Il devient difficile aujourd'hui d'avoir une vision nette, précise dans sa globalité, et éclairante sur l'avenir politique de notre démocratie dans l'Europe, et sur le devenir économique de notre société et de nos vies ayant décidées, fut un temps..., de constituer celle ci. La cause n'est rien d'autre que la succession de voiles de plus en plus opaques, sombres même..., jetés sur les esprits, comme on jette un déchet dans le caniveau..., ces esprits cherchant la lumière au bout d'un long tunnel nous ayant enseveli sous le poids de fausse culpabilité.
Alors que sous les lumières artificielles des projecteurs diffusant leur drôle de clarté obnubilante dans les petits écrans de nos vies..., au travers aussi des enseignes commerciales étourdissant nos nuits, se pavanent les acteurs-trices starisés-es de la politique et d'autres... Hors du champ des caméras et des faisceaux lumineux focalisant minutieusement « le prêt à penser » devant seul nous faire ressentir, nous faire effleurer même ce que nous devrions savoir de la politique, de l'économie, se trament les assauts conceptuels et politiques comme idéologiques pas très avouables... ! Ce sont les accumulations des affaires politico-judiciares, d'années d'abus en tout genre, y compris dans la sur-concentration de pouvoir public/privé comme de privilèges, qui concernent les membres les plus hauts comme les moins hauts dans la hiérarchie politique (comme dans nos institutions) des deux familles monarchiques de la bipolarité détentrice des pouvoirs démocratiques issus de l'alternance de la 5ème République..., qui en sont les révélatrices. Mais on en restera pour le moment, dans ce billet, sur la face de droite.
Toutes, à travers le délabrement politique et idéologique que ces affaires soulèvent, se révèlent comme des négatifs..., comme les miroirs placés minutieusement pour renvoyer la lumière sur les parts d'ombre de ceux pris la main dans le sac..., ou de ceux ayant brillés trop près de la superficialité de leur vérité..., qui maintenant révèlent les mensonges les rattrapant... Mais cela révèle aussi le défaut coupable de la cuirasse et l'artificialité des dorures de la République..., astiquées à grand coup médiatique... Et les citoyens-es que nous sommes..., aux yeux et cerveaux liquéfiés de l’oligarchie nous dominant..., ne peuvent et ne doivent pas avoir connaissance d'un système qu'on pensait être des plus démocratiques quand il devient son contraire.
Ce sont des armés..., bien rodées à l’exercice, qui œuvrent dans l'ombre. Au nombre de deux, bipartisme oblige..., chaque parti politique déploie son armée de l'ombre à l'abri des projecteurs... Leur armes favorites sont la communication, pour manipuler l'information, créer l'actualité, qui leur demandent de fait de détenir des supports et des icônes, des têtes d'affiche. Ces têtes d'affiche sont aussi à l'image de ces enseignes publicitaires et commerciales allumées toutes les nuits dans nos villes, devant nous convaincre d'exister dans un monde merveilleusement éclairé par des individualités héroïques et à la destiné flamboyante. Ces supports pour la plupart sont médiatiques. Quand ceux situés à la droite « symbolique » de l'échiquier politique et idéologique de notre société (dans le sens religieux)..., possèdent un grand nombre de chaînes télé privées, d'organes de presse écrite, de radio..., leur opposé politique détiennent maintenant les chaînes publiques..., et quelque chaînes et presses privées. Si l'on peut dire cela ainsi, en ce qui concerne les chaînes publiques..., parce qu'elles connaissent bien des conflits cachés, ombrageux, qui sont autant illustrés par le minage laissé par l'ancienne famille politique ayant gouvernée avant l'alternance quinquennale que par la l'explosion, la suppression de certaines émissions politico-sociétales... !
Quant aux icônes, elles sont personnifiées et starisées tant par la scénarisation – les fameux strorytellings - de leur longue carrière politique, médiatique pour certains pseudos experts divers..., que par la fabrication de l'actualité, de buzz dit-on aussi, sur le temps court dans lesquels on les retrouve quasi quotidiennement. Cet entrelac de temporalité pour les politiques et leurs armés de l'ombre n'est pas anodin. En cela il permet de créer un méandre d'histoire permettant de « jouer » sur la complexité de certaines idées politiques, idéologiques (programmes sociaux, sociétales, économiques, etc) à présenter au peuple, en plaçant la focale tantôt sur l'instant présent, l'actu et le sentiment, le ressentiment titillé, suscité à nos consciences..., qu'en faisant appel à la mémoire « collective » contée et romancée à souhait... La raison du-de la citoyen-e s'en retrouve tellement embrouillée..., qu'elle cède en lieu et place, à la sublimation de la communication vaseuse déployée. Cette mécanique est bien connue puisqu'elle est étudiée et appliquée depuis l'antiquité, depuis que l'Homme décida de faire société.
