Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

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Billet de blog 27 mars 2014

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Hausse du chômage, "pacte de responsabilité" : l'enfumage d'un sauvetage.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'on apprend depuis hier que ni l'inversion de la courbe du chômage..., est à constater, et est donc à appréhender dans toute la  déshumanisation que sous-entend l'emploi du mot courbe, qui en technocratisant le sens même du problème du chômage de masse, neutralise, banalise, voir ignore la somme des souffrances réelles, diverses, complexes que subissent les personnes, casées par catégories interchangeables, rangées dans des boites, formant cette hausse de la courbe..., lorsqu'on en parle dans les médias de masse télévisuels et autres... Ni même la stagnation du nombre de destruction d'emploi, direct et indirect, de saccage de vies familiales, et autres, de déchéances de vies sociales stigmatisées, culpabilisées derrière des votes fhaine (dans les discours de certains-es néolibéraux), sous le chômage longue durée, etc, et d’effondrement de leur perspective d'avenir à court-moyen et peut être long terme sont à constater. Ni un pari politique est remporté, voir est gagné sur le dos de la souffrance et la misère humaine s'accroissant elle..., ni celui économico-social est advenu. Ce lien ci contre lien est à mettre en perspective avec la rencontre de M. Obama et du Pape, sur fond de pauvreté mondialisée. Cette théorisation du ni..., ni.., en France, n'est-elle pas une autre façon de faire allusion, indirectement, par des chemins de traverses égarant la raison, allusion donc à la pensée unique, à l'enferment du choix du raisonnement du-de la citoyen-ne, électeur-trice manipulé-e à ces heures de temps de cerveaux disponibles, et actif-ve consommateur-trice de plus en plus à temps partiel contraint pour le-a premier-ère et à plein temps sans le sous pour le-a second-e...?

Cette cruelle réalité est de plus en plus dévoyée à la conscience de l'opinion publique, de l'électorat, surtout en pèriode et électorale et de négociations du nouveau modèle social Français, négociations tout azimut. Ce n'est pas que le modèle social qui est en cour de changement d'ailleurs, maintenant que le taux d'abstention explose et que le score du fhaine progresse. Mais cela a une autre dimension plus idéologique qui sert à redessiner, de manière masquée, les cartes territoriales (fédéralismes à terme) et nationales des schémas de pensée (cultuel, culturel, etc) de l'électorat. Certains-es parlent de "droitisation" de la société. Elle est à la fois "sociétale" et économique, et sa définition sémantique, celle de la novlangue est pratique pour y amalgamer bien des choses pas nettes. C'est par le "jeu" (des parutions médiatiques et de la connivence allant de pair) de la sémantique habituelle, coutumière des politiques de l'alternance de cette 5e République plus monarchique que jamais, plus affaiblie que jamais, que la cruauté de la réalité d'un appauvrissement généralisé, d'une précarisation galopante  et des conséquences annexes des inégalités croissantes elles aussi, appauvrissement et autres difficultés de la classe moyenne inférieur et celle plus pauvre, soit près de 50% des actifs non imposables en France, pour cause de trop bas salaire, non représentés-es politiquement parlant, c'est par ce "jeu" donc que s'efface peu à peu des consciences l'horreur de cette réalité sociale, de ces injustes antisociales. A cela, la cruauté du réel, fait place, de manière subjective, une absconse vision politique de droite comme de "gauche" de l'unité d'un pays derrière un redressement national.

D'une part il faut faire oublier à l'électorat, de gauche, à quel point la puissance du politique est annihilée, est artificielle même aujourd'hui dans le contexte de "crises" focalisant des urgences truquées dans une gestion économico-sociale de l'emploi, gestion plus néolibérale que jamais, dans le "jeu' d'équilibre budgétaire tronqué aussi, par des facteurs économiques conséquents, mais étrangement absents dans les équations. Ce sont ceux des recettes fiscales confisquées, manquantes quoi, et du débat médiatico-politique (de masse s'entend), et  de la redistribution qu'elles, ces recettes fiscales, devraient apporter prioritairement aux victimes toujours plus nombreuses, mais qu'elles ne font plus. Notons au passage que cette absence médiato-politique de la considération effective dans l'équation budgétaire des délits fiscaux que constituent les recettes fiscales confisquées, les fraudes divers quoi..., permet alors aux politiques, et aux journalistes des médias sus-cités, d'éviter de parler de l'immoralité que qu'elles représentent lorsque ces fraudes sont massives, annuelles, cumullées, comme d'éluder et le rôle du politique dans les non-condamnations judiciaires, les non-redressement fiscaux, et la clémence de ces même politiques à lencontre des "cols blancs", quand certains-es parlent même d’amnistie généralisée, tout en focalisant les débats en inversant la charge, en accusant et culpabilisant essentiellement les fraudes sociales des "petites gens". Mais en fait le gros des fraudes sont celles d'un certain patronat, de gros actionnaires (pigeons, etc) fraudant le fisc de manière industrielle, soit les salaires socialisés des protections sociales, et autres services publics, formant ce vivre et être ensemble à court-moyen et long terme, qui, pour faire plus de profits personnels, patronat et actionnaires n'hésitent pas aussi à licencier massivement, à faire du profit dessus.

