Je fais ce billet ce jour en réaction à l’émission d'hier, "Ce soir ou jamais"... les sujets traités des bienfaits et méfaits, tout dépend pour qui et quand des progrès, du progrès. Mais je voudrais m'attarder particulièrement sur deux d'entre eux, les machines..., et l'intelligence artificielle, les écrans partout.
La robotisation, l'automatisation, etc, des tâches humaines..., du travail de l'Homme et l'informatisation , la numérisation, l'internet ne sont-ils pas en fait que l’extension du savoir humain dans les domaines technologiques, scientifiques en matière de vocable et d'intelligence, (Intelligence artificielle, langage numérique hyper compressé, hyper accéléré - comme pour le THF, etc ) ne cherchant qu'à "enfanter", qu'à s'émanciper des règles de la "nature"..., dans une vue purement productiviste capitalistique à terme toujours plus court et profitable (au moindre nombre), et non humaniste par définition...?
Cette question est d'autant transposable aux nombres de progrès de l'humanité, qui par à coup dans son Histoire mouvementée, montre que dans bien des domaines les succès des progrès sont moindres, même si certaines tâches pénibles sont allégées, par rapport aux nombres de personnes en ayant profité rapidement (dans le sens de bienfaits communs) ..., que leurs méfaits ont été plus conséquents pour le plus grand nombre, et sur des temps longs. Disons que les succès ont était d'abord et avant tout économique et financier dans le sens personnels, pour une masse restreinte d'individus (comme au niveau politique d'ailleurs), quand les échecs et les conséquences néfastes des impensés (non respect des principes de précaution, etc) ont été socialisé, répartie sur le plus grand nombre, et donc ont déresponsabilisé les profiteurs. Au milieu de tous ces progrès s'est toujours trouvé les guerres et les technologies, qu'elles ont pu engendrer ensuite (l'atome et les bombes nucléaires, la conquête spatiale incluse, puis aujourd'hui le projet Prism, dans la guerre financière et économique, par exemple)...
Cela dit. Aujourd'hui la course à l'Intelligence Artificielle pour autre exemple (dans le genre étude de comportement de masse, etc) n'étant que de plus en plus des profits individualistes, commerciaux, consuméristes quoi... (à l'opposé du bien commun donc, car même les marchés financiers sont dans la rentabilité absolue, quand il relèguent le rôle de l’État au minimalisme) et court-termiste, ce progrès détenu de plus en plus secrètement par de moins en moins de "mains invisibles", de moins en moins d’objectivité commune, que peuvent-ils apporter en bienfaits à l'humanité, à court terme...? L'amélioration de la consommation de masse est-elle progressiste..? Souhaitable par tous-tes sur la planète... ? De même que la robotisation etc..., remplaçant jusqu'à désincarner, déshumaniser le travail de l'Homme (l’automatisation des radiation à Pôle Emploi par exemple, etc) et sa richesse mise en commun (les salaires différés, mutualisés), jusqu'à lui substituer et son "emploi », et ses sources de revenus à cet ouvrier, cette caissière, etc par exemple, tout en augmentant considérablement les profits rentiers, les salaires du patronat, tentent à devenir des méfaits en puissances d'une forme de progrès, comme nombre de film de science fiction ont su en illustrer ces craintes sociales, quand ces robots et autres automates ne sont ni taxés, quand leurs activités sont de moins en moins imposées..., et ne payent pas donc la perte du travail humain, de lien social, et le chômage que ça induit, les frais annexes de santé, etc...