Et au milieu de ces courants obscures et ravageurs, coule le flot tranquillisant d'une presse indépendante, de citoyen-e en responsabilité ou pas tentant de garder la tête froide, haute..., afin de ne pas sombrer seul tout en essayant de sauver ce qui reste de l'espoir d'une démocratie, dans le tumulte provoqué par les sombres profondeurs les entraînant.
L'affaire Tapie/Adidas/Sarkozy et la bande organisée, etc..., comme d'autres à la gauche de l'échiquier politique sont des exemples qui peuvent faire cas d'école par la noirceur qu'elles illuminent. Cas d'école parce qu'elles rassemblent à elles toutes..., les méandres mélangeant des lourdes fautes et délits tant dans la vie publique de politique que dans leur vie privée, pour certains-es en tout cas, en impliquant bien malgré elle notre démocratie et notre pouvoir de représentativité bafoué. En partant de l'affaire Tapie..., par exemple, sans s’épancher sur les raisons judiciaires de sa mise en examen, développées par ailleurs, sa communication, celle de son fils du moins – comme c'est dans l'air du temps cinématographique de mettre en avant et en lumière les liens de filiation dans une histoire patrimoniale/patronymique, Will Smith dans « After Earth » - cette affaire est un parfait exemple d'obscurantisme philosophico-politique.
A travers la création d'un site internet voulant défendre « la vérité paternelle » présenté hier par M. Tapie l'idée en sous entendu est l'aspect caractéristique d'un individu « dépolitisé » (à l'en croire) mis sur le banc de la justice par la société, cherchant à s'en extirper, s'en désolidariser en n'en reconnaissant pas sa légitimité incarnée par sa justice indépendante. Cette affirmation s’étaye sur l'absence d'argumentation pertinente et de preuves formelles, reconnues comme telles par notre justice, quand portée dans cette communication spectacle, le fond de l'affaire s'en retrouve embrumé et ombragé plus qu'il ne l'était déjà. Et c'est parce que la décision judiciaire lui ayant attribuée sa fortune personnelle - avec entre autres une somme inégalée et incompréhensible comme inéquitable en terme de préjudice morale – qui fut faite par un arbitrage privé, soit une justice privée..., lui même contesté par la justice publique indépendante, qu'on devine dans les non-dits que la part d'ombre de ce combat voulant ébranler les fondamentaux de notre société et sa démocratie. Ces fondamentaux étant la séparation des pouvoirs législatifs de l'exécutif comme du judiciaire..., alors que M. Tapie fut un emblème à une certaine époque d'une idéologie politique plutôt polémique, celle des « socialistes libéraux » - des années frics de la « gauche » – ce jugement privé contesté par les pouvoirs publics et judiciaires actuels, quand ces même pouvoirs publics incarnés par M. Sarkozy on mis en place l'arbitrage durant le dernier quinquennat de manière plus que contestable, on constate encore une fois le combat idéologique qui se déroule dans le feutrage et l'ombre de notre « pauvre » démocratie prise en otage, sous et par les orres de la République.
Contester les décisions de la justice d’État indépendante, mis en comparaison (compétition même) avec un arbitrage privé uniquement en terme quantitatif par rapport aux coûts (ce que ça aurait coûté si Paris était en bouteille) pour les citoyens-es.., que par rapport à la rapidité du jugement rendu, cela est la face cachée du jeu d'ombre politique mis en scène. Contester tout autant la sur-médiatisation des mises en examen et des évolutions des décisions judiciaires en englobant tout les médias et en stigmatisant précisément les plus pertinents et prêt de la vérité, cela est le projecteur consistant à nous en mettre plein la vu afin de ne pas trop regarder ailleurs.
