Le variant nouveau est arrivé !
On en a connu des variants !
Après chaque congé, chaque fête, chaque lendemain de cuite, c’est la même chose. Le virus ressort grandi, toujours plus méchant, sous une appellation qui n’est plus contrôlée, on le dit « variant ».
Alors, dans la famille « Variant », je demande l’« Anglais », « le breton », le « sud-africain », l’argentin ».
Il n’y a pas de variant Européen ; son origine ne fait aucun doute, c’est un immigré qui a fait souche à l’Est, il n’y a pas de variant français non plus, le Français ne varie pas, il s’adapte.
Après chaque « trêve » où nous avons été relâchés aux bons soins de l’Economie, un nouveau « pic » apparaît, dont nos irresponsables comportements seraient l’origine. Il serait question de relâchement !
Pourtant nous étions prévenus, ce virus est un résiliant. De l’économie, l’Etat a enlevé ses barrières pour n’en garder que les gestes.
Nous échangions nos virus entre la dinde et les marrons, dans les temples des fêtes, les avions des vacances et les trains du midi.
Le virus circule très vite en période rouge, mais, il ne prend ni le métro ni les transports en commun, le « pass » y est « Navigo ».
Il n’y va plus de la religion de l’Etat pour son « En même temps », mais du variant nouveau, celui des lendemains de fêtes, des lendemains de cuite ; nous avions abandonnés nos muselières.
Le virus ne prenait pas de vacances. C’est un résiliant. Faute de pouvoir le guérir, on a changé son nom : « Tu t’appelleras « variant ! », cela marche pour tout, c’est un variant.
Pourtant la déontologie voudrait bien qu’on donne à ce virus son « temps » plutôt que son origine.
Il y aurait comme ça le variant de noël, celui de printemps, de Pâques et de la Toussaint ; cela conférerait à la maladie sa nature vraiment « opportune ».
On dit qu’à force de varier le Covid finirait sous la forme d’une grosse grippe. Mais à propos… où est donc passé cette maudite grippe ?
Serait-il acceptable qu’elle soit devenue le variant du Covid ou bien le Covid, le variant de la grippe ?
Pour le savoir, nous attendrons le prochain conseil des sinistres.
Pierre Watrin