La fin de ces vacances scolaires a soulevé un bon nombre de questions dans notre famille modeste. Des questions matérialistes, pour sur.... Surtout quand ces interrogations sont de nécessité et d'intérêt familial, sans qu'elles soient, pour autant que l'étrangeté du sujet soit considéré à sa juste mesure, d'intérêt public. La gestion économique des ressources s'amenuisant, pour nous et beaucoup..., beaucoup d'autres..., est devenue presque une seconde nature... ! Ou du moins devrais-je dire, la restriction budgétaire, à vue le plus souvent..., est maintenant un changement adaptatif normal en ces temps de non emploi généralisé... ! Oscillant entre première nécessité et priorité primordiale, c'est souvent le choix du moins cher qui l'emporte sur la raison d'un équilibre familial. Alors en tranchant dans le vif des sacrifices toujours plus nombreux, on rogne l'indispensable parfois, au mépris des conséquences futures. Mais cet indispensable est la seule propriété que nous voulons donner au sens du mot parent et à cette jeune génération que nous avons décidé d'assumer, avant de subir ce que d'autres ne veulent plus prendre « à charge », en terme de responsabilité. C'est dans cet état d'esprit que j'ai envie de vous livrer un bout d'une petite conversation que j'ai eu avec l'un de mes fils, dont l’intelligence me surprendra toujours.
Mais..., papa..., avec ces chaussures j'ai froid aux pieds... !
Montres les moi... C'est étrange que tu ais froid avec des grolles récentes... !
Ça fait deux mois papa..., que je les porte... !
Oui.., en effet..., je comprends mieux pourquoi t'as froid aux petons... !
En tripotant ces chaussures d'apparence propres, je trouve un bâillement de l'avant de celles ci comparable à un gouffre sans fin... !
Mais..., heu..., je suis plus un bébé... !
Pourquoi tu dis ça Lucas... ?
Parce que j'ai des pieds et pas des petons... !
C'est simplement affectifs..., c'est affectueux..., Berthe... !
Pourquoi tu m'appelles Berthe... ?
Tu connais pas Berthe aux grands pieds... ?
Là..., alors que nos regards moqueurs échangent des allés-retour entre nous et nos pieds respectifs, on éclate de rire ensemble... Et après délibération avec sa mère..., un amour de tact et de charme à en perdre son soi, de douceur sensuelle lorsqu'elle passe délicatement et langoureusement sa main dans sa longue chevelure brune, de pondération essentielle face à mon caractère intempestif d'ours mal léché, nous partons faire les achats mesurés et quantifiés tant des courses alimentaires de la semaine que des autres indispensables besoins vestimentaires de nos chérubins... ! Faut il préciser qu'il nous faut parcourir 50 kilomètres allé-retour pour ces substantifs périssables à plusieurs échelles de temps... ?
Alors que les achats des enièmes paires de chaussures de l'année s'impriment sur le compte en banque, cet été compris, achats pour des enfants en pleine croissance, avec autant de vie et de santé qu'on puisse l’espérer dans l'expression de leur sourire moqueur, nous constatons que les précédentes paires n'ont pas duré plus de deux mois. Certes, ces dernières sont achetées à « bas coût » faute de moyen conséquents pour investir dans des « marques », qui ne seraient portées pas plus d'une année... Mais ces usures répétées nous intriguent et inquiètent à la fois. Peut on justifier que la croissance des pieds de ces si beaux et gratifiants bouts de vie, de respectivement 6 ans 3 quart, et 10 ans, peut on dire simplement qu'ils grandissent trop vite, quand on regarde leur courbe de croissance dans la moyenne statisticienne... ? Non... ! Définitivement non, quand on ne prend en compte que la boutique ou l'achat de ces indispensables chausses ont été effectué. Peut on alors avancer l’hypothèse qu'une sur activité, une sorte de compétition d'un âge précoce, entre enfants de la même classe et du même âge, aurait provoqué ces dégradations prématurées dans des jeux excessifs.... ? Toujours non..., et objectivement non... ! Cela s'affirme dans la comparaison, raisonnée quand à elle..., des durées de vie de ces produits de consommation devenant courante. Bien d'autres familles que la notre, avec des difficultés financières similaires et/ou parallèles, se fournissant dans ces mêmes catégories de distributeurs vestimentaires, nous confirment qu'à agitation égale, il faut bien qu'ils se dépensent à cet âge là..., les détériorations de ces « godasses » sont identiques. Bon..., donc acte. Dans une société ou le choix n'est permis qu'aux titres soit de l'argent devenu roi, ou/et celui de privilèges dit concentrationnaire, il est alors « normal » que ces entrées de gamme appelées aussi bas de gamme soient aussi obsolescents. Qu'à cela ne tienne du libre choix, quand on l'a pas, et surtout du retour attendu sur investissent lorsque le prix ne dépasse pas les 20 euros.... Concentrationnaire est un qualificatif dans le prolongement de ma pensé, qui vient tout bonnement du fait que les milieux ruraux sont non seulement des déserts médicaux, en terme de spécialistes chirurgicaux offusqués, entre autres de voir leurs "bénéfices" rognés, des déserts d'emplois, mais pour certains des déserts tout court. Les Landes sont en plus, le plus grand massif forestier européen, constituées d'un sol sablonneux dit aussi podzolique. Ce terme de désert pourrait être presque adéquat alors... ?A t-on vu « une grande marque quelconque » s'installer à plus de 50 kilomètre d'un bassin d'activité commerciale, urbanisé, agrémenté d'un système d'accès efficient, tant pour la clientèle devant consommer toujours plus que les fournisseurs, devant livrer encore plus... ? Assurément non... !
Voila presque en substance, le thème de la conversation pédagogique et quelque peu améliorée pour le récit de circonstance de ce billet, de l'explication que nous avons échangé avec nos enfants au milieu de pauses musicales, de jeux de devinettes, et d'autres sujets plus scolaires et extra scolaires.
Je vous passe bien d'autres sujets de préoccupations quotidiennes, que dis-je..., perpétuelles, dans une échelle de temps propre à l'individu que je suis, et que je sais partagé..., se questionnant, faute de mieux..., sur l'avenir s’obscurcissant devant nous... ! Mais alors me diriez vous à raison..., pourquoi ne pas déménager...,, et ce rapprocher d'un bassin d'emploi et d'une grande ville... ? Je vous répondrais alors que les acquis du dernier et unique salaire de la famille ainsi que le toit nous abritant sommairement des intempéries multiples.., sont pour le moment les seuls inconditionnels in-ajustables nous protégeant du pire qui nous attendrait ailleurs... !
Pour le moment, à cet instant "T", celui d'une vue à court terme enfermée et programmée par les détenteurs de pouvoirs..., les maîtres de ce temps..., je lutte avec ferveur, force..., rage... J'y mets tout le mauvais caractère que ma tendre et chère ne peut modérer, pour retrouver un emploi pour moi mais pas que...! Surtout quand j'entends que plus de 60 % des employés-es, des salariés-es seraient prêt à faire des sacrifices, des concessions, en terme de baisse de revenu, j'ai tout simplement envie de leur dire...: "surtout ne cédez pas à ce chantage à la peur et aux sirènes discursives d'un patronat enclin à faire infléchir, comme les pigeons, la politique de gauche que seul ce gouvernement peut mettre ne œuvre, et devra acter, par sa légitimité tant nominative, que celle des urnes...!" Voici un billet illustrant ce combat..., avec deux dates..., celle du 14 novembre et du 1 décembre..., qui vont faire date dans ces luttes unitaires...!