"Qu'est-ce qui ce passe..? Allo...! Merde... T'es là....? On a été coupé...! C'était quoi ce bruit...? Allo..., allo...., réponds s'il te plaît...!"
Rien..., il n'y a plus rien... Il n'y a plus qu'un long silence. Celui d'un téléphone portable tenu fébrilement, comme s'il était brûlant, qui est tout d'un coup muet. Il ne reste plus que l’effroi de l'écho d'un assourdissant vacarme qui a brutalisé une conversation par sa rupture sèche...! Un silence qui angoisse. C'est cette nervosité qui monte le long d'un bars tenant ce petit outil de communication..., et qui parcourant ce membre de frissons arrivant à son extrémité, transforme la répulsion du geste fait à l'instant en ce réflexe d'un poing qui se ferme, et écraserait presque ce symbole de lien, passé l'instant de la stupeur... Il y avait tant d'espoir..., rompu maintenant..., qui résidait dans cette conversation avec un acteur sur un terrain non moins symbolique. Que l'écho de l'absence d'échange d'information, la bruyante brutalité de sa rupture, le lieu de son dernier contact, la signification de cet enchaînement de faits marque que cet ultime risque qu'on savait être réel, mais qu'on espéré hypothétique, est devenu effectif. Quand aux médias télévisuels, c'est pas mieux dans le genre silence. Une mire orne tous les écrans sur tous les canaux.., avec un son aigu strident sur toutes les ondes télés comme radios. Cela semble bien concerté et coordonné donc, pour s'en prendre à plusieurs sources émettrices en même temps, paralysant ainsi toutes communications.
Non... On ne pourra plus revenir en arrière. L'irréparable est vrai. Sa crainte que l'on avait mesuré, temporisé, calculé pour mieux l'éluder quelque part est malheureusement dépassée. On en est a cette intime conviction..., d'un scénario virtuel dépassant la réalité. A ce sentiment qu'on a voulu mettre de coté, un temps soit peu, en pensant le minimiser, en l'enfouissant superficiellement dans le subconscient, qui a finit par s'autoréaliser. A force de repousser l'inévitable...!
Il n'est plus l'heure de se demander ni pourquoi ni comment et de se lamenter sur les responsabilités des uns et des autres. Nous devons assumer notre part..., d'autant plus qu'en face, il feront le contraire. On a du dépasser ce stade pour avancer et anticiper tout les champs des possibles. L'enjeu est si crucial que cela c'est imposé à nous. Et parmi eux on s'était aussi, voir surtout pour certains-es, préparé à ce pire... Il n'est plus devant nous ce funeste destin... Parce qu'on y est en plein... L'ennemi sans visage..., aux dizaines de réseaux..., aux millions de "like"..., aux milliards d'un sale pognon puant le meurtre et les pires crimes est enfin passé à l'acte. Il se démasque..., Il a surpassé ses mots et insultes. En réagissant par les actes et en mettant en application ses promesses de mort et de violence, il signe son pacte avec ce diable.
Cela a commencer il y a à peine une heure par une manifestation, qui est encore réprimée parce qu'interdite, sur les Champ Élysée...! De centaines de milliers de personnes déguisés, braillant à plein dans l’hilarité totale..., la manif a vite dérivé en énergumènes brandissant et projetant leur main droite ouverte au bout de bras tendu, paume vers le sol..., en guise de salue..., loin devant des corps raides, au garde à vous presque... Ils ont déboulés par millions des rues adjacentes à ce symbole d'un "triomphe" passé, qu'ils veulent réécrire, qu'ils veulent leur. Très vite les forces de l'ordre ont été submergé par ce nombre et sa stratégie cachée. Caillassé, sur tous ses flans, leur boucliers et véhicules, ces hommes, malgré leur entraînement, n'y on pas résisté... L'ordre leur était donné de ne pas tirer sur la foule..., et de se replier en cas de débordement, vers d'autres positions pour renforcer le dispositif de sécurité près des zones sensibles. Et des zones sensibles, la violences des circonstances en ont fait adapter le dispositif en une seule zone.
