, le mensonge et l'ignominie.
Quand la dégradation politique s'arrêtera-t-elle pour laisser place aux vrais débats ?
Alors que notre système économique subit les pires dégâts, alors que le chômage bat son plein, alors que l'insécurité est croissante au point d'embraser à tout instant, l'ensemble du pays, on discute sur le prix des costumes de François Fillon ou sur la vie privée d'Emmanuel Macron.
Mais ce n'est pas tout : la dernière « nouveauté » c'est celle programmée par le pouvoir qui n'a rien trouvé de mieux que de publier le nom des élus parrainant un candidat à l'élection présidentielle. Il faut dire qu'une telle situation a tendance à décourager en particulier les maires des petites communes qui, face à leurs administrés, ne souhaitent plus s'engager désormais sur un soutien qui pourrait leur être reproché par la suite.
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