Petit florilège des questions cash qu’on aurait aimé entendre dans la bouche d'un Thomas Sotto ou d'un Gilles Bouleau un peu plus taquins en interview avec Bardella ces dernieres semaines. Et plus globalement de tout journaliste conséquent traitant l’affaire du système de détournements de fonds publics du RN ou ayant interviewé les représentants RN suite a la condamnation de Marine Le Pen et de 9 eurodéputés RN le lundi 31 mars dernier :
- Monsieur Bardella, est-ce que vous vous désolidarisez des eurodéputés de votre parti qui ont été condamnés pour détournement de fonds publics?
- 5000€ par mois pour un mi-temps fictif et 10 000€ par mois pour un temps-plein fictif, est-ce que c'est ça le "pas un centime d’enrichissement personnel" dont vous parlez ?
- Est ce que le slogan "mains propres, tête haute" de Jean Marie Le Pen a été abandonné sous la direction de Marine ou bien le système existait déjà sous le père ?
- Est ce que Marine le Pen vous a placé a la tête du RN en urgence en 2021 pour anticiper son inéligibilité inévitable au vu des charges qui l’accablent ?
- Est ce que vous avez prévu un système de transparence au sein du parti avec des sanctions pour les élus condamnés pour atteinte à la probité pour éviter qu’un tel système de détournement se mette en place de nouveau sous votre nez ?
- Bien que condamnés en première instance, les élus RN sont présumés innocents par la justice dans le cadre de l’appel. Mais considérez vous que les citoyens n’ont pas les moyens de se faire une opinion de l’affaire au vu des plus de 100 pages du dossier et du réquisitoire à charge des trois magistrats contre Marine Le Pen et les 9 autres députés RN mis en cause ?
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La meilleure facétie à laquelle on a eu droit à la place, ça a été Thomas Sotto qui tend un piège pourtant pas très bien ficelé à Bardella, dans lequel s’est quand même empressé de tomber le jeune tiktokeur gominé :
"-Vous accepterez le jugement en appel quel qu'il soit?
-Nous accepterons...euh... les décisions de justice quelques soit mais les accepter ne veut pas dire... euhhhh...les... reconnaitre que nous sommes coupables
-Ben si, si la décision dit ça et que vous dites que vous l'acceptez, vous reconnaitrez la culpabilité, si il dit que vous êtes innocent, vous acceptez l'innocence!"
Et pourtant Bardella aurait pu appuyer qu'en tant que responsable politique républicain on peut purger sa peine tout en ne cherchant pas à déboulonner les institutions de la république dont fait partie la justice au nom d'une décision de justice que l'on considère erronée. Il aurait pu porter l'estocade en finissant par quelque chose comme: "Il existe des erreurs judiciaire et celle-ci en est une, nous le prouverons en appel." Et toc ! Mais non, bug et bégayement du robot Bardella, retourne en cours avec Pascal Humeau, ton coach en communication !
Allez les journalistes de plateau, un peu de courage, un peu de malice, de grâce ! Ne laissez pas trop voir votre laisse de chiens de garde au risque que les derniers auditeurs perdent (ô désastre incompréhensible!) confiance dans notre système politico-médiatique bollorisé !