La question n'est-elle pas de se demander s'il est bon pour l'humanité de laisser une telle concentration de pouvoir et savoir dans les mains de si peu d'égos richissimes, de moins en moins altruistes...? Parce que la robotisation, etc, comme l’Intelligence Artificielle, etc..., ne devraient être avant tout que ce que "l'Homme" à le droit mais doit avoir aussi le « choix » de décidé quoi en faire, quels chemins décider communément de programmer. De même que pour l'Intelligence Artificielle, sa manière d'apprendre seule, avec ou sans garde fou..., ne peut être dissociée des besoins fondamentalement de l'Homme (celui d'aujourd'hui mais aussi de son évolution), dans le sens de l'humanité donc au contraire de ce qui se dessine au sein de firme opaque (Google, Facebook pour la dimension commerciale au antipode du réseau social prétendu, et ici , et là le coté "éphémère", pratique pour mieux masquer tout et surtout un n'importe quoi manipulateur, etc)..., de ses âmes diversifiées (comme disent certain-es) de ses créativités communes, de ses inventivités collectives, de ses génies artistiques, de ses sensibilités et de ses émotions propres et partagées, etc. Il convient donc d'éviter les écueils potentiellement dangereux pour l'humanité que cette Intelligence Artificielle, si tant est qu'elle puisse exister un jour, pourrait développer, comme son modèle secret de création actuelle (soit pour ouvrir des voies commerciales)..., qu'elle ne cherche pas qu'à s'émanciper de l'Homme pour évoluer..., au cas ou elle comprenne les principes fondamentaux de la vie humaine en communauté internationale … Parce que, quels seraient encore une fois les bienfaits d'un progrès pareil, si ce n'est qu'une énième manière plus rapide et sournoise de faire du profit privé, défiscalisé, détruisant au passage les États (l'accord Transatlantique, etc), les sociétés et ses liens huamins, sur le simple modèle économique de la consommation consumériste de masse... ?
De toute manière cette intelligence artificielle n 'étant par définition, au stade actuelle, qu'une utopie..., ne sera que ce que l'Homme en aura programmé, jusqu'à ce qu'elle découvre par elle même, en un moment singulier, sa propre existence. Quant à ses capacité elles ne pourront être que ce que l'Homme lui auront permis d'être (branché aux réseaux internet ou pas.. ?). La question revient donc toujours à un lieu commun..., les qualités étiques, morales, intrinsèques de cet homme, ce « créateur ». Le danger vient plus de là...
A tel point d'ailleurs..., que ceux et celles y travaillant frénétiquement actuellement sur ce genre de projet (IA)..., ont l'outrecuidance, la prétention de croire que seuls leurs savoir « exceptionnels » serait capable de la fabriquer..., d'atteindre une forme de génie que certains-es veulent assimiler à celui d'une divinité... On entend même des discours « d’intellectuels » aussi utopiques qu'ils n'ont de consistance que de cacher leurs impensés et leurs craintes, leurs frayeurs et leurs seuls soifs de gloires mercantiles... L'idée (marketing) serait que cette Intelligence Artificielle serait alors capable de résoudre quasiment tous les problèmes de l'Homme, de perpétrer les espérances (la maladie, la vieillesse, la pauvreté, etc). Les leurs, celles de leurs profits pour le moment.
Mais quelle drôle d'idée ésotérique que de faire croire au monde qu'un simple calculateur à haute fréquence, dans le quantitatif donc..., car pour la qualité de l'intelligence, de l'émotivité, etc, il n'est pas dit que cette IA se survive en découvrant sa condition, qui ne sera jamais celle d'un être humaine (déjà que ce dilemme du rôle de l'existence du soi des problèmes existentielles d'un soi avec les autres, voir sans les autres pose problème à certaines-es, imaginez l'ampleur du problème de l'équation à résoudre ici...?) ..., pourra résoudre des problèmes que nous ne pourrions (voudrions...?) faire nous même... ? La crainte est que dans cet artifice médiatique économique, dans ce mirage financier le "vouloir en commun" disparaisse pour laisser la place à des pseudos bienfaiteurs... N'est-ce pas plutôt à nouveau déresponsabiliser ces hommes et femmes œuvrant en secret..., du potentiel nuisible de leurs découvertes, que de faire croire, comme font les publicitaires, les communicants et autres politiques (qui pour ces derniers sont étrangement taiseux dans ce domaine, ce qui devrait nous inquiéter d'autant plus), à des possibles bienfaits ultérieures, qui font travailler d'autres chercheurs, en commun, de manière bien plus humaines... ?