Et si nous faisions un petit décryptage rapide d'une émission politique, sociétale, économique parfois, dans des raccourcies plus qu'hypocrites d'ailleurs , diffusée sur une chaîne du service public, à l'heure de très grande écoute, hier... ?
Dans l'émission de Paul Amar sur F5, d'hier donc, parmi les nombreux sujets politico-économiques abordés par les deux invités, Ivan Rioufol du Figaro magazine et Joseph Macé-Scaron de Marianne..., celui de l'austérité..., du moins son synonyme bien franco-français « la rigueur », terminologie éminemment reprise pour supposer l’atténuer au esprits hébétés..., était à l'ordre du jour..., du moins pendant à peine une petite poignée de minutes.
Et c'est dans ce contexte que "l'erreur" de com..., celle de Ivan Rioufol, ou du moins devrait-on dire la malhonnêteté intellectuelle et politico-journalistique de ce personnage présenté comme une pseudo "icône"..., laissez nous rire donc..., a été prononcée et entendue voir imprimée dans de nombreux esprits. Je parle de celle qui se trouve après 22,20 minutes du début de l'émission et que je recopie, car par ailleurs, cette copie a été inscrite dans un pertinent billet de Martine orange « Au menu de 2014, l'austérité sans fin »
"Parlant de l'écart entre les dépenses publiques Allemandes d'un montant de "47%" selon ces dires alors qu'elles sont de 47,9% (2010) et celles de la France qu'il fixe à "57%" alors que pour la même année elles étaient de 56,6%... n'étant pas a une approximation mensongère prête donc... ce grand ponte du temple néolibéral de la presse de droite droitisée française..., déclare de son expertise économique et sans gène que cela (l'écart entre 47% et 57%) "fait une différence de 10 fois moins"...! Là..., sans être un grand spécialiste..., 10 X moins de 57%..., cela nous donne un résultat de 5,7%..., et on éclate de rire...! Car depuis quand 5,7% est identique à 47%...? Cela dit... c'est vrai que dans l'énervement transparaissant dans cette intervention..., et on se demande pourquoi ce calme légendaire fut perdu d'ailleurs..., il existe certainement une intention de dire 10 "points" de moins..., qui s'est retrouvé... dénaturé en 10 "fois" moins. Peut on alors parler de langue qui aurait pu fourcher...? Cela me semble invraisemblable étant donné la nature, comme la prononciation complètement différente des deux mots."
Mais certains-es auraient tendance à appeler ce genre de verbiage..., de "l'optimisation communicative". Tout comme l'optimisation fiscale consiste à minimiser les pertes et autres facteurs de "risque" susceptibles de faire "fuir" les fortunes intéressées.., la maximisation des "profits" et autres gains est bien sûr son pendant devant équilibrer..., aux yeux du fisc..., et des spectateurs-trices abusés-es ici..., l'équation d'une opération de com. "i-rationalisée", d'un montage financier déraisonnable...! Quoi que pour ce fisc..., il convient bien sûr de présenter d'autres comptes..., moins louches. Cela est bien entendu de certains milieux d'affaires. D'ailleurs le métier de comptable, à certains niveaux, est très bien rémunéré. En bref et dit autrement..., pour ces pros de la com., afin de nous prendre pour des c---, il leur suffit d'arrondir aux entournurex les chiffres..., tant dans les unités supérieures pour ce que l'on veut "valoriser" que celles inférieurs pour ce qu'on pose en argument accusateur et coupable..., sans présumer de leur innocence d'ailleurs...!
D'ailleurs, il est intéressant d'entendre cette soit disant "star des médias télé et écrits" parler, que dis-je..., justifier honteusement auparavant la "nécessité de cette austérité européenne" afin de répondre aux traités européens prônant la "libéralisation des services publics"...! En bref..., après avoir rendu ces services publics déficitaires en fraudant massivement et fiscalement leur recettes (les cotisations sociales pour les branches SC et l'UNEDIC par exemple)..., en cachant ces "optimisations fiscales" et autres fraudes dans ces paradis fiscaux ( à la page 22 de ce rapport ) que ces néolibéraux ne condamnent que lorsque surgit un crack financier d'ailleurs, de part leurs déficits monumentaux..., leur rachat ne se fera que pour un euro symbolique pour rester dans la caricature de ce journaleux droitisé...! Il suffit de regarder ce qu'il se trame en Grèce..., lors du dernier voyage présidentiel Français..., pour entrevoir le bout de ce voile levé.
Et donc passant de ce coq perdant la tête..., aux ânes pour lesquels on voudrait nous prendre..., cette austérité à la Française..., produit ses effets plus "franchement" que certains "mainates médiatiques" reprennent en cœur...! Parce que intrinsèquement le chômage et l'emploi..., cet accord ANI entre autre.., sont inexorablement liés tant à "leur mondialisation tant chérie" qu'ils sont aussi les causes de l’affaiblissement des États, leurs recettes et leurs dépenses, se devant d'y résister au nom de l'intérêt général de leur peuple..., les thématiques de ce début d'émission sont tout autant instructives sur la panoplie des bobards vomis pendant celle ci.