D'autre part cette puissance du politique, dans cette alternance politique intéressée individuellement dans l'idéologie néolibérale dominante et purement carriériste, s'éloignant de plus en plus de l'intérêt général des plus faibles formant cette quasi majorité des actifs (majorité obtenue avec les petites retraites, etc)..., plus que d'être annihilée, cette puissance est subalterne aux traités européens, aux accords transatlantiques, etc, à ce carcan monétaire néolibéral, avec le rôle des multinationales, des banques, de la BCE, et d'autres banques centrales, puis de la "mondialisation" et de la "compétitivité", truquant d'autant la lecture de la réalité des faits au sujet du problème du chômage et de ses corollaires. Ceux ci sont la précarisation dans l'emploi, le manque d'emploi pour cause de robotisation, d'automatisation, etc, ceux la défiscalisés, de délocalisations (dumping fiscale et sociale), et de paupérisation des bas salaires et des pauvres des pays riches (avec la hausse des loyers en zone urbaine, et ailleurs, la hausse des produits alimentaires, de l'énergie, etc), à mettre en perspective avec l'explosion des records boursier et du pouvoir d'achat des plus riches (possédant de plus en plus de bien immobiliers), et l'évolution réelle des classes moyennes des pays pauvres et émergents, comme de l'éradication effective, quantifiable en qualité d'amélioration du niveau de vie, de l'extrême pauvreté dans le monde. En bref l'on parle  encore de répartition et de redistribution des richesses, au niveau mondiale de la production, et de l'équité réelle de celle ci. Se rappeler du dernier sommet de Davos, les inquiétudes émises, à mettre en perspective avec les ouvriers-ères tués-es par la police, au cour de manifestations dans les pays à bas coût, tués-es pour avoir demandés des meilleurs salaires, des meilleurs conditions de travaille, etc, et les silences des politiques et des médias de masse en France, et en Europe comme ailleurs.

De fait on ne peut s'empêcher de constater que cette puissance politique de l'alternance (comme du centre, de l'UDI, d'une partie de EELV, et d'autres) aujourd'hui est subalterne au patronat, celui financiarisé qui impacte de fait dans l'économie réelle le tissu économique, par les emplois indirects de services, etc. Ce patronat qui est à la fois subalterne consentant et intéressé à la finance (aux banques manipulant le LIBOR, l'EURIBOR et autres prix, profitant des "crises" en spéculant sur les matières premières alimentaires, etc, banques qu'il défend, alors qu'elles ne prêtent plus qu'aux riches, grandes entreprises, après leur sauvetage massif en 2007/8 et la socialisation injuste socialement de leurs pertes frauduleuses), et aux actionnaires, puisqu'il est lui même actionnaire, ce patronat a plus d'écoute médiatique et politique, que ses victimes ont la considération qu'elles méritent. Et l'on peut imaginer alors l'hyper-puissance toxique, nuisible que ce patronat, et ces banques, et autres trucs financiers opaques, peuvent posséder, dans la lutte des classes, avec d'une part l'argent fraudé, l'aval des politiques appuyé lorsque ces fraudes sont aucunement dénoncées, sanctionnées et combattues massivement, que ce tout nommé "financiarisation" possède effectivement dans les trous noirs de la finance, qui constitue et des fortunes personnelles considérables, immorales, et de l'autre coté affaibli d'autant plus la solidarité nationale pour aider les vraies victimes.

Car ce patronat en plus de licencier massivement sans payer le coup réel des conséquences, soit le salaire socialisé à court-moyen et long terme (par les ruptures conventionnelles, les plans "sociaux", pompant en plus des aides publiques pour sauver quoi d'ailleurs, quand il y a plus casse d'emploi que d'emplois préservés ?, etc) conséquences apparaissant dans la croissance de la misère, des inégalités nationales et mondiales, produit comme effet papillon un impacte plus que négatif sur l'activité économique de bassins d'emploi entiers se dégradant, et sur les emplois indirects détruit. Cette nocivité est double d'ailleurs. L'on prend souvent en exemple les emplois industrielles et les liens intrinsèques dans les économies locales. Parmi ces effets papillon l'on trouve aussi celui de  la titrisation des dettes publiques, dette qui a explosé après le crack financier de 2007/8, comme ces déficits (de l'UNEDIC, etc) qui doivent émouvoir le public pour qu'il soit consentant dans son sacrifice, dans le sacrifice de l’État providence, des protections sociales, etc de ses enfants, petits enfants. Par cette titrisation, patronat, banques (Françaises qui sont comme leurs concurrentes au centre de ces mécanismes permettant de frauder le fisc à l'échelle industrielle, comme celles implantées à Jersey, trou noir de la finance blanchit par Bercy) , actionnaires, cette société que certains-es veulent droitisée, peuvent mettre la pression sur l'opinion publique, sur les politiques publiques économico-sociales tant en "jouant" sur la peur, la menace des hausses des taux d'intérêt d'emprunt de l’État, que sur le chantage à l'emploi, la casses des protections soit-disant trop onéreuses, la privatisation des services publics soit-disant pas assez efficaces.

