Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

Abonné·e de Mediapart

289 Billets

2 Éditions

Billet de blog 9 janvier 2014

Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

Abonné·e de Mediapart

Morale des mythes et légendes d'une richesse qui se "veut" diminuer la pauvreté.

Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Toute fable a une morale... Bonne ou mauvaise suivant les intentions du-de la conteur-euse. Compréhensible, accessible et digeste suivant le public visé. Le billet d'hier ""La richesse qui diminue la pauvreté" : Mythes et légendes.", se voulait déconstruire certains mythes et légendes quand à prétendre et propager l'idée que la richesse personnelle des uns-es et des grandes entreprises..., "diminueraient" la pauvreté. Les guillemets soulignent un conditionnel très appuyé. La fable ici est le billet précédent, quand la morale pourrait être aussi une sorte d'épilogue sur fond d'un jugement de valeur qui se voudrait être dans un sens commun (avec une interprétation personnelle bien sûr). Il peut aussi suscité des controverses (c'est son rôle d'ailleurs).

Comme l'indique le dernier paragraphe et la conclusion de ce billet (en lien plus haut), la classe des privilégiés (et son pouvoir électoral comme sa fonction clientéliste, combiné à l'augmentation de son nombre pour cause, d'un coté, de hausse de la technicité, de la qualification de l'emploi dans certains secteurs d'activité, et de l'automatisation, la robotisation - non taxée - du travail des ouvriers-ères de l'autre coté) est préservée, par "miracle", de ces riches qui quand à eux-elles se sont et victimisés-es et sacralisés-es... Ne soyons pas dupe... Leur personnification et mise en souffrance (artificielle), par une sorte de sort qui les ciblerait particulièrement en France (sous le passée idéologique mythifié des "lumières" et de la légende de notre révolution - et ces valeurs symboliques, comme la nuit du 4 août - qui est visée ici indirectement) ne consiste qu'à faire appelle à l'affect personnel du-de la lecteur-trice, du-de la téléspectateur-trice aisé-e. Cette stratégie n'est là que pour dépolitiser le sujet (ceux-celles qui regardent, lisent)..., quand le propos de l'auteur, de l’interview, de l'animateur sans aucune neutralité, est des plus politiques, et se veut dé-diaboliser les riches, le fait que leur enrichissement scandaleux, est injuste par rapport aux inégalités et à l'aggravation de la pauvreté tant quantitativement que qualitativement en France et ailleurs. Le dogme et paradigme du néolibéralisme y est présent et dominant, et glisse vers une sorte "d'ultralibéralisme". Sa définition est la casse de "l’État providence", mais aussi et surtout des services publics les plus rentables à court-terme..., sans ce soucier des conséquences sociales. La technocratisation de la politique sert à ça. C'est la logique de la construction Européenne d'ailleurs.

Cette privatisation, en France, est rampante depuis des décennies dans sa généralisation..., quand certains-es veulent en accélérer (les PPP, le "pacte de responsabilité", etc) son mouvement, pour soit-disant relancer la croissance, et créer des emplois... Ce sont des grandes entreprises (et d'autres plus petites avec ce chiffre se situant entre 10 et  30 milliards d'euros de fraude à la TVA. C'est autant d'argent sale faisant des fortunes personnelles "optimisables" dans des placements douteux et sur des comptes, au nom de personne morale, offshores, ou encore avec les mécanismes européens de travail détaché, etc), et donc des riches..., qui ont les moyens (connivences et accointances avec des hauts fonctionnaires pantouflant - le verrou de Bercy - , des fonctionnaires bien payés, des cadres sup. du privé aussi, des politiques travaillant dans le privé en tant qu'avocat, juriste, chef d'entreprise, etc, et à l'immunité flagrante, d'autres patrons gourmands de marché public truqué, etc) tant de corrompre les politiques, d'arranger les lois (fiscales entre autres), que de supporter le coût de la transition et réorganisation des structures de la fonction au statut public, et de son personnel..., en compagnies privées et rentables (au début). Mais ce sont aussi par des cotations boursières (des rentrées en bourse), des dividendes et actions qui ne peuvent qu'intéresser encore plus la cupidité des privilégiés-es..., si individualistes, que la "chose infâme" (finie la gratuité de l'éducation, de la santé, etc pour les démunis-es) peut être faite assimilée, peut être faite passer pour bénéfique à la conscience des plus "humanistes" de ces privilégiés (un peu réticents-es, récalcitrants-es). L'équilibre entre paix sociale et réforme structurelles est en jeu. Mais à n'en pas douter..., cet électorat et clientèle , dans sa majorité, trouve un écho dans les offres politiques du bipartisme (centre, fhaine compris) du moment qui proposent de le faire plus ou moins vite, plus ou moins violemment, plus ou moins graduellement... Le fait est sûr..., c'est qu'ils-elles le feront, comme ils-elles l'ont garanti en signant les traités européens, l'accord Transatlantique et ses secrets, etc.

