Deux informations l'une d'hier, l'autre d'aujourd'hui sont corollairement à lier, qu'on le veuille ou non, à la manière de faire de la politique et de défendre ces convictions à celle d'être syndicaliste et de défendre l'intérêt général de ses collèges, et non de l'outil de production... Et des leçons sont à tirer que certains le veuillent ou non...
D'une part l'information d'hier (1), celle d'un ancien syndicaliste de la CFDT ayant largement "plu" aux médias de masse, eux même l'ayant largement instrumentalisé - avec son accord - pour plaire à l'opinion publique, aux politiques même, grâce à son fort "charisme" individuel..., et une certaine "cohérence politique" à l'époque, déclarant sa "flamme" au parti "socialiste" n'est qu'une énième opération de communication qui ne semble pas surprendre ses anciens proches, déçus maintenant qu'il a changé...
Dénonçant auparavant les dérives de l'Europe que monétaire, sans colonne vertébrale sociale et environnementale, ayant conduit l'entreprise, l'industrie l'embauchant lui et ses collèges (qu'il a vite fait d'oublier), à mettre la clef sous la porte, sous un prétexte tronqué de structure "non compétitive" ..., puisque l'optimisation fiscale légalisée par les politiques, même soit-disant "socialistes" a permis à Mittal de faire transférer les bénéfices de cette branche au Luxembourg pour ne faire qu’apparaître aux yeux aveuglés du fisc français que les déficits (sans parler des impôts sur sociétés encore impayés)..., l'argument à la limite du syndicalisme quand il était aussi politique n'a été que le faire valoir d'un combat qui semble plus personnel que syndical... La limite est si fine..., qu'on s'y tromperait de confondantes bonnes intentions.., pavées de mauvais résultats.
C'est à l'aune des résultats et de la réaction de ses collègues qu'on en mesure l'ampleur... Et pourtant la justesse du combat de l'époque n'en reste pas moins d'actualité..., quand une promesse électorale enterrée les ont ému publiquement jusqu''aux larmes..., quand seul son image en fut le véhicule loin d'être humble...
C'est justement le charisme d'un individu, qui puis est syndicaliste, de surcroît appartenant à un syndicat de salarié choyé pour avoir ratifié l'accord l'ANI, celui de plus de précarités dans l'emploi, dans les droits, etc..., qui est ici le fond du problème du combat collectif... Et c'est sur cette faiblesse du combat collectif dans une société que trop individualiste..., chacun-e cherchant à briller face caméra, même pour rien (voir les télé-réalités), ou ici pour beaucoup personnellement (voir dans le passé des syndicalistes, achetés pour une soit-disant paix sociale et devenus politiques) que ces "Hommes politiques" aux convictions idéologiques "socialistes" de "Don-Quichotte"..., et aux "cœurs" plus proche du portefeuille que de l'âme humaine..., ont mené leurs tractations en secret..., pour en faire une diversion informative de plus... Mais au delà de ce que certains-es dans cette famille politique appellent "une belle prise"..., quand cela sert à d'autres..., en parlant d'enfin 1 ouvrier rentrant au parlement européen (s'il est élu...?) et qui de fait, cherchent à redorer au passage l'image d'un parti politique réputé pour avoir abandonné ce monde ouvrier quand le fhaine se l'accaparerait..., c'est le monde du syndicalisme qui va en prendre un coup...
Car montrer ainsi la corruption d'un petit combattant du monde ouvrier, alors qu'il a perdu bel et bien son combat qu'il n'a jamais mené seul, d'ailleurs seul qu'aurait-il fait...(?), en le propulsant sur le devant de la scène en faire valoir d'un parti qui a respecté aucun de ses engagements en directions de promesses (industrielles non moins symboliques que l'ancien chef d’État du dernier quinquennat en avait aussi trahis les siennes..., c'est montrer la puissance corruptrice du pouvoir plutôt obscure (quand à se battre contre les néolibéraux européens) face à l'isolement et la faiblesse des syndicats de salariés-es actuellement..., et des Hommes les faisant. C'est montrer aussi leur désunion et comment la soif individuelle du pouvoir peut nuire au bien collectif...
Et c'est en mettant en parallèle avec l'autre actualité du jour ..., celle des chantiers de St Nazaire (2)... que l''on peut mesurer l'ampleur de la dévastation de la non représentativité syndicale salariale en France (pas plus de 8% des salariés-es, employés-es, travailleurs-euses, etc) que ce faible chiffre mis en corrélation avec ce fait de corruption d'un membre lui même devenu symbole souligne alors l'ampleur des échecs de la lutte des classes à venir... Si nous ne nous reprenons pas...
Et il y a fort a parier que c'est plus qu'une coïncidence fortuite que ces deux informations tombent en quasi simultané. Car l'impacte psychologique d'un affect partagé entre contentement de voir un ouvrier syndicaliste soit-disant "récompensé" (et pour des échecs)..., et le sentiment ambivalent d'une forme d'abandon des siens pour un élitisme de plus en plus distant de la vraie vie des ouvriers-ères (surtout au niveau européen) mis en relation avec une énième attaque idéologique des néolibéraux avec cette demande de sacrifice pour être soit-disant plus "compétitif" ne peut être fortuit quand l'embrouillage des esprits dans le premier cas..., accentué par le second par une forme de rappel de faits et d'abandons successifs..., peut vouloir induire l'idée d'une forme de fatalité, de résignation à l'inconscience collective par le second cas.
Tout autant symbolique en tant qu'ancien haut lieu de la lutte syndicale des salariés-es dans notre pays..., qui puis est dans un secteur d'activité navale, qui fut l'une de notre fierté (le paquebot France par exemple) quand les chantiers Chinois, Coréens, etc nous devancent largement aujourd'hui, en terme seulement quantitatif du moins..., la proposition des patrons de faire travailler les ouvriers-ères 20 minutes/jours gratuitement pour que l'entreprise décroche un gros contrat (sous la menace de licenciement massif aussi), pour qu'elle soit plus "compétitive" en signe et la monstruosité de la "mondialisation" cherchant que des esclaves et pas des vrais travailleurs-euses qualifiés-es et aimant leur métier..., et celle des abandons non seulement des combats syndicaux mais ceux des politiques soit-disant proche des ouvriers-ères... Qui va croire que l'entreprise navale française, ces vaillants-es ouvriers-ères et leurs droits acquis dans la sueur et le sang peut faire une concurrence loyale, non faussée en terme de droits du travail équivalent et de protections sociales justes, face à des pays jouant sur leur monnaie et sur leurs absences de droits sociaux et fiscaux, leurs entreprises sans contrôles, sans contraintes, leurs salariés-es sans droits ou presque, rendus-es esclaves pour des miettes de pains...?
C'est tant la défaite du politique dit "socialiste" pour se et nous réconforter..., que celle du syndicalisme..., si ce dernier ne se rebiffe pas en imposant des grèves nationales illimitées et ne s'impose plus comme dernier rempart défendant nos maigres droits que ce capitalisme néolibéral et ces gouvernants-es veulent supprimer..., sous des prétextes fallacieux.... Maintenant il reste à résoudre aussi et en urgence le problème de la représentativité syndicale dans l'incarnation de son message par des individus seuls face à cette couverture médiatique et cette 5e "république" que trop monarchique.