Il est curieux de lire et d'apprendre dans cet article que le Conseil d’orientation de l’emploi demande à faire et/ou à faire faire une étude, une analyse plus fine sur les difficultés qui seraient "structurelles" du marché de l'emploi dans une conjoncture de chômage élevé...
Cela fait bientôt plus de 6 ans (en prenant en compte le secteur industriel) que le taux de chômage explose, ou tout du moins grimpe en flèche en France. Et en Europe du sud cela fait près de 5 ans. Il est des marchés du travail, dans ces pays voisins et frères qui sont passés par le fond que l'on atteint... Je pense à l'Espagne, la Grèce, etc..., qui malgré une culture du travail et des marchés de l'emploi différents doivent certainement rassembler certaines similarités identifiables et comparables.
Combien de temps faut-il pour faire une étude...? De plus depuis que le chômage explose..., c'est d'autant plus surprenant que cet organisme se réveille que maintenant... Comme les journalistes et les politiques d'ailleurs... Et si l'on se réfère alors à leur base de calcul et modèle de projection dont l'idéal est établie sur une pèriode de croissance "saine et dynamique" (comme si l'on voulait/devait sacraliser et béatifier cette sacro-sainte croissance) on peut se demander légitimement s'il l'ampleur de l'état exceptionnel que les économies et marchés du travail de nos États, dans le contexte conjoncturel d'une moindre consommation, d'une plus grande méfiance envers le patronat, le politique, le modèle de civilisation etc..., est réellement pris en compte...? Apparemment c'est la quête de la croissance d'avant crack 2007/8 qui compte et rien d'autres...
Ors il semble qu'il n'en est rien de la prise en compte d'une évolution du marché du travail en fonction des changements de comportement et prises de conscience des population, puisque il n'est question dans l'analyse que des situations des contrats de travail en CDI... N'ont-ils pas intégré que la majorité des contrats actuellement et ce depuis plus de 5 ans en France et chez nos voisins, sont des CDD reconductibles et des temps partiels contraints..? Ont-ils oublié ce que va donner l'application de l'accord l'ANI...?
Mais parler de ça reviendrait alors à mettre encore plus l'accent sur le rôle et la responsabilité puis culpabilité du patronat et des politiques, dans un modèle de gestion macro-économique libéral, néolibéral puis maintenant ultralibéral de nos sociétés et modèles sociaux.. Et ça pour eux..., il faut pas... C'est ors de question même... Un fait est aussi marquant ici...
C'est l'appellation, la définition disons plutôt , de la nécessite d'avoir un marché du travail flexible avec la sempiternelle équation dans une balance truquée qu'est "la réserve de main d’œuvre à mettre/avoir à disposition" pour le maintien énoncé pudiquement comme "structurelle" d'un taux de chômage constant... En claire ce que cela ne dit pas..., mais sous-entend, c'est que comme les modalités des calculs des équations macro-économiques le prouvent (Loi Nairu, d'OKun, etc) c'est que le taux de chômage est une, si ce n'est pas la seule, "irréversible comme inconditionnelle" variable d'ajustement, et pour maintenir le taux d'inflation "convenable" pour avoir des prix vente et d'achat de biens et services permettant des marges élevés avec "gros profits compris", et pour avoir, dans la guerre des monnaies, une parité suffisante pour qu'à l'exportation ces marges et profits soient encore plus que suffisants...
Si l'on met cela au claire l'on comprend que les chômeurs-euses, les précaires existent que pour conforter les marges et des actions à des niveaux les plus élevés... A cela ce rajoute alors les mécanismes de management du personnel des plus cruels appelés turnover, insider/outsider, etc..., qui consistent à ce que l'employé-e soit dans une constante pression, un état de peur permanente de perdre son job, de stress accrue dans le travail se voyant sur-productif (par compression du personnel), qui par ce biais permet de sélectionner les meilleurs et exclue les plus faibles. C'est entre autre une grosse fabrique à exclusion sociale... Pensez vous que cela serait abordé dans le rapport du lien d'introduction du COE, par les journalistes, par les politiques, les élites, etc...? Bien sûr que non...!
On peut aussi appeler cela le principe de "méritocratie" cher au cœur des politiques du bipartisme, et d'autres..., d'une certaine élite et oligarchie comme d'une bourgeoisie contaminée, qui avec un autre principe non moins illusoire, puisqu'il n'existe vraiment pas pour l'intérêt général des chômeurs-euses, leurre son monde. C'est celui nommé "l’ascenseur social"..., qui laisse juste espérer à la masse l'atteinte d'un rêve, d'un idéal, d'un objectif sacralisé, de comment ils disent aussi...(?) : "un facteur d’épanouissement personnel" et "d’intégration sociale". La réalité est tout autre quand seule une infime minorité de gens bien dociles et serviles au système y sont inclus dans une réussite précaire.
Là encore cela révèle et la responsabilité des politiques et des patrons qui par intérêt de voir perdurer l'esclavagisme moderne d'une classe ouvrière divisée, affaiblie, appauvrie (qui aurait perdu d'avance la guerre des classes) dans ce capitalisme spéculatif toujours moins régulé et plus déréglementé , encore moins contrôlé sur-protègent et favorisent dans leur emploi... une classe moyenne sup et inf..., intéressée que par des rentes et actions comme autres stock-options, confortent d'autres très riches et leurs gros profits, verrouillent les carrières des politique, pour soit-disant stabiliser en apparence une société et son économie..., sous le lien de politiques économiques dites clientélistes.
Les 200 milliards d'euros/ans d'aides publiques aux entreprises + les 20 milliards d'euros du CICE de la politique de "l'offre", reconductibles + les exonérations de cotisations sociales patronales sur les bas salaires, ce tout sans aucune contrepartie pour la création d'emploi, pour la lutte contre la pauvreté et la précarité en sont la partie émergée de l'iceberg quand l’absence de lutte efficace et d'ampleur contre les fraudes, les évasions, les optimisations fiscales (80 milliards d'euros pour 2012, quand elles sont en moyennes à près de 50 milliards d'euros/ans (7 page 20)) + les 32 milliards d'euros/ans de fraudes à la TVA sont sa partie immergée et inavouable... Et après, quand on entend se plaindre un certain patronat d'un "raz le bol fiscal"..., les médias s'y précipitant..., certains politiques embrayant sur le sujet..., lorsque les chômeurs-euses manifestent..., et que seul le silence leur est proposé, on se demande si cette faute d'emploi restant vacant rejeté sur les chômeurs-euses, n'est pas un énième moyen de faire le "buzz", de dévier d'un sujet délicat, si ce n'est que plus scandaleux...?
Quoi de plus "normal" pour les politiques, certains journalistes, patrons..., et donc abjecte pour l'intérêt général des chômeurs-euses, des précaires, des travailleurs-euses moins bien qualifiés-es, dans ce cas là, et de voir se défausser la responsabilité d'un chômage élevé, de postes disponibles non pourvus, etc..., responsabilité donc tant patronale que politique ayant avec des lois et des vides juridiques laissés par fait exprès, votés pour favoriser les fraudes et délits de toutes sortes qui explosent maintenant, soit une culture d'entreprise voir industrielle de la fraude..., et de constater que de ce dé-faussement des uns..., soit mécaniquement reporter sur les plus faibles, peu cultivés, peu représentés (politiquement comme syndicalement) cette stigmatisation, cette responsabilité, ce mépris incontestable...?