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Billet de blog 12 octobre 2012

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Femmes en or, je vous aime !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La dix-neuvième édition de remise des Trophées « Femmes en or », qui récompensent les femmes françaises estimées porteuses des valeurs de notre société, se tiendra du 15 au 18 décembre 2012. Alors qu’actuellement les femmes troquent de moins en moins volontiers leurs tabliers de mères au foyer contre le tailleur pour aller travailler en entreprise, que les lois sur la parité homme/femme au travail se multiplient, cette initiative unique en France fêtera l’an prochain sa vingtième année d’existence. Que signifie être une « femme en or » au lever du 21ème siècle ? 

L’aventure commence en 1993 et se donne pour but de mettre à l’honneur des personnalités féminines qui, de par leur posture professionnelle, leur engagement social,  peuvent apparaître comme des modèles pour les femmes du monde entier. Plus d’une dizaine de prix sont distribuées chaque année - femme de l’art, femme de coeur, femme d’entreprise, femme d’innovation... Force est alors de constater que plus de la moitié des prix récompensent des femmes qui mettent leur énergie au service d’un certain dynamisme économique, à l’heure où la part des femmes dans le domaine des affaires tend à s’accroître.

L’an dernier, le prix « femme de coeur » a récompensé Adriana Karembeu pour son action bénévole au profit de la Croix-Rouge française. Elle succédait ainsi à Bernadette Chirac, célébrée en 2010 pour la fondation des hôpitaux de Paris. Ambassadrice depuis plus de dix ans, elle s’est engagée dans de nombreuses opérations humanitaires, et a mené plusieurs combats de front contre la pauvreté, la précarité et les dépendances. Son charisme lui a même permis d’exporter les activités de l’association française au-delà de nos frontières. On se souviendra de ses nombreuses missions en Afrique.

Un trophée « femme en or » ne récompense donc pas simplement une femme ayant réussi socialement ou professionnellement. Au-delà d’une femme, c’est une personnalité, la portée d’une aura bienveillante et énergique, la réalisation d’un projet en faveur de l’accomplissement de la collectivité que ces prix viennent couronner. 

En 2006, par exemple, c’est Laurence Danon, alors en poste depuis 2001 au sein du groupe Printemps comme présidente du Directoire qui obtient le prix «Catégorie entreprise». Cette normalienne, passionnée par son travail, aura su offrir une nouvelle image à l’une des enseignes de grands magasins français les plus installées, et devenue au fil du temps quelque peu ronronnante, en lui redonnant son statut de «prescripteur de mode» selon ses mots. En s’adaptant ainsi aux nouvelles pratiques des consommateurs, et notamment à celles de la génération masculine, toujours plus friande de mode à l’heure actuelle, Laurence Danon a su propulser le Printemps dans une nouvelle ère économique. Elle aura été si bien couronnée de succès que Laurence Parisot lui confiera par la suite une mission, celle de présider un groupe de réflexion du MEDEF sur les nouvelles générations, afin de réveiller chez les jeunes un certain goût pour l’entreprise et susciter chez eux l’envie de s’impliquer dans le développement économique de notre pays.

Depuis peu, les Trophées « Femmes en or » organisent des rencontres-débats autour de thèmes actuels, politiques, qui permettent de valoriser ces nouvelles personnalités qui transfigurent le panorama économique et social de l’hexagone.

La dernière rencontre a eu lieu dans l’hôtel parisien Hyatt Regency sur le thème «Oser à tous les temps». Trois femmes qui ont marqué les cérémonies précédentes de remises de Trophées étaient présentes. Les auditeurs ont ainsi pu entendre Dominique Bayle, cofondatrice de l’association «Petits Princes», récompensée dans la catégorie «femme de coeur». Chantal Thomass, créatrice de mode, élue «femme en or» lors de la première édition dans la catégorie «femme de style» pour avoir donné aux sous-vêtements féminins toute leur place dans la sphère du prêt-à-porter, était également présente lors du débat. De manière émouvante, elle revint sur le chemin qu’elle a parcouru avec succès : «J’avais une passion, j’avais des envies, j’étais curieuse alors j’ai osé ! J’ai toujours osé sans le savoir. C’est vraiment très excitant de faire quelque chose de nouveau, d’arriver dans la vie à faire ce que l’on aime.» Virginie Guyot, élue «femme en or 2010» pour la catégorie «femme d’exploit» et qui était présente aux côtés de la créatrice de mode, fut la première femme pilote de chasse à intégrer la Patrouille de France. 

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