Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

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Billet de blog 11 octobre 2013

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Une dignité d'un instant contre l'arogance générale permanente.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Une leçon de courage et de dignité humaine fut un temps soit peu rendue, à une chômeuse, aux demandeurs d'emploi..., hier, sur le plateau de F2 dans l'émission "Des paroles et des actes". Ce fut dans la colère médiatisée, une justice qu'une citoyenne cumulant les galères, les misères depuis trop longtemps redonna l'espace d'un court temps à la condition humaine confrontée à "ses élites". Elle prit la forme d'une claque envoyée à un élu, un "haut" responsable politique cumulant et mandats électoraux et emploi privé, gouvernance de l’État et triche électorale interne monumentale d'un parti lui valant maintenant le soupçon d'illégitimité à son poste de "chef d'un clan politique. J'adresse un immense remerciement à Isabelle dont la dignité, celle des chômeurs-euses fut fièrement affiché et a clairement écrasé et complexé l'arrogance de cet ennemi aux cent visages...! Mais Même si M. Copé, ce visage là..., et ceux des ses suiveurs-euses en rand d’oignon derrière lui, se vu être obligé "un temps soit peu" de fermer son caquet et enfoncer sa morgue au fond du gosier..., avec le dégoût qu'il a du ressentir en ravalant les égouts de son mépris..., n'oublions pas les autres visages..., dont une grande partie sont encore à la gouverne de nos vie, n'ont qu'une seule envie..., c'est de ne pas être la prochaine cible...!

Certes un média public osa donner la parole "libre" à une chômeuse légitimement en colère. Mais aujourd'hui d'autres médias privés, commerciaux font leur choux gras dessus et tentent de réécrire quelque peu les faits.

C'est intéressant de voir le traitement médiatique qu'en fait le Huffington post (1), ou une simple blogueuse/journaliste dont je cite sa conclusion, ""C'est un cri de colère absolu" lâche Jean-François qui explique avoir laissé parler l'habitante de Mulhouse avant d'embrayer sur la façon dont le FN et le PS n'apportent aucune solution à ce genre de situation, un terrain sur lequel il est visiblement bien plus à l'aise." trouva que M. Copé fut bien plus à l'aise... Le prisme de chacun interfère la lecture des événements certainement mais plus que cela..., c'est juste dans la parole donc, que son aisance fut mesurée, puisque d'une part, il n'est pas/plus en exercice (et heureusement encore), dans un rôle d'opposant donc.., et le serait juste plus..., par rapport aux deux partis politiques cités... Etrange non..? Quand l'un des deux partis politiques n'est pas en exercice et ne l'a jamais était..., quel est l'intérêt de juger de l'aisance de la parole...? Les élections prochaines...? N'est-ce pas un peu tôt...? Quand à l'autre parti au gouverne... , pourquoi donc juger encore une fois l'aisance de la parole quand les actes peuvent être comparés...?

Révélateur d'un inconscient collectif et/ou conscient individualiste n'est-ce pas de prioriser la performance médiatique à celle de l'action politique...?

Donc ce qui compte pour la journaliste/blogueuse..., n'est en rien les actes fait pour et dans l'intérêt général des chômeurs-euses..., mais juste la parole..., le paraître à l'écran, à la multitude d'individualité cherchant la performance du spectacle..., et le buzz qu'elle en fait pour vendre son article/billet...? Elle n'a rien compris du message a-t-elle point qu'elle n'a pas souligné la phrase courageuse d'Isabelle qui disait "les services publiques sont foutus"...!

Pour une journaliste/blogueuse digne de ce nom, il y a pourtant matière dans cette phrase a approfondie la pensée de son auteur... Et il y a matière aussi à mettre en perceptive le sens de cette phrase d'une chômeuse avec la valeur des mots de M. Copé, seul à être "à l'aise" avec l'emploi du terme de "l'assistanat", qui est en réalité une tromperie titanesque.

