Avez vous remarqué comment l'information peut être traitée dans sa hiérarchisation, et peut diverger complètement d'un support médiatique à l'autre...? Dans l'émission de canal + "La nouvelle émission" de ce jour..., un exemple est donné à comprendre, lorsqu'on le met en relation avec l'information qu'elle traita et comment cette même info fut abordée ailleurs, entre autres sur la source qui émis l'actualité en question.
Non que je m’intéresse à cette émission décérébrante, dans son ensemble, tentant de "marier" le sérieux de l'info politique, sociale, etc, avec du divertissement le plus avilissant souvent. La fin de l'émission de ce midi en est l'illustration d'ailleurs... Mais ce qui me semble révélateur c'est son traitement de l'info qu'elle fait, sous la pseudo supervision d'un animateur soit-disant "agrégé de philosophie". Pauvres élèves...! Et ce midi, sur cette chaîne , la hiérarchisation et le formatage de l'info et des "temps de cerveaux disponibles" dans le fait que l'on apprenne, grâce au courage du lanceur d'alerte Edward Snowden (surtout pas nommé ainsi par les "animateurs-trices"), encore sous statut provisoire d'asile en Russie, ayant révélé en plus du reste, que toutes les communications téléphoniques de 6 pays furent entendues dans leur totalité par la NSA, soit le bras armée secret des USA..., cette hiérarchisation donc fut inversée. Le but...? Un reformatage permanent et perturbateur des "temps de cerveaux..." Pourquoi donc...?
Le formatage..., de l'information..., dépend normalement et du respect de la chronologie des faits, comme de l'ensemble des acteurs, de leur rôle à tel moment, etc. Mais surtout il dépend de l'objectivité et de l’honnêteté de celui la relayant. C'est ce qui donne du poids ou pas à l'information suivant la valeur de son continue, l'importance, la gravité des faits, etc. Seulement, cette chaîne tenta d'en donner un tout autre sens, selon ma modeste interprétation. Qu'en on y pense un temps soit peu..., c'est pas anodin non plus.
Car comme le journal Le Monde, le Washington Post, le blog de Paul Jorion, etc relatent l'actualité dans le fait que ces révélation émanent du travail et du rôle primordiale d'Edward Snowden..., qui continue donc de prendre le risque pour sa vie, son futur, sa famille, en dévoilant toujours plus de pratiques Étatiques scandaleuses, Made in USA..., le respect de la chronologie des faits et des protagonistes ne semblent aucunement être la priorité de cette chaîne. Et encore ce mot d’Étatique est à sur-ligner, dans le fait que la NSA est un État opaques, a-démocratiques, possiblement antisocial, etc..., dans l’État des USA. Mais n'est-ce pas cela qui empêche, gène quoi..., cette chaîne, ces animateurs-trices, de "jouir" de leur débilité..., tout en embrouillant et manipulant les téléspectateurs-trices...? A ce propos le sujet de fin d'émission, traitant d'un programme de téléréalité, encore un, de "nudiste", tomba à pic pour les détraqués hormonaux que semblent être certains-es de ces animateurs-trices.., et pour neutraliser la gravité de certaines information du jour...
Car sur cette chaîne, quant on revient au sujet, le fait que ces révélations nous soient parvenues par les travaux de ce lanceur d'alerte..., ne fut annoncé qu'en toute fin d'un documentaire (à partir de 14 minutes 20 s, consulter la part 3). Mais mieux encore. A écouter le tout début du documentaire, il nous est dit que les révélations viendraient du Washington Post. Ce qui est en parti vrai. Mais par contre l'enquête et le travail de fond sur les faits, les documents est-il réellement à attribuer au seul consultant de ce journal comme il est annoncé...? Ou est-il à conjuguer avec l'ensemble des documents, soit 1,7 millions, et le décryptage qu'en a fait Edward Snowden...?
C'est dans cette question, et sa réponse que l'on comprend qu'attribuer la "gloire" au consultant, à d'autres..., permet de minorer alors le rôle principal du lanceur d'alerte et des documents fournis avec la prise de risque qui est donc dans ce cas de figure ignorée... Pire elle est transformée en culpabilité à l'encontre du lanceur d'alerte, la charge est inversée. Ça vous rappelle rien...? D'ailleurs ne pas souligner le statut de lanceur d'alerte ne revient-il pas à provoquer quasiment le même résultat...?
Dans la hiérarchisation de l'information, le fait d'avoir cité le nom de l'acteur à l'origine de l'affaire, en fin d'analyse, reformate donc complètement l'information..., dans un sens autre. Parce que d'une part sachant qu'un-e auditeur-trice ne capte en générale que 30% du message émis, ce captage est le plus souvent concentré au début du message. Placer ainsi le nom et le rôle de l'auteur principal à la fin embrouille ce message, et fait porter l'attention sur une parti de celui ci dans sa globalité. On peut alors s'interroger sur la raison de ne pas avoir cité comme les autres presses écrites le nom et le rôle de l'acteur principal en début de diffusion d'information à une heure de grande écoute, dans l'ensemble déjà complexe du sujet traité...?