Et c'est là que la stratégie secrète est rentrée en action. Des défections d'hommes armés ont laissé des brèches dans les dispositifs de replis de ces forces de l'ordre. Et tant pis pour les boutiques de luxe...! Et malgré le filtrage des manifestants par les barrages successifs qui avaient été mis en place en amont de l’événement..., depuis le matin même..., les déguisements de clown ont su faire impression. Qu'allait vous reprocher à des clowns se riant de tous y compris de cette fausse bonne humeur/humour qu'ils véhiculaient...?
Avec l’appuie d'un grand nombre de policiers et CRS déserteurs une partie de la foule compacte et ordonnée est devenue une armée en marche, s'attaquant aux axes concentrant les forces de l'ordre. Pendant que l'autre partie de la foule abasourdit par la violence des événements commença à se disperser. Vu d'un toit d'un bâtiment bordant la place..., notre acteur était là pour nous informer de ce qu'il voyait, en direct. En coordonnant plusieurs observateurs-trices, nous sommes en responsabilité de faire remonter les états des lieux des différentes points de vu et des évolutions des différentes situations. Et cela, malheureusement nous l'avions prévu aussi.
Que du chaos d'un mouvement de foule disparate, énervé confronté à des jets de cocktails molotov sur les façades des magasins et des bâtiments tout autour de la place, la ou se trouvaient entre autres des caméras et des journalistes..., face se précipiter anarchiquement ces individus..., dans tous les sens..., rien de plus prévisibles que l'instinct de survie. Que de ces mouvements désordonnés face apparaître des trouées dans cette foule..., ou l'on aperçoit l'horreur de cadavres ensanglantant les pavés, d'appareils photos piétinés par cette cohorte de peur collective et individuelle mélangée..., avec des scènes de bastonnades ciblées, cela devient déjà plus difficile à imaginer et encaisser... Mais que nos observateurs-trices puissent être ciblé par des tires à balles réelles de la part d'individus dissimulés et dans la foule et sur d'autres toits..., nous craignons en effets que cela puissent exister sans avoir les moyens de le contrer...! Sauf rester caché. Car nous nous étions donnés comme objectif l'observation en temps réel pour informer, une hiérarchie des mouvements de foule et d'individus suspects voulant attiser le chaos...!
Maintenant, nous perdons nos contacts un à un... Des bruits d'explosions retentissent dans toutes les rues...! L'un des derniers messages d'un de nos lanceurs d'alerte parlent d'une petite colonne de cinq véhicules légers et blindés de l'armée..., isolés..., fonçant dans la foule sans l'éviter, en se dirigeant à toute vitesse vers le plus gros cordon des services de l'ordre gardant un certain accès comme une forteresse.
C'est donc à la hiérarchie de décider de l'ordre à donner selon des critères et une urgence assez simple...
Doit-on donner l'ordre à nos troupes de citoyens-es non armés d'aller défendre..., en connaissance de cause du sacrifice lui étant demandé..., le palais de l’Élysée malgré notre aversion contre la politique économique et sociale de cette présidence de fausse "gauche"...?
Ou doit on laisser cette armée de contre-révolutionnaire faire son coup d’État sans broncher, avec les conséquences que l'on connaît pour nous, opposant, pour les étrangers-ères que l'on défend comme nos sœurs et frères..., et pour le reste de la population des plus modestes qui pâti le plus...?
Doit on "conditionner" notre soutien et aide à cette présidence, le parti la dirigeant, comme si des boucliers humains pouvaient être qualifié d'aide d'ailleurs...?
Ou bien doit on l'apporter sans sourcilier, de manière "inconditionnelle et irréversible"...?
Je n'ai pas voulu mettre Paris en bouteille avec un "et si...", ni le mettre à feu et à sang derrière une expression cinématographique connue sous le nom de "Paris brûle-t-il...?". Par contre j'ai voulu essayé d'apporter une simple réflexion effrayante certes.., sur l'alternative d'un scénario qui semble en faire rêver beaucoup..., quand on entend des déclarations d'envie de meurtre à l'encontre d'un président..., dans la supposée sagesse d'une bouche d'un "Sénateur" de l'UMP..., en corrélant et extrapolant cette déclaration au climat sociale et politique actuel comme à celui d'y il a peu...!