Voici la vidéo et le morceau choisi de l'échange entre Isabelle et ce politique décomplexé dans l'insulte. http://www.francetvinfo.fr/live/message/525/710/a1a/399/167/37b/000/bcd.html


Pour Europe 1 (2) quant à lui..., en guise de conclusion le journaliste reprend et boit la parole du politique acerbe envers la misère des victimes de licenciements et de son inaction politique pour l'intérêt général des chômeurs-euses. D'autant plus quand il trempait dans une piscine de millionnaire (Affaire Takiéddine). D'autant plus quand il veut leur couper les vivres aux victimes de licenciement.... Et c'est en reprenant cette conclusion d'article ""Ce n'est pas celui qui est en face de vous le problème, c'est notre système qui ne marche pas". que cette apparente neutralité du journaliste..., est mis à mal dans la partialité des éléments actuels faisant office de faits. Car les faits disent bien que si le nombre de chômeurs-euses progresse, stagne en truquant leur catégorie, baisse que pour une minorité (et c'est tant mieux pour les jeunes et autres en contrat aidé tout de même) quand de l'autre coté de la problématique de l'emploi il n'y a pas et aura jamais assez de création d'emploi (et les chiffres du chômage depuis 30 ans l'atteste) pour la totalité des 3 millions de chômeurs-euses en catégorie A, et encore moins pour toutes les catégories..., l'équation est irrésolue.

Des-lors la proposition de la famille de M. Copé (et cette famille n'est pas seule) de s'attaquer et aux droits et rémunérations des chômeurs-euses, et aux cotisations sociales patronales, comme aux impôts sur les sociétés, etc..., pour baisser "le coût du travail", en allégeant voir supprimant une partie de ce tout, pour le faire peser - par transfert, comme pour les retraites et la part des cotisations sociales patronales sur la branche famille -  que sur les seul taxes (soit les ménages) est un non sens économique doublé d'une injustice sociale et fiscale. L'injustice fiscale est par définition qu'un riche a bien plus d'argent pour consommer, se voit beaucoup bien moins impacter de la hausse de la TVA, qu'un pauvre qui en a beaucoup, mais beaucoup moins pour consommer la même chose. Quand à l'autre aspect..., en effet les cotisations sociales patronales (pour celles encore payées quand entre 15 et 20 milliards d'euros par ans sont fraudées (page 22)) sont l'assurance que la redistribution des richesses répond au souci de justice sociale par une protection des employés-es se retrouvant sans emploi. D'autant quand le chômage explose. Si ce sont ces même employés-es qui payent leurs protections sociales par la hausse de 3% de la TVA..., d'abord qui garanti que le patronat augmentera le salaire, quand il le promet depuis des lustres et que rien ne se produit..? Ou est alors la justice sociale dans la répartition des productions des richesses si tout pèse sur les seuls ménages...? Ensuite avec l’hypothèse d'un bas salaires (car le temps que l'économie redémarre, les poules auront retrouvé les dents qu'elles avaient à l'ère des dinosaures) et par rapport a ce modèle Allemand pris en exemple absolu ou plus de 19% de la population sont dans la spirale infernale des "mini-jobs", avec un nombre de gens vivant sous le seuil de pauvreté supérieur au notre,  quel sera alors le pouvoir d'achat des chômeurs-euses fraîchement embauchés-es qui par leur maigre consommation soutiendront les recettes de l’État...?

Vous me direz qu'avec le cynisme du projet de supprimer 1 millions de fonctionnaire, soit 1 millions de chômeurs-euses en plus..., mais chute faut pas le dire...,  le budget de l’État aura moins de besoin de financement (sauf à rembourser et remplir les poches des rentiers-ères, créanciers-ères de la dette publique).... D'autant plus que l’allègement des impôts sur les sociétés..., plus le fait de conditionner illégalement (pour le moment) les indemnités chômages à 6 mois avec de surcroît le travail gratuit des gens au RSA (quand le gouvernement actuel envisage de conditionner le RSA des jeunes de 18-25 ans), pour remplacer les fonctionnaires virés, en sachant aussi que 5 milliards d'euros du RSA ne sont pas distribués, voir ce qui se nomme les "non-recours, permettra alors, sous prétexte d'aider encore plus les "pauvres" entreprises pour soit-disant créer plus d'emploi, de leur donner encore plus d'argent public tout en essayant d'obtenir un certain équilibre illusoire. Car la seule garantie c'est le pari de la croissance aveugle et forte, sinon le château en Espagne s'effondrera. Seulement voila un autre fait est absent des débats, Une autre question jamais posée... Si 40 milliards d'euros - en moyenne - d'impôts sur les sociétés sont encaissés par ans - et que 50 à 80 milliards d'euros/ans sont fraudés, évadés, optimisés au regard de la piteuse résolution politique de ce problème - alors que 110 à 200 milliards d'euros par ans leur sont rendus sans aucune contrepartie, ni pour l'emploi, les salaires, etc..., combien payent-elles en faite...? Ou alors..., de combien se fait-on avoir...?


Lien 1 http://www.huffingtonpost.fr/

Lien 2 http://www.europe1.fr/.../

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