Serait-ce parce que le gouvernement Français comme d'autres européens, avec l'aval des médias de masse, refusent l'asile politique à M. Edward Snowden tout d'abord, et donc tentent, avec toujours la même connivence médiatique, de faire oublier l'ambivalence et le manque flagrant d'éthique comme de moral de nos dirigeants-es (politiques et autres) dans cette affaire d'écoutes de la NSA (du projet PRISM dans son ensemble quoi)...? Ces dirigeants politiques, et autres médias de masse, sont allés-es jusqu'à essayer de banaliser, de minimiser le fait que n'importe qui peut se faire violer sa vie privée, ses données personnelles, voir intimes, par ce projet général nommé PRISM, tant soit-disant à des fins d’espionnage antiterroriste, qu'à des fins commerciales...
D'ailleurs au sujet des données personnelles transformées, comme par miracle, et sans notre accord la plupart du temps, en données commerciales de chacun d'entre les blogueurs-euses, internautes, et maintenant possiblement des fanatiques du téléphone que nous sommes, dont la plus grande partie peuvent donc être issues des résultats de ces espionnages et autres violations de nos vies privées, il est intriguant de trouver, à 19 minutes 50 secondes du lien si dessus de cette émission, l'étrange coïncidence (déconnectée l'une de l'autre par l'affaire du vol MH370 au milieu) du traitement de ces données privées.
Il est "vanté", avec ironie, et dérision désinvolte, avec je m'en foutisme et convivialité même, le fait que chacun de nous "peuvent" monnayée nos données privées... Sans blague..., le voulons nous tous-tes vraiment...? On voudrait dédramatiser l'affaire des écoutes téléphoniques, et autres violations des vies privées, des ouvertures et surveillances de mail, etc, de non-respect de la liberté d'expression de chacun-e..., qu'on ne s'y prendrait pas mieux... N'est-ce pas...?
Pour en revenir à l'aspect politique du dossier du jour et des actions de nos politiques dans ce refus d'asile politique, abordé plus haut, il y a le refus de prendre le risque de froisser une puissance économique et financière avec laquelle des accords secrets (économiques financiers, etc) sont en cour de négociation plutôt a-démocratique, dans le traité Transatlantique largement contestable, mais peu contesté par ces médias de masse, et les politiques de l'alternance. Et plus loin encore dans cette volonté politicienne de préserver ces accords secrets, et pas nos vies privées, et donc de ne pas froisser cet "allié"..., se trouve en sous-entendu les tensions géopolitiques actuelles entre les USA, l'Europe au centre, et la Russie à l'autre bout, pays accueillant encore ce lanceur d'alerte qui est stigmatisé par les siens. Du moins au niveau des politiques, des médias de masse, car la population semble avoir une autre opinion sur ce héros.
A propos d’héroïsme, M. Arfi qui était présent sur le plateau avant les sujets abordés dans ce billet, chronologiquement parlant, présent pour parler d'autres écoutes, celle d'un rancunier politicard plus qu’inquiété par la police, par la justice, et par les citoyens-nes..., en ce qui concerne son envie/besoin (d'échapper à la justice pour le besoin) d'être un soit-disant "recours providentiel"..., plus inquitété à titre individuel donc que par sa morale et son éthique politique questionnée, aurait-il M. Arfi, s'il était resté, laissé ce traitement de l'information, cette distorsion de son sens, ainsi être inversée sans rien dire...?
On constat qu'il n'y a pas que la financiarisation de nos pays et dettes publiques (illégales et illégitimes), de nos économies réelles, des financement des États (corrompant du coup nos politiques et autres institutions Étatiques) qui sont systémiques et donc dangereux pour les peuples... La systémicité est maintenant à travers le numérique, les télécommunications, internet, les médias de masse et autres supports informatiques monopolistiques, et vient renforcer la première... Par le secret absolu cautionné par nos élus-es et autres non élus-es dirigeants, de manière a-démocratique par définition, ces deux systèmes imbriquant des ensembles complexes menant nos vies à tous-tes se complètent... Mais en ce renforçant l'une l'autre, plus que de confisquer nos libertés, de violer nos vies privées, sans notre consentement, elles nous privent, par ses secrets, du droit à l'information, du "droit de savoir"..., quant il passe exclusivement, dans sa diffusion au plus grand nombre, par le canal de médias de masse douteux..., partiaux..., irresponsables...!