C'est là qu'on en arrive à l'absurdité du moment qu'est ce "pacte de responsabilité". Si l'on veut faire simple..., l'on peut le mettre en parallèle avec les liquidités (argent publique aussi) massives que les banques centrales ont injecté dans le circuit économique et financier, non pour sauver les peuples les plus faibles, les victimes que cette "crise" a produit et celles d'après (gouverner c'est prévoir) mais que les banques, que l’absconse idée de l'économie d'un pays. C'est par plusieurs milliers de milliards d'euros que les banques ont pu se "recapitaliser", cacher leurs actifs pourris des subprim, alors que de l'autre coté, les États, soit les populations les plus faibles comprise, de manière injuste donc, car elles, ces victimes le sont à plusieurs titres, ont sauvé ces banques et autres grandes entreprises, ces actionnaires, sans contreparties aucunes. Pour la France plus de 600 milliards d'euros ont servi à cela. Alors que le politique, des deux cotés de l'échiquier des dominants de l’alternance, et d'autres, jure que les banques ont tout remboursé, on constat que l'argent de leur sauvetage est toujours dans le bilan, en passif et dans la case dette, du budget de l’État. Ou est l'erreur...? Peut-on même en connaître sa nature lorsque''il est refusé et un débat publique et politique à son sujet, et interdit même d'envisager un audit indépendant et citoyen de celle ci...? Ou sont les coupables et leurs condamnations...? Certains-es préfèrent appeler cela la "systémicité", appellation pratique pour noyer des responsabilités. Les responsabilités politiques (et hauts fonctionnaires) mais corollairement financières, sont à identifier et mesurer et dans la somme des conflits d'intérêts, des "pantouflages", des délits d'initiés, de corruptions passives et actives, etc, dans nombre d'affaires politico-judiciaires, politico-financiaro-judiciaires, financiaro-judiciaires, trop peu abouties, très peu sanctionnées (voir du coté de la Cour de Justice de la République dite CJR par exemple, pour les politiques), que les condamnations sont ridicules quand l'inéligibilité à vie des délinquants-es n'existe pas et leurs permet de perdurer, quand les montants financiers des réparations et la tournure des procès évitent soigneusement d'étendre les responsabilité dans leurs ampleurs réelle (voir l'affaire financiaro-judiciaires Kerviel par exemple, ou Balkany dans une affaire politico-financiaro-judiciaires pour autre exemple ici et ).

Alors que ces banques sont "recapitalisées" elles ont serrer l'accès aux crédits, qui n'est pas plus mal en soi, au niveau du sur-endettement des plus pauvres d'abord, mais l'ont fait en direction des petites et moyennes entreprises aussi, qui impacte de fait encore aujourd'hui, le tissu économico-social, provoquant hausse du chômage, baisse de la consommation, aggravation de la précarisation et paupérisation, etc. Les pauvres du reste du monde en profitent réellement...? Qui tire réellement les "marrons du feu"...? C'est une spirale infernale qui fait dire aujourd'hui aux politiques que pour redresser l'économie du pays, il faut un pacte de responsabilité, quitte à faire toujours plus de sacrifice, injustes pour les même pauvres et les nouveaux pauvres s'accroissant en nombre, comme pour le saccage de l’État, des services publics que cela sous-entend. Mais tout comme les banques responsables de la première "crise" ont été sauvé malgré leurs délits, leurs immoralités, et par la "systémicité" de la financiarisation, qui rappelons le consiste par la création monétaire à endetter à nouveau le peuple, à hypothéquer son avenir, quand les politiques se renvoient les responsabilités sans en assumer leur part autrement que par l'illusion du suffrage électorale démocratique (illusion qui fait réélire des fraudeurs, des repris de justices et autres récidivistes, etc), injecter à nouveau massivement de l'argent public qui va encore plus manquer aux pauvres, aux vraies victimes, et à celles à venir, sans avoir résolu le problème de la fraude massive, de l’hémorragie fiscale qu'elle représente quoi, de l'immoralité culturelle de la compétition à la fraude, et autres mécanismes permettant aux entreprises d'échapper au fisc, à leurs responsabilités à court-moyen et long terme, ne va faire qu'accélérer le mouvement de cette spirale infernale. Pire encore cela va accentuer et la destruction progressive (quand l'impôt pour les plus riches et les plus grosses entreprises sont de plus en plus dégressifs) de notre démocratie, et celle du tissu social...

Non seulement ce pacte..., et les mesures antérieurs (200 milliards d'euros annuels d'aides publiques aux entreprises, pacte de compétitivité, CICE faisant payer au plus pauvre l'injustice par la hausse des taux de TVA, l'ANI, la réforme de retraites, etc, au regard du fameux TTIP) sont un contresens économico-social, quand il sera constater que rien ne pourra être redistribué demain, comme on peut le mesurer après le sauvetage des banques, mais il devient urgent de changer de cap...

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