Parmi les contraintes gênant ces riches, leurs valets que sont les politiques et les privilégiés-es, il en reste une de taille dans ce contexte ou aussi paradoxalement qu'il n'y paraisse, n'en est pas à une contradiction prête. L'austérité devant leur garantir des rendements élevés à court-terme (comme le montre les records de gain de la bourse) et leur assurer ces rendements dans le long terme (par la titrisation des dettes publiques)..., tout en conservant leur pouvoir, la soit-disant hausse des impôts, qu'ils-elles payent pas tant que ça (le montant faramineux des fraudes fiscales, etc, et surtout de l'optimisation fiscale, des niches fiscales, des impôts sur le IR dégressifs, sur l'ISF et le retour du bouclier fiscal, les baisses actuelles et à venir sur les impôts sur les sociétés, sur les cotisation sociales patronales, etc), mélangé à leur soit-disant "ras le bol fiscal" récompensé (les reniements et reculades du gouvernement), ne fait que les avantager... Cela sème le trouble dans le trouble. C'est l'imposition sur le capital des futurs gains qu'ils-elles ne veulent pas payer..., quand à empocher les dividendes des services publics privatisés, et garder leur privilèges, leur domination. C'est l'injustice sociale et fiscale, l'explosion des inégalités que cela induit et va aggraver (au sens de l'abandon du rôle et du devoir de l’État dans l'économie, de l’État providence), qu'ils-elles veulent plus ou moins taire à l'opinion publique, de peur de la perte de cette paix sociale... C'est aussi la supercherie de cette mythique et légendaire "démocratie" (qui ne redevient et/ou a toujours été qu'une monarchie), tant française qu’européenne, et les duperies des politiques qui faut faire passer auprès de cette même opinion publique, un peu crédule, et incertaine pour d'autres. La lutte contre les fraudes fiscales et autres ayant pris une ampleur à l'échelle industrielle est inefficace, tant en France qu'en Europe, pour cause de dumping fiscal et social pour cette dernière, et l'inefficacité en atteste une forme de volonté de les rendre acceptables, inéluctables, "naturelles presque. Les réformes bancaires ridicules dans la séparation de leur activités prouvent la même chose..., malgrè le coût de la socialisation des pertes frauduleuses tant bancaires que financières, entrepreneuriale. Mais ce coût pèse plus sur les démunis que sur ceux-celles ayant les moyens de les supporter, les vrais efforts. Du moins tout dépend de quelle opinion publique on parle, quelle cible est visée, dans la narration des mythes et légendes contant que la richesse diminue la pauvreté, au regard du constat du contraire... Ces mythes et légendes ne sont qu'une grotesque légende urbaine, quand les misères sont "externalisées", excentrées vers les banlieues (et pas les plus médiatisées), vers les campagnes. Il y en a des privilégiés-es plus sensibles et intellectualisées que d'autres..., qui doivent tout de même avaliser ces mensonges...

Il s'avère que dans le contexte de la "mondialisation" et de la "compétitivité", cette sorte de four-tout et de n'importe quoi, pratique quand on ne sait plus trop quoi argumenter politiquement, pour justifier l'immoralité, l'injustice, etc..., il y a l'explosion de l'optimisation fiscale, qui est devenu le sport mondial des riches, et des privilégiés-es. Et oui eux-elles aussi peuvent pratiquer cette fraude. C'est ce délit fiscal située entre le flou d'une "légalisation apolitique" (puisque tous les pays le pratique sans le combattre, et les politiques de l'alternance et du centre ferment les yeux ou font semblant dé-fois d'agir), faite sur des vides juridiques et autres impensés juridiques et législatifs (par fait exprès)..., qui consiste à le tolérer du fait que pour être compétitif, parce que tout le monde le fait..., pourquoi pas nous (?), pourquoi se mettre des boulets aux pieds (?), pourquoi se faire bouffer par les autres et perdre des parts de marché (?) etc. Les arguments pour justifier l'inaction, voir l'immoralité de ces pratiques sont si nombreux, à cause de ce que certains-es aiment appeler sa "démocratisation", sa "dé-diabolisation"..., qu'il en neutralise, technocratise, dépolitise, par la banalisation de leur emploi, la sur-répétition médiatique de leur soit-disant "bien-fait" pour l'économie, les entreprises, pour l'emploi..., le sens politique réel. La casse de l’État providence et la privatisation des services publics. Le problème c'est que les chiffres sur le territoires confirme l'inverse de ces mythes et légendes d'une richesses diminuant la pauvreté... Alors ils-elles vont chercher l'excuse ailleurs, et vont nous montrer des lunes, là ou les esclaves du travail et les enfants exploités dans le travail ne sont pas trop exhibés, ne sont pas trop bruyants. Mais c'est oublié aussi que l'optimisation fiscale, des grandes entreprises, comme des moyennes, et d'autres c'est un moyen de détourner la part devant revenir au fisc, à la solidarité nationale, pour permettre à des individualistes de faire leur fortune personnelle en la cachant dans des trous noirs de la finance..., toujours pas plus inquiété que ça... Et c'est autant de manque à gagner à l’État, soit les pauvres toujours plus nombreux et miséreux, qui sont des ayant droit à part entière, et c'est aussi de fait maquiller les exactions des entreprises voulant moins payer d'impôts dans des pays moins disant sociaux et fiscaux qui ne peuvent aider leur propre pauvres, chômeurs-euses, ne peuvent leur garantir des protections sociales, des droits du travail, des services publics,etc.

Bon j'en finirais par ceci... Cet "œuvre" littéraire, cet interview d'hier, le thème traité, n'est-il pas aussi une manière de détourner l'attention du regard, de la réflexion quand à constater l'aggravation de la pauvreté dans tout les sens du terme (quantité et qualité) par rapport à l'explosion des inégalités (soit disant trop sur-exposée médiatiquement pendant la "crise"...?) et l'indécence de cette richesse accoquiné avec les pouvoirs "démocratiques", cette richesse voulant "s'humaniser" dans sa com., jusqu'à se stigmatiser dans sa strate la plus élevée, les 1% posés en bouc-émpissaire intouchable (avec police privée, et publique etc), pour mieux masquer et protéger son vrai levier, ses valets des privilégiés-es, des politiques, qui par la montée de l'abstentionnisme et des votes fhaine (dont le jeu politique du moment sent le fumier), pourraient peut être réussir à conserver leur pouvoir aux prochaines élections...?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.