Les USA auraient présenté des "preuves" du massacre par armes chimiques imputé à l'armée syrienne.
 
    Cette photo est la preuve d'un massacre atroce : "... des avions américains bombardèrent et mitraillèrent des soldats irakiens qui se retiraient du Koweït en arborant le drapeau blanc. Des milliers d'hommes furent ainsi massacrés le long de ce qu'on appela "l'autoroute de la mort" (the Highway of Death)." (un commentaire de Zargos)
A la lecture des articles de presse sur le massacre de Damas, on peut constater que les "preuves" de la responsabilité du gouvernement syrien se résument à trois feuillets d'analyse agrémentés d'une carte.
J'ignore qui est responsable du massacre mais d'autres informations circulent :
Syrians in Ghouta Claim Saudi-Supplied Rebels Behind Chemical Attack
et celle-là :
U.S. 'backed plan to launch chemical weapon attack on Syria and blame it on Assad's regime'
... du Daily Mail quand même !
En quoi ces informations sont-elles moins crédibles que celles de MDP, Libé, Le Monde ?
Si le gouvernement russe se contentait de publier trois ou quatre pages expliquant que les rebelles djihadistes ont provoqué le carnage, personne n'oserait parler de preuves à juste titre !
Mais l'Empire est cru sur parole, car chacun sait qu'il a toujours dit la vérité, sur Mossadegh, sur l'incident du Tonkin, sur le Chili, ... etc
S'il y avait des preuves, ne les aurait-on pas produites depuis longtemps ?
Les journalistes et ceux qui les croient devraient écouter l'historien américain Howard Zinn :
... Si nous ignorons l’histoire, alors nous sommes de la viande toute prête pour les politiciens les intellectuels et les journalistes qui fournissent les couteaux à découper. Mais nous connaissons un peu d’histoire et si nous savons combien de fois les Présidents nous ont menti, nous ne nous ferons pas prendre une nouvelle fois. 
Le Président POLK a menti à la nation sur les raisons de la guerre avec le Mexique en 1846. Ce n’était pas parce que le Mexique « répandait du sang américain sur le sol américain » mais parce que le Président et l’aristocratie esclavagiste convoitaient la moitié du Mexique. 
Le Président MAC KINLEY a menti en 1898 sur les raisons de l'invasion de Cuba en disant qu’il voulait libérer les Cubains de la tutelle espagnole, mais la vérité est qu’il voulait en réalité chasser l’Espagne de Cuba pour que l’île puisse s’ouvrir à United Fruit et à d’autres entreprises des Etats-Unis. Il a aussi menti sur les raisons de notre guerre aux