La déontologie journalistique interdit "normalement" un journal, un journaliste, un commentaire, un reportage de faire toutes publicités directes pour une marque quelconque..., sauf à considérer l'actualité de cette marque mise en goût du jour dans une affaire judiciaire par exemple, ou dans d'autres circonstances exceptionnelles. Le problème est alors que les chaînes du service public s'attachent à respecter à la lettre cette règle..., et c'est tout à leur honneur comme un bien fait pour nous citoyens-es (même si d'autres critiques existent)..., il y a belle lurette que les chaîne du privé ont franchi la ligne rouge, ce point de non retour. Ces chaînes plus commerciales qu'informatives, pour parler de celle tournant en boucle les actualités qu'elles cherchent à rendre informative, par la force de la répétition combinée à leur fréquentation en terme d'audience..., en sont arrivées à ne vivre, en plus des spots et encarts publicitaires coupant leur programmes, qu'en affichant ouvertement leurs préférences, quitte à influencer les masses malhonnêtement.
Mais elles en sont aussi arrivées à fabriquer ou à contribuer à la fabrication de toutes pièces d'une actualité, en prenant l'exemple des grandes enseignes de bricolages qui pourtant condamnées à fermer sous peine d'amande ont bénéficier et d'une grande complaisance des médias cités en victimisant ces entreprises coupables, et d'une pub gigantesque en leur encontre qui aurait peut être influé sur la fréquentation du public dans ces magasins. En bref elles ont non seulement bafoué des règles élémentaires de déontologie journalistique qui existe pour valoriser et crédibiliser cette profession.., mais ce faisant..., elle ont possiblement anticipé et manipulé les résultats, comme ceux du chiffre d'affaire des enseignes condamnées..., en répétant en boucle leur message annonçant et l'ouverture des marques citées et une forme de soutien implicite en déculpabilisant ces marques d'une action pourtant illégale...!
L'on a pu remarquer le même phénomène, mais sans l'impacte publicitaire, et l'aspect économique lorsque un bijoutier à Nice a commis l'irréparable. Cette chaîne d'info continue, I TÉLÉ pour ne citer qu'elle.., n'a eu de cesse lors de cette tragédie de la présenter avec un angle de vu assez restrictif, loin d'être impartial..., en ayant insisté tout le week-end en question sur un seul événement qu'elle présentait comme important à ces yeux..., donc aux consciences la regardant et la croyant aveuglément..., soit celui des "likes" de soutien au bijoutier sur Facebook..., et à ce phénomène de société.
Aujourd'hui alors que l'actualité est très téléguidée sur l'affaire d'un buraliste ayant tiré sur un jeune cambrioleur de 17 ans, en étant appartement en état de "légitime défense", et l'ayant blessé avec un coup de fusil à pompe, malheureusement un autre fait divers comme il en existe déjà..., cette actualité "refait" les choux gras et puant, soit le fond de commerce de cette chaîne...! Et c'est toute la journée que l'affaire sera évoquée mais non pas pour en expliquer les méandres..., mais pour vendre un produit d'auto-défense d'une marque soit disant "réputée"..., envoyant sur l'agresseur une substance indélébile, incolore, inodore, et visible qu'avec une lampe à infra-rouge...! En la citant, en la montrant abondamment cette marque, son logo, son film publicitaire même, on se rend compte que l'affaire n'est plus l'actualité qui doit primer dans sa présentation au public..., mais qu'elle est le support d'une publicité faite à l'intention de cette marque de produits sécuritaires.
Passant sur l'aspect immorale de cette pratique..., il existe un vrai danger dans la dérive qu'elle représente. Parce qu'ainsi fait, une publicité pour un entreprise de protection..., n'est en rien une information relatant une actualité. Mais par contre son effet psychologique sur la masse d'auditeurs-trices regardant ces publicités intégrées à un fait d'actualité est potentiellement bien plus dangereux que d'omettre une partie de l'information par exemple. Le danger réside dans l'habitude qui sait insidieusement glissée chez le-a téléspectateur-trice de voir se pratiquer ce mélange des genres. De cette habitude..., est certainement naît un climat anxiogène qui dénature l'interprétation de la réalité et du vécue de chacun quand il se projète dans cette actualité, et qui est racontée dans ces médias...! Cette distorsion de la réalité représentée par une "starisation" excessive des journalistes et autres "figures" d'experts, passant en boucle sur chaîne, d'autres du service public (qui donne malheureusement caution à ce système de manipulation des masses infâme) peut entraîner dans la sur-enchère d'une impression de violence, de sentiment de violence..., une sur-interprétation plutôt négative de ce public visé...! Le but serait-il de faire passer l'insécurité au premier rang des préoccupations des Français-es...?
Même si l'on peut considérer que nous sommes tous et toutes "libres" de croire qui bon nous semble..., d'éteindre nos postes..., il ne faut en disant cela occulter la responsabilité d'un médias qui se vante de dire toute la vérité, et "s'auréole" de recevoir et des stars, et du people, et surtout des personnalités politiques...! Pensons donc au plus faible gobant cette soupe..., qui aura vite fait de se retourner électoralement vers la haine facile. N'est-ce pas là un argument à considérer que de leur présenter les incohérences, les incompétences et le manque de professionnalisme des chaînes et des "stars" en faisant leur tes d'affiche...? Comme il faut pas non plus sous-estimer le rôle de l'hypnose collective que ces méthodes produisent. Imaginez cela, un mélange de pub, de manipulation malsaine d'une actualité faite sur de l'événementiel en pleine période électorale...? Vous me direz c'est déjà arrivé...! Cela est-il arrivé à ce point d’hypocrisie et de manipulation manifeste de la foule...? N'est-ce pas là alors le problème du politique, de le profession comme celui du CSA...?