Début juillet, les banlieues s'enflamment suite à l'assassinat d'un jeune par la police.
Le 20 juillet, Gabriel Attal (nom d'usage Gabriel Attal de Couriss) vient d'être nommé ministre de l'éducation nationale .
34 ans, les joues lisses, petit costume étroit. Produit de l'école alsacienne, de l'IEP Paris et l'université d'Assas. Millionaire à 26 ans par héritage.
Il fait partie de la dream team des strausskhaniens avec Grivaux, Séjourné et autres cadets.
Un affidé inconditionnel de Macron qui devint jeune président par « hold-up » en 2017.
Une génération de jeunes loups façon Wall Street.
On le sait, la cinquième République est autoritaire, monarchique. Un « coup d'état permanent » pouvait dire Mitterrand. L'équation personnelle du chef y est donc déterminante.
Aujourd’hui, finie la république des figures tutélaires paternelles, De Gaulle, Mitterrand, Chirac. Nous sommes entrés depuis 5 ans dans l'ère des enfants-rois. La toute puissance, l'anomie, la rupture avec les valeurs et les lois qui font l'unité d'un peuple.
On ne peut s'empêcher de mettre en parallèle le phénomène des révoltes des banlieues où des enfants s'en prennent aux symboles de l'état, s'adonnent au pillage de magasins regorgeants de produits vantés par le matraquage publicitaire et la gestion de l’état par cet aréopage.
Enfants-rois aliénés par l’argent-roi. Ils ont 34 ans, Ils sont riches; ils ont 15 ans, ils sont pauvres. Ils cassent. Les uns la république sociale, l'école, la santé, les services publics, la protection sociale; les autres les bâtiments des écoles, des bibliothèques, des commissariats et des temples de la consommation.
Comment ne pas voir cette anomie commune.
D'un côté, la défense sans retenue, décomplexée de la domination de la classe bourgeoise dont ils sont issus, de l'autre la révolte aveugle.
Les ministres nouvellement nommés sont peu ou prou du même acabit. La macronie pur jus serre les rangs. Le désormais vieil enfant se sent seul, il lui faut ses clones autour de lui.
Un autre vieil enfant Alexis Kholer tient la boutique avec les cabinets de conseils. Ils inventent « l’arc républicain » qui n’est autre que l’arc bourgeois et en excluent la France Insoumise, ce qui au fond très juste. Cet arc va des macronistes aux fascistoïdes en passant par les « Républicains »
(C’est écrit dessus). Tout ce beau monde, à quelques vrais républicains près, nage dans le même marigot se refilant leurs puants éléments de langage.
Cette jeunesse anomique perdue dans son néant libéral serait-elle annonciatrice de mort ? La mort de la civilisation humaine menacée de destruction par le capitalisme écocidaire.
Nous préfèrerions la mort de la cinquième république, celle du capitalisme.
Y oeuvrer, c’est la tâche de l’heure, indispensable !
« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à venir et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » disait Gramsci.
Ils sont peut-être déjà là.