Pour autre exemple, l'affaire Bettencourt/Sarkozy/ et sa bande organisée puis l'affaire précédente défendue avec la « plume » et le tranchant de la manipulation intellectuel de M. Guaino..., est tout autant illustratif. Ce personnage n'hésite pas même à pousser le raisonnement de l'affrontement idéologique obscure de deux conceptions de la République, et je ne parle bien sur que de la République..., jusqu'à accuser lourdement certains juges, une partie de la justice indépendante, comme l'indépendance de certains médias..., de vouloir nuire à l'ancien perdant..., euh président. N'oublions pas que cet ex- rancunier voulait en finir avec l'un des statuts de l'indépendance de l'instruction des affaires judiciaires, par la suppression des juges d'instructions, cela aide à situer où le contexte doit être placé. En cela, on entrevoit que la conception Républicaine de la justice dans notre démocratie la séparant strictement des deux autres pouvoirs, pour ce parti politique est non moins équilibrée voir juste qu'elle est actuellement. Car en la matière cette suppression consisterait à affilier encore plus la justice, ces enquêtes dans des affaires politiques par exemple, au parquet dépendant lui même de l'exécutif avec les dérives déjà constatées. Toujours dans le cadre de l'arbitrage Tapie mélangé à l'autre affaire judiciaire..., un autre argument revient fréquemment à la bouche de M. Guaino.
Il consiste à prétendre que la justice indépendante ne devrait pas avoir à juger cette décision judiciaire privée..., car la décision serait avant tout politique et qu'il "conviendrait" qu'elle soit jugée par les citoyens-es (à partir de la 4ème minute). Mais au grand jamais cet homme politique et le citoyen qu'il est n'a su expliquer clairement ce qu'il pouvait trouver de normal, de moral dans les 45 millions d'euros de préjudice moral accordé à M. Tapie (rappelant que ce jugement porte le danger de faire jurisprudence) quand une mère de famille perdant son enfant ne touche que 20 milles euros de préjudice. De fait, par rapport à ces deux faits là..., il conviendrait de demander à M. Guaino de nous rappeler quand les Français-es ont donné mandat à ce président rancunier sur la promesse de résoudre ce long conflit Tapie/Adidas par un arbitrage privé des plus douteux, donnant ainsi une telle amertume aux citoyens-es dans la proportion de la sentence (entendez la somme d'argent) rendu en faveur de M. Tapie... ? Comme le font Ms. Tapie fils et père, M. Guaino, par là pratique de l'esquive et le détournement du regard, par l’offensive du braquage d'un projecteur ailleurs, pour ne pas parler et argumenter sur le fond des affaires devant rester dans l'ombre, choisi un moyen, une stratégie politicienne classique et bien honteuse.
Mais au delà il se mène à l'ombre des réflexions médiatiques un travail de sape de nos fondamentaux démocratiques bien plus grave. M. Guaino refuse donc de se rendre à une convocation de la police, à la «brigade de la répression de la délinquance sur la personne», à la suite de ces propos plus que déplacés en direction d'un juge et de l'institution qu'il représente. Et tout courageux qu'il était seul dans son « pauvre costume »... fort d'un soutien de plus de 100 élus-es de sa famille politique amalgamée contre un mariage pour tous, ils décidèrent ensemble de faire front contre la police et voir aussi la justice. Démocratiquement cet affront n'a pas semblé marquer les esprits citoyens à la hauteur du manque de respect flagrant, du mépris même pour notre démocratie, ses institutions et de l'intérêt général du peuple, qu'ils-elles sont censé défendre avant tout. Car non content de défendre une idéologie économique néolibérale voulant casser encore plus que leur opposant politique ; les services publics et leur personnel ; les droits du travail des employés-es ; supprimer les protections sociales en faisant travailler les chômeurs-euses gratuitement par exemple (l'étanchéité entre l'ump et le fn reste à être prouvée maintenant), etc... ; comme leur conceprion de l'expression démocratique illustrées dans les obstructions violentes exprimées au cours d'une réforme sociétale (le mariage pour tous)..., ce clan politique veut s'en prendre indirectement, sournoisement, dans l'ombre qu'il propage avec l'opacité de ces finances et de sa vision neuve de la démocratie..., il veut s'en prendre à nos fondamentaux les fracassant en sourdine quand nos consciences sont occupées ailleurs... !
Alors..., avec tout le respect que je leur dois..., que la police et son personnel fasse son devoir avec le même zèle appliqué, lorsqu'elle et il exerce son mandat en faisant respecter l'ordre public et en allant chercher à leur domicile, à leur lieu de travail les personnes, les citoyen-es lambda convoqués par ses soins... Et qu'elle ne s'arrête pas à cette piteuse provocation d'élus-es ne respectant même plus les institutions qu'ils-elles sont censés-es porter avec dévouement et abnégation..., l'égalité des droits de citoyens-es qu'ils-elles sont, comme au nom de leur mandat de simple délégués-es du peuple...!