C'est d'ailleurs sur la thématique des manifestations du 5 mars contre l'accord MEDEF-CGT-socialistes-libéraux..., et sur les échauffourées des salariés de chez Goodyear du vendredi 8 de ce mois, que ce semblant de débat a commencé...! Alors qu'un ancien conseillé présidentiel, Raymond Soubie, dont la parole politique et sa franchise n'ont de valeur que dans le contexte économique et politique, l'étiquette quoi..., ou la veste, si vous préférez..., qu'il n'a eu de cesse de changer... cet emblématique personnage a été appelé à la rescousse pour appuyer un drôle d'argumentaire consistant à justifier la nécessité de prouver le fondement "socialiste" du journaliste de Marianne. Sous l'évasive déclaration de cet ex-conseillé exprimant en substance "qu'il faut craindre un grand bouleversement social » le journaliste de Marianne, à 7,20 minutes..., se livre à une incantation bien floue quand à la problématique de l'augmentation de la pauvreté, celle du chômage, et la casse des droits du travail. Car illustrer son propos avec autant d'ambiguïté, d'un tel personnage politique aussi ambiguë est autant botter en touche sur ces sujets..., que de demander à un aveugle d'aider un autre aveugle à traverser un boulevard aux heures de pointe... !
Puis vient à partir de 9,20 la « revanche néolibérale » classique du journaleux du Figaro. S'attaquant d'abord à la CGT en parlant des problèmes internes de sa succession..., problèmes démontrant la vivacité démocratique de ce syndicat il me semble..., dans son tiraillement entre deux courants dont l'un deux se veut plus révolutionnaire que l'autre..., cet abject menteur invétéré..., n'hésite pas à pousser le bouchon trop loin. Sur le coup des 9,50 minutes..., son discours se radicalise sous d'autres prières chers aux cœurs de néolibéraux... Les voici d'ailleurs... : « Il n'y a pas de révolution.., et il n'y aura pas de révolution... » « Les syndicats ne représentent plus personne ». Peut on imaginer ici l'ampleur de l'affront que ce « chien de garde » fait au plus de 7 % de personnes syndiquées... ? L’Histoire faite d'Homme, j'espère..., jugera de la valeur de tels propos... !
Et comme si cela ne suffisait pas..., cela étant, ce discrédit honteux, haineux et nauséabond jeté à la face des syndiqués-es ou non, des gens en luttes et de partout sur notre territoire..., de ces guerriers-ères ne cherchant qu'à défendre leur peau, celle de leurs familles..., et leur devenir en commun..., à 11,05 minutes..., l'eau du bain est jeté avec le bébé.. ! En déclarant à l'identique ou presque ce que Raymond Soubie avait exprimé le 18 janvier au sujet de la grogne sociale soit : « ...qui peut favoriser les mouvements populistes... » ce chantre du néolibéralisme exhorte à la raison en disant que : « descendre à la rue... » c'est répondre « qu'à l'appel du populisme ». C'est étrange que ces deux adversaires se servent de la même arme à des moments différents non...? Ainsi donc..., dans une technique de communication bien connue..., on n'hésite pas à mélanger deux visions politiques, idéologiques, économiques carrément opposées. Mais qui est le plus populiste dans cette manière de communiquer et d'informer les téléspectateurs-trices au cours d'un débat public..., on se le demande... ?
L'austérité qui propage à vitesse grand V le chômage de masse parce qu'elle casse la croissance et accentue la pauvreté et les inégalités..., tout en précarisant encore plus les emplois restant autant qu'elle affaiblie encore plus les États et la solidarité nationale..., n'est certainement pas la problématique à traiter médiatiquement sur cette chaîne pourtant publique. Comme ce n'est pas non plus l'angle d’approche de ces journaleux présents sur le plateau de la 5 de samedi à 19 heures..., et des patrons et autres syndicats comme de ce gouvernement libéral voulant au plus vite mettre en application cet accord ANI. Pour cause..., que de contradictions entendues pendant ces longues minutes.
Un autre exemple flagrant se situe à 12,39 minutes lorsque le représentant du syndicat signataire CFE-CGC parle de « frein à l'embauche à lever pour que les employeurs » licenciant massivement actuellement, il faut toujours le rappeler « retrouve la confiance » pour embaucher à nouveau. Une antinomie aussi énorme n'a semblé gêner personne. Leurs licenciement actuels..., se justifiaient par cette perte de confiance en ...(envers la fiscalité gouvernementale surtout qu'ils jugent trop excessive, sans considérer cette croissance récessive indue à ces consommateurs sans emploi qu'ils virent improprement) pour les réembaucher derrière, après avoir cassé leurs droits du travail... ? Mais quelle étrange vision économique..., comme bizarre notion de confiance donc... !
Mais l’apothéose d'une hypocrisie sans nom enfumant les esprits quant à la compréhension de cet accord du 11 janvier et son lien avec le chômage..., dans ce combat de coq devant les ânes battus pour lesquels on veut nous voir, s'inscrit dans la quinzième minutes de cet échange platonique... ! En effet..., lorsque la malhonnêteté intransigeante pousse le journaleux du Figaro à déclarer que : « personne n'a dit que cette mesure serait la pour régler le chômage... » celle ci transpire à grosse goutte au regard des minutes précédentes (à 12,39 voir un peu plus haut), de la considération syndicale et intellectuelle de son propre camp d'ailleurs. Faut aussi souligner que la patronne du MEDEF a même déclaré « …Laurence Parisot est revenue sur les moyens de lutter contre le chômage en France, estimant que l’accord du 11 janvier sur la réforme du marché du travail pouvait y contribuer... »
Quand l'expertise économique et politique.., en arrive à perdre son calme, son "crédit", sa pertinence de manière aussi flagrante..., sans que M. Amar, meneur de débat..., et Joseph Macé-Scaron de Marianne, le supposé opposant..., ne ré-haussent de pareilles bourdes..., que dis-je, d'aussi gros bobards/traquenards intellectuels..., et ce ne sontt pas les seuls..., il semble qu'une fatigue possible puisse cacher un affolement généralisé..., tentant de cacher tant des incompétences..., des incompréhensions..., que des inquiétudes réelles sur leurs sorts et celui de "leur monde"...!