Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

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Billet de blog 31 octobre 2013

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L'esclavage moderne...: De l'expérimentation à l'application du modèle "Milgram".

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Ce matin, en prenant le temps de m'informer, sur une chaîne commerciale ou l'intox prédomine sur l'info..., et pendant que la maisonnée somnolait encore un peu, j’eus l'étrange sensation d'assister à un embrouillage sémantique émanant d'un personnage politique au grand pouvoir. C'est sur un thème sociétal que cela, cette embrouille intellectuelle se produisit, dans l'utilisation d'un terme lourd de symbole, d'histoire, d'émotion, et a fait étrangement l'impasse sur l'un de ses aspects principaux, soit le social. Cet aspect fut néanmoins considéré sur une focalisation spécifique et comme toujours très réductrice du sujet dans sa globalité. Comme s'il avait voulu, ou qu'on devait l'exclure de cette globalisation..., "mondialisation" ? Et pourtant..., comme il est prégnant, interdépendant et à l'ordre du jour ce sujet.

Mais pour comprendre la relation justifiant l'absence du traitement de l'aspect social en question, employé sous la terminologie du mot « esclavage moderne », ça y est on y vient enfin..., par l'intervenant palabrant dans l'écran télé..., étrangement, il faut faire un exercice de lecture inversée. C'est à dire qu'il faut prendre la chronologie des faits, des dires et se les passer à l'envers pour tenter de décrypter la raison de l'emploi de l'expression citée plus haut, que dans un cadre stricte, déformant de fait sa réalité. Celui de l'esclavage. Notons aussi, et ça a son importance, que cette même chaîne d'intox semble être citée en exemple par la famille politique de ce membre du gouvernement..., quand sa concurrente, en tête du classement des chaîne d'info continu les plus suivies, est dénigrée par leur soin (comme pour l'affaire Léonarda par exemple).

Tout commence donc par la première publicité qui suivi l'interview de ce ministre que je citerait plus tard..., et qui coïncidence ou pas...(?) fait référence à une forme d'esclavage sexuel..., mais ou le consentement est mutualisé, et le contexte est ironisé. Cette publicité d'une enseigne de la grande distribution alimentaire..., (dont un décryptage fut proposé ici) vante son "comparateur de prix"..., sous le concept d'un couple sadomasochiste. L'homme attaché, enchaîné à une roue, la femme le foutant avec jouissance partagé, en apparence.., tandis que la roue tourne..., est censé symboliser une forme de réjouissance jubilatoire du-de la téléspectateur-trice en appréciant "librement" ou pas ce que ce comparateur de prix lui propose dans ce temple de la consommation...! C'est une drôle de manière subjective et subversive d'aborder une forme d'esclavage moderne par "consentement mutuel".

Ensuite..., ou tout du moins juste avant..., cette personne politique et au gouverne actuellement est M. Vidalies, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault, était « l'invité » du « Face à face ». Alors qu'il réagissait à une question portant sur le soutien du gouvernement d'une « proposition de loi proposant de pénaliser les clients en matière de prostitution » (à 6 minutes 45 s) il employa ce terme « d'esclavage moderne » et "d'esclavage" en matière de prostitution en le reliant à un système mafieux à hauteur de 20 %. Il est vrai que cette forme d'esclavage moderne, réduit à sa forme la plus méprisable moralement, celle d'une ambiguïté entre « liberté » de disposer de soi, de son corps, sur le plan de rapport sexuel avec l'autre voulant en abuser (de quelques uns-es consentantes apparemment) ce corps féminin le plus souvent en l’occurrence..., et celui d’exercer un métier choisi pour gagner dignement sa vie..., l'emploi de ce terme d'esclave donc est approprié. Parce que le rôle du politique est justement de déterminer au sein d'une société et des rapports entre individus et antagonismes qui y existent, cet aspect moral ou liberté doit être combinée, mariée avec des limites, celle de ne pas nuire à d'autres, à l'intérêt général d'un peuple dans ses meurs, ses uses et coutumes... D'autant que l'ordre tarifaire de la pratique sexuelle est un sujet délicat qui mérite et d'être encadré au regard et des dérives, celles de la convoitise économique et de la dangerosité, la violence dans tout les sens du terme qui en découlent et pèsent sur ces femmes en majorité..., et sur le plan morale comme idéologique d'être examiné.. Car conséquemment, cette prostitution réduit la condition de la femme, de son corps..., son rapport à l'autre dans le domaine sexuel.., à la pire expression de l'exploitation de la femme par l'homme. Comme celle de l'Homme par l'Homme d’ailleurs.

