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Billet de blog 30 juin 2025

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Villepin, un aristocrate à combattre ?

Les aristocrates à la lanterne ? Une gauche divisée avec un Mélenchon comme repoussoir ? Des candidats faisant des promesses impossibles à tenir dans une pure tradition démagogique ? L'incarnation du "sauveur" incapable de survivre à un état de grâce de 3 mois

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je crois qu'il faut faire abstraction de la particule aristocratique. À plus de 80 ans je reste profondément attaché à tout ce que représente l'idée de la gauche, complétée par sa dimension écologiste. Je déteste l'égoïsme, la suffisance, l'ostracisme incarnés par la droite. 

Pourtant depuis 2003 je me plais à reconnaître que la seule occasion de ma vie où j'ai été fier d'être français c'était en écoutant Dominique de Villepin à l'ONU. Certes un discours qu'il n'a pas écrit seul, et c'était sous l'autorité de Chirac pour qui je n'ai jamais eu que le plus profond mépris, mais c'était dit avec une telle conviction et une telle dignité face à un pitoyable GeorgeW. Bush et un Colin Powell suant la mauvaise foi que je me plais à rêver d'un président qui, pour ne pas s'afficher à gauche, se propose comme un arbitre et une image de la France à l'échelle internationale autrement gratifiante face à un Trump, un Netanyahou  ou à un Poutine que celle d'un Macron, d'un Hollande ou d'un Sarkozy.

Il faut ajouter que Villepin est détesté d'une grande partie de sa famille "gaulliste", de qui est tout de même un bon point. 

Reste à imaginer ce que pourrait être son gouvernement, sa politique sociale et environnementale. 

Mais justement Villepin se veut un arbitre et non un sauveur avec un "projet" comme coqueriquait le pitoyable Macron. La politique intérieure serait le résultat des législatives, une assemblée qui ne serait pas au service d'un projet présidentiel mais qui rechercherait des compromis pour gérer le pays dans le cadre constitutionnel. 

Une multiplication des candidatures à gauche, la présence de Mélenchon, c'est un boulevard pour le RN.
Si la gauche était intelligente et voulait éviter le pire, à savoir Le Pen ou Bardella, elle pourrait s'unir pour faire élire Villepin, ce qui éviterait les rivalités égotistes ou sectaires, quitte à le critiquer s'il sortait de son rôle d'arbitre. 
Ne serait-ce que pour faire enrager Retailleau, Estrosi consorts, et montrer enfin au monde un visage digne d'"une certaine idée de la France" républicaine au meilleur sens de terme.

Et que ceux qui ont le réflexe imbécile d'envoyer sans distinction tous les aristocrates à la lanterne  aillent se faire foutre. 

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