Moment de repos physique et moral, le temps des vacances peut être aussi une période de réflexion pour soi-même et pour tout ce qui nous concerne : la famille, le travail, notre propre avenir, celui de nos enfants, comme la politique de la Nation dont nous dépendons tous.
En réalité, nous pouvons utiliser une partie de ce temps pour entreprendre une thérapie personnelle, ce qui est souvent bénéfique pour faire une bonne rentrée.
L'été vient d'arriver avec ses longues et belles journées chaudes, et c'est le vrai moment pour jouir des loisirs et du farniente. La mer est bleue, le soleil brille, on profite de sa famille, de ses enfants, on partage des moments privilégiés avec ses amis, et tout fini souvent autour d'un barbecue où grillent doucement de belles tranches d'agneaux ou de succulentes merguez.
L'été, c'est aussi la détente, les sorties, les voyages, les randonnées et les rencontres que l'on peut faire au hasard du temps ; en fait, c'est pour certains un peu d'aventure où se mêlent l'innovation et l'imprévu.
L'été, c'est encore le temps des activités sportives et des découvertes culturelles : arts, musique, festivals, histoire et lecture.
L'été enfin, c'est aussi le moment de la réflexion, de l'analyse, de la remise en question de soi-même et des prises de décisions dans l'organisation de son avenir et de ses projets.
Ainsi, si chacun de nous doit profiter de ce temps de repos et de quiétude pour faire un bilan personnel, l'État a l'obligation de son côté de préparer sa rentrée politique en se projetant sur de nouvelles réformes et sur l'amélioration du système social.
Côté scolaire, la rentrée devrait être chaque année (dans une logique naturelle) une nouvelle réussite de l'école. En effet, à l'heure actuelle, les problèmes éducatifs ne devraient plus exister, ou tout au moins être extrêmement réduits en raison du progrès et des moyens dont disposent maintenant les pouvoirs publics.
Mais à ce niveau, la situation de l'enseignement est plutôt médiocre. L'école évolue mal et ne forme plus correctement les élèves. La faute à qui ? Aux enseignants ? Certainement pas. Dans l'ensemble, les instituteurs et les professeurs accomplissent sérieusement leurs missions, malgré les grandes difficultés que présente aujourd'hui le système scolaire. En fait, c'est le Ministère de l'Éducation qui en porte la plus grande responsabilité. On est loin de l'école exemplaire de Jules Ferry qui avait établi des lois dans la pure tradition laïque, permettant ainsi au peuple d'acquérir une instruction solide pour rentrer dans la vie active.
L'école du 21 ème siècle n'a plus rien à voir avec celles de nos aînés. Lieu d'indiscipline, parfois même, terrain de violence où les enseignants sont insultés, frappés, et parfois tués comme hélas ce fut le cas voici quelques jours pour une jeune institutrice d'Albi, le monde scolaire devient effrayant : la drogue circule dans les lycées et collèges, les bagarres se multiplient entre étudiants, le racisme se développe à une allure vertigineuse, les jeunes font preuve d'insolence et de mépris, certains élèves ont des niveaux très faibles, et ne savent pratiquement pas lire, écrire ou compter et au final, c'est toute l'école qui bascule engendrant dans sa débâcle de nombreux échecs qui feront d'une partie des français des ratés incapables de trouver un emploi à la sortie du collège. Et même si les résultats au baccalauréat restent chaque année largement positifs, il ne faut pas se leurrer face à un diplôme qui a perdu toute sa valeur et qui en fait ne sert plus à grand chose.
Dans mon livre « Révoltez-vous ! », j'ai dénoncé les carences de l'État en matière d'Éducation nationale, que ce soit à l'intérieur des gouvernements de droite ou de gauche qui se sont succédé au cours des dernières décennies.
J'ai même proposé plusieurs réformes qui sont susceptibles de changer en profondeur le système éducatif, tout spécialement dans le primaire mais aussi dans le secondaire, afin que chaque élève puisse sortir de l'école avec un bagage lui permettant de trouver rapidement un emploi au lieu de se retrouver à 18 ans dans un interminable chômage.
Encore une fois - et je ne le répéterai jamais assez - la France ne pourra se relever de son marasme et de sa déroute que dans la mesure où l'enseignement sera mieux encadré et de meilleure qualité, un état de fait facilement compréhensible, l'école ayant toujours un rôle très important dans la construction et l'avenir d'une Nation.
Pierre Reynaud - http://www.la-revolution2014.fr/