Pour autant..., lorsqu'on examine le sujet d'encore avant..., sujet traité dans l'interview, le plan com. quoi qui est donné à entendre à 6 minutes 35 secondes, qui parlait de l'effort que tous les Français doivent faire..., y compris les joueurs de foot... l'on ne peut s’empêcher de faire un parallèle, en remontant ce temps, entre ce sujet de la prostitution..., et celui du foot. D'une part il est intéressant de constater que ce ministre n'a pas enchaîné, embrayé sur l'aspect immoral de cette « grève de riche » que les responsables de clubs et autres footballeurs veulent mener..., renommer même..., pour ne pas payer d'impôt à 75 % sur leur excès de richesse (personnelle mais in-taxable sur plan constitutionnel). D'autre part cet évitement sur cette immoralité arrogante de cette caste de riches "sportifs" est autant révélateur qu'un autre sujet délicat, scandaleux même..., voudrait être étouffé cela, que ça ne serait pas étonnant. C'est celui de ces joueurs Français ayant fait appel à des prostitués mineurs par exemple, démontrant le degré d'immoralité de cette caste de riche... ! Car les silences des "connaisseurs-euses" de ces affaires sont aussi coupables. Est-ce que le journaliste a fait son métier de manière impartiale en passant sous silence cet aspect... ? Je vous en laisse juge..., quand ma position exprime fermement une négation.

Plus loin encore dans ce cheminement intellectuel..., l'on peut comprendre pourquoi le sujet de la prostitution dans le foot et la problématique de la taxation à 75 % des footballeurs et des clubs gène à ce point ce personnage représentant un gouvernement, et un parti politique..., puis le journaliste feignant d'ignorer, de se rappele. Le fait d'avoir passé sous silence, par une citation très courte « faire un effort », et presque neutre comme expression, permet de ne pas trop s’appesantir sur un autre fait bien plus emblématique et représentatif de la politique économique non assumée de ce parti et président,  qui n'est que néolibéral... Par exemple que le Qatar, dont certaines de ses personnalités dites "nobles", propriétaires du club de foot le PSG..., ne paient pas d'impôt sur leurs fortunes personnelles (ISF) amassées par ce club en question et ses représentations sur-médiatisées, sous prétexte que ce pays est un très gros investisseur étranger..., nous permet de comprendre que de cette contradiction économique et idéologique ("nous sommes de "gauche""..., vraiment...?) le gouvernement ne peut en dire mot. Et ce n'est pas le journaliste qui en apportera plus de lumière alors...? Mais plus encore..., lorsqu'on sait depuis quelques semaines maintenant que ce même pays étranger aurait exploité à mort, et le ferait peut être encore, des travailleurs dans des conditions comparables, identiques à celles de l'esclavage (dont 4 en seraient mort, quand ses pratiques existent depuis longtemps), on comprend alors quel intérêt a ce gouvernement, ce représentant à employer ce terme « d'esclavage moderne » dans un cadre réduit et stricte, ou notre affect est sollicité à plein, par l'aspect intimiste du traitement de la prostitution, de la sexualité, notre rapport à elle, quand cela permet de neutraliser la comparaison dans d'autres domaines économiques, sociaux, cet esclavagisme moderne bien plus répandu et massif, bien plus conceptualisé sous une forme appelée démocratie et société de consommation.

Ces deux éléments, démocratie et société de consommation, sont "l'équilibre" déshumanisé d'un capitalisme devenant ultralibéral..., et sont les piliers et articulations de notre et nos économies sociales..., placés sous un axe unique d'un pouvoir caché. Légitimé par des politiques inclus en façade, mais exclus en se rendant de plus en plus intouchables, dans un système soit-disant démocratique, prônant la seul valeur qui vaille à leur yeux et consciences, devant être notre seule religion, soit le travail = salaire en seul moyen de survivance dans une société et civilisation dite de consommation de masse "frustratoire", l'acte d'achat devient alors une récompense. La production de la plus grosse part des richesses (si l'on eclu la part finance) étant ultra-concentrée dans un minimum de « main invisible » est faite essentiellement par les classes moyennes et modestes soit-disant trop onéreuses à entretenir, pour les politiques et patrons prônant l'austérité.... Cette politique économique est un mode d'esclavage moderne, ou la peur du licenciement, celle du chômage de masse, la précarité dans l'emploi et la pauvreté..., la peur de la dette publique et des déficits, puis maintenant des étrangers-ères souvent assimilés-es à des religieux radicaux et à des actes de terrorisme, tout ces facteurs étant en hausse pour les premiers disons sociaux et inconnus pour le second disons sociétal (fautes de comparaisons chiffrés fiables) pour la part peur des étrangers-ères..., sont les fouets modernes de cet esclavagisme de masse. La consommation étant tant l'outil de production et de fabrication de nos frustrations..., qu'elle en est la récompense à un terme et à un coût toujours plus bas (voir la baisse du pouvoir d'achat des plus modestes), n'est que le mode d'asservissement et d'enchaînement qui lie le travail à l'acte d'une part de plus en plus basse d'autosatisfaction financière, de bien vivre et être en société... Quand la plus grosse part capitalisée dans et par la finance, comme la part patronale et rentière dont le pouvoir d'achat de certains très riches à explosé de 25% récemment, et est même allé jusqu'à une hausse 34% en 2010 pendant la crise, sous forme d'actions, etc, produit et accentue un système de maître/esclave, de bourreau/victime transférant les richesses issues du productivisme industriel de biens vers le capital actionnarial, virtualise l'économie et les nouveaux moyens de produire cette richesse (automatisation, robotisation, etc), comme la multiplication des produits financiers, l'économie numérique, l'accroissement de la création d'une économie de service, etc...  ne pesant, se faisant que sur le dos, au détriment des bas salaires, des chômeurs, des précaires et des pauvres toujours plus nombreux. Seule une oligarchie, se cachant, en concurrence avec d'autres dans le monde..., en contrôle l'équilibre d'apparence, par rapport à d'autre économies sociales.

Ce système ne peut-il pas être comparé d'ailleurs à une expérience scientifique psychologique nommé « Milgram »...? Elle consiste à mesurer le degré d'obéissance et/ou de soumission d'individus, par rapport à une forme d'autorité qu'il, le cobaye seul face à sa propre conscience, ses propres valeurs morales, doit juger comme légitime ou non..., de punir ou récompenser par l'absence de punition un congénère par exemple. Notons qu'ici le lien à analysé est encore dans un choix fermer de positivité et négativité, avec un seul facteur qui est de donner pour le bourreau, et de recevoir pour la victime... Tout comme l'est la valeur de l'argent qui agit aujourd'hui et depuis des lustres sur un individu qui lorsqu'il en manque, qu'on lui en donne pas ou peu..., dans un système économique et social ou il lui en faut de plus en plus pour survivre..., lui fait constater qu'il ne peut s'en passer sans sacrifier, renie ses valeurs pour en obtenir... Dans une société s'individualisant massivement, ou à travers des discours politiques, d'élites, de pseudo experts-es médiatisés-es, etc...,  l'on entend répéter le fait que la morale en économie et même en politique (les réélections de politiques récidivistes ayant fraudés leur électeurs-trices, ayant violés les règles et lois démocratiques, cumulant mandats et les conflits d'intérêt, etc) n'ont pas cour..., n'est pas de mise dans la "compétition"..., quand même la représentation syndicale salariale est si faible voir prise en cible privilégiée (voir corrompue pour certaines), ciblées tout comme le sont les valeurs communistes et le "socialisme" originaire..., l'individualisme a-moral et immoral trouve un terreau très fertile. Quel jugement objectif, fait avec raison et non précipitation derrière le chantage des sondages d'opinion fait à chaud jouant sur l'affect et des faits divers rares..., et derrière quelles valeurs morales un bourreau/victime en même temps, comme en décalé parfois, (comme produire l'alimentation qu'on consommera, soi et sa famille plus tard) peut-il-elle être à même de discerner le bon du mauvais d'une décision à effet immédiate et ses conséquences à long terme, quand on lui laisse seul le rôle d'arbitrer...? Le cas moral des licenciements boursier pourrait être l'exemple le plus flagrant à analyser par rapport à une classe sociale ayant les moyens de spéculer en bourse. Elle même victime de leur maître, patron, et bourreau des plus bas salaires qu'eux-elles sur l'échelle sociale..., a son interprétation des effets (ses profits en rendement d'actions, sa peur ou intérêt financier de la dette publique), et des méfaits (en nombres de nouveaux-elles chômeurs-euses, voir aussi d'emplois précaires en temps partiels contraints en hausse) que ses décisions ont comme conséquences dans l’enchaînement d'une chute d'un groupe de dominos, de réaction à leur action. Elle arbitre à ce niveau là des choses avec ce qui lui reste de valeur morale. Le politique dans ce système n'est la que pour jouer l'apparence d'un "stabilisateur". Mais il a néanmoins un grand pouvoir qu'est la connaissance, l'appropriation et la spoliation du-des savoirs..., comme celui qu'est l'artifice de la communication lui permettant  d'influencer les masses, les foules, sur des chiffes et statistiques dont ils-elles restent seuls-es à disposer et a fabriquer. Celles ci, ces masses, catégorisées, classées, tout autant qu'elles sont de plus en plus individualisées, ont un besoin de représentation collective consciente et inconsciente, de mystification et de sacralisation d'un pouvoir suprême..., d'un "modèle social" comme leur éducation leur ont inculqué l'envie de participer à l'histoire d'un "roman politique national, avec le mythe d'un héros, d'un anti-héros pour certains-es plus jeunes. Ils, ces héroïsmes représentent et symbolisent une sorte de repère refuge, de valeurs alternatives, plus ou moins fiables selon les séries télés et films dont ils sont le plus souvent issus, pour les génération récentes. Ce pouvoir politique n'étant plus lui même que symbolique (quand les traités Européens lui ont fait perdre ses moyens d'action financiers, sa substance sanctificatrice et salvatrice) doit représenter le rôle d'une entité soit-disant arbitraire, purement accompagnatrice, au dessus des Bourreaux/victimes laissés seuls devant leur manière d'accepter ou de refuser cet esclavage moderne. cette autorité se virtualise de plus en plus.

Est-ce qu'il faut plus développer plus que ça la démonstration de ce qu'est l'esclavage moderne dans une approche globalisée..., de ce que la communication politique connivente des médias en caricature son sens afin d'en dénaturer son essence, sa compréhension, sa complexité générale... ? Je vous en laisse juge..., et bien sûr avec tout le respect qu'il se doit tant par rapport aux prostitués qu'aux familles et descendants-es de l'esclavage colonialiste et spoliateur... !

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