Pauvre M. Roosevelt... A entendre le travestissement médiatique et politique emprunter un des mots, celui de New-Deal caractérisant les titanesques et ambitieux travaux de refondement de l'économie et de la finance, entre autres..., pour leur donner un visage plus juste et humain, enfin moins dévastateur, si l'on peut dire cela ainsi..., on ne peut qu'être consterné. Il les a engagé à parti de 1933..., alors que le krach financier et économique de 1929 propageait et disséminait ses ravages dans toutes les couches de la société Américaine et dans le monde... Aujourd'hui..., c'est la sérénité de son repos qui doit se retourner dans sa tombe... ! C'est sur l'un d'eux donc, le « New-Deal », ou du moins..., comme il fut décomposé en deux phases..., c'est une toute petite partie..., mais vraiment toute petite partie qui est « vantée » dans certains médias et dans la bouche de certains-es politiques du gouvernement Français encensant leur « dernière trouvaille économique et politique » en en empruntant juste le nom aujourd'hui. On se paye la marque quoi...! Seulement comme on dit l'habit ne fait pas le moine... ! Pour cause d'un chômage de masse dont le taux des jeunes européens-es dépasse les 24 %..., pour nos dirigeants il y aurait enfin « urgence » à s'occuper de leur avenir et de celle de l'économie réelle de l'Europe conséquemment... ! Croissance "oblige"...! Mais à quel terme... ? Sous quelles conditions et dans quel cadre... ? Et, pour quelle conséquences à long terme... ? C'est la valse des inconnues qui prédomine comme d'habitude dans la sphére éphémère de "l’intelligence service" politico-économique européenne.
Pour enrailler l’inexorable fuite en avant de la perte, la destruction, la non création d'emploi impactant de plus en plus de jeunes européens-es..., et pas qu'eux-elles..., puis la récession induite tant dans leurs pays respectifs (des pays de l'Europe du sud avec leurs taux de chômage records) qu'en Europe..., ces "grands" cerveaux d'oligarques plus bien-séants-es que bien-pensants-es mettraient en place des négociations entre la France, l'Espagne, le Portugal, etc..., et l’Allemagne, dans un vaste programme d'embauche "concentré" sur le territoire germanique.. ! Parce que l'Allemagne..., ce soit-disant exemple Européen et ici..., manquerait cruellement, des-lors comme dans son devenir, de main d’œuvre à cause d'une population vieillissante..., d'un problème démographique quoi..., la solution de ces « elliptiques élites » serait de créer un gigantesque appel d'air de la jeunesse dans ce pays... ! Mais pour vendre cette idée ambiguë dans cette constitution européenne tout aussi ambiguë (dumping social et fiscal non résolu, et paradis fiscaux pétant la forme)..., ou du moins l'embryon de celle ci..., et surtout masquer certaines de ces inepties dans le contexte tant économique que politique en Europe..., ces cerveaux « uni-céphalés » savent très bien qu'il leurs faut un argument « marketing » pertinent. Notre âge de la synthèse évanescente "oblige". Et quoi de mieux que de surfer sur l'air du temps en France et pas que..., en habillant le vide de ce programme politique et économique Européen, du moins..., en maquillant l'intention purement financière et spéculative de celui-ci, en le fardant donc d'une terminologie qui commence à faire ses preuves... ? En effet..., ce terme de « New-Deal » a fait son chemin dans les consciences tant des populations que de nos dirigeants-es. Mais là..., comme d'habitude..., la ficelle est si grosse qu'on peut se demander qui sont les plus stupides... ! Est-ce eux..., ou ceux-celles prêts-es à les croire...?
Certains-es des détracteurs-trices à cette idée parlent de transfert des plus dynamiques forces vives, des talents en herbes des pays Européens du sud épuisés par l'austérité vampirisant leurs économies, détruisant leurs emplois et leurs droits du travail puis leurs tissus sociaux, syndicaux comme leurs démocraties... ! On peut leur donner raison à partir du moment où l'on considère que dans les traités Européens existants (directive européenne 96/71) la possibilité est donnée aux entreprises, par le biais de prestataires de services, d'employer une personne issue d'un autre pays de l'Union en lui donnant le salaire qu'elle percevrait dans son pays d'origine. Seulement ces emplois visés dans l'application de cette directive citée plus haut sont sans qualification ou presque. Le secteur du bâtiment chez nous est concerné comme bien impacté par cette directive... ! Celui de l’agriculture en Allemagne connaît les même dérives avec des employés-es sous payés-es... ! Mais comme ce sont les entreprises Allemandes qui vont embaucher directement, sans faire appel à des prestataires de services donc.., ces jeunes nouveaux migrants-es Européens-es se verront ils-elles réellement mieux protégés et rémunérés que les premiers-ères cités-es... ? C'est à espérer en tout cas... ! Mais est-ce suffisant...?
Quoi qu'il en soit..., alors que ces entreprises germaniques se portent comme un charme pourrait-on dire par rapport au reste de l'Europe..., elles ne vont rien débourser de leur poche déjà pleine pour former et/ou compléter la formation de cette jeunesse migrante. C'est un fond de 6 milliards d'euros déjà existant..., agrémenté du poids et de la charge de la BEI, qui par le biais des marchés financiers va multiplier cet investissement par 10 pour le porter à 60 milliards d'euros..., que le financement de cette mesure doit prendre corps... ! S'il est un « New-Deal » c'est pour les marchés financiers et pour les détenteurs-trices de fortunes qu'il faut regarder. Car à raison de 5000 jeunes par an et par pays, et "encore"..., les plus de 5 millions de jeunes chômeurs-euses Européens-es devront prendre leur mal en patience pour être sauvés par l'Allemagne... ! Mais dans cette initiative réside une étrange absence, voir absente dans les pays qui seraient concernés par ce « New-Deal » qui peut être présentée ainsi ; Pourquoi les jeunes Grecs ne sont pas cités-es...? Ne sont-ils-elles pas concernés-es par le chômage de masse dans leurs pays... ? Ou sont-ils-elles trop belligérants-es envers l'Allemagne peut être... ?
Ce ne sera pas non plus l'économie Étatique Allemande qui financera cette initiative et qui de fait..., ne grèvera pas son budget national... ! Pourtant dans les plus de 16% de travailleurs-euses pauvres et les 7% de chômeurs-euses qui composent cette société Allemande..., il existe bien un réservoir de volonté qui voudrait certainement être formé pour obtenir ces nouveaux emplois...! Pourquoi alors ne pas donner d'abord la priorité à cette population démunie avant d'envisager ce chantier d’exode massive...? Est-ce parce que cela coûterait bien plus cher au patronat et à l’État Allemand..., par le biais de la déstabilisation de ses comptes publics, et nuirait aussi à cette manne financière de 6 milliards et aux profits des investisseurs potentiels...? Car, si l'on y réfléchi..., ce sera tout bénéfice pour les caisses de retraites Allemandes (via les ponctions sur cotisations sociales) et pour les pensions confortables des retraités-es de ce pays en forme..., juste du coté financier d'ailleurs... ! Quand à l'avenir de ces jeunes migrants-es Européens-es suivant le type de contrat signé, leur durée..., l'on peut déjà prédire qu'en plus d'être éloigné tant de leur famille que de leur tradition et culture (par exemple ; mobilité de l'accord l'ANI « oblige », ça vous dit quelque chose...?)..., arriveront-ils-elles encore à avoir conscience et à contribuer à la formidable solidarité humaine qui existe dans ces pays du sud... ? Ou s’imprégneront-ils-elles à ce point de l'individualisme libérale que présente cette idée, qu'ils-elles se laisseront séduire par des perceptives professionnelles égocentrées sur le cour-terme, les éloignant d'un idéal politique, économique, social pour leur pays... ? Quel sera alors l'avenir social, syndical, politique, démocratique de ces pays pillés de leurs jeunesses et forces vives... ?
Toutes les réponses à ces questions vont dépendre des réelles composants de ce « New-Deal » au delà de cette com. simpliste et racoleuse comme mensongère... ! Mais là..., si les contrats sont placés sous le sceau du fameux « secret »..., comme cet Eurogroupe économique et financier sait le cultiver..., et bien d'autres dispositifs permettant d'embrouiller la compréhension globale de cette nouvelle usine à gaz de l'emploi subventionné..., il est à craindre que les lanceurs d'alerte s'inquiétant sur la portée tant à cour-terme et à long-terme pour la jeunesse et sa stabilité.., que sur l'intérêt économique et social comme politique des pays membres de l'Europe, derrière cette « fausse donne » pour relancer la croissance, ou du moins enrailler la hausse vertigineuse du chômage de cette population, il est à craindre que cette inquiétude soit fondée... !