
Je ne saurai sans doute jamais avec certitude pourquoi YouTube, mi-janvier 2022, a fermé la chaîne que je tenais sur la plateforme, avant de la rouvrir quelques jours plus tard sans plus d'explications.
Signalement massif d'opposants pointant un contenu pouvant heurter la sensibilité ? Probable. Je respectais pourtant les règles de l'hébergeur américain en prenant soin de cocher la case interdisant le visionnage aux mineurs, pour les vidéos les plus difficiles à regarder. Les innombrables chaînes de chasse ne prennent pas tant de précaution en diffusant les exploits des tireurs et ne paraissent pas être embêtées pour autant.
Quoi qu'il en soit et après une chaleureuse mobilisation dont on ne saura pas dans quelle mesure elle a joué, YouTube rouvrait ma chaîne. On y voit beaucoup de vidéos d'animaux, plutôt joyeuses et anodines. On y voit aussi beaucoup de pratiques habituellement cachées par le milieu cynégétique, l'horreur absolue. Des enquêtes qui n'éludent pas les pires atrocités.
La réaction des principaux de médias de chasse apprenant la fermeture de ma chaîne ne s'est pas fait attendre. "Bonne nouvelle" ont titré trois des sites spécialisés les plus lus.
J'insiste sur le fait qu'il ne s’agit pas ici de simples commentaires de chasseurs individuels mais bien des principaux médias lus par toute une communauté, dont le Chasseur Français, journal historique des chasseurs.
À quoi servent ces articles réjouis (vides de toute autre substance), si ce n’est attiser une haine collective contre une seule personne ?
Contrairement à ces médias de chasse qui souhaitent la disparition de mon travail, je suis content qu’eux-mêmes existent. J'invite même à les lire. Pourquoi ? Parce qu’on y voit à chaque ligne la vacuité de leurs arguments, la faiblesse de leur connaissances et la violence de leur idéologie.
Pourquoi ces médias jubilent-il à l’idée qu’un unique militant pacifique ne puisse plus diffuser des images, informations et arguments ?
Parce qu’ils ont peur. Ils voient bien que la société change. ils voient bien que les petits privilèges de l’abattage récréatif et de l’occupation des campagnes par des hommes en armes sont de plus en plus remis en cause par les citoyens non armés.
Restons pacifiques et respectueux des personnes. Montrons le réel, informons, faisons pression pour que l’intérêt général prime sur l’intérêt particulier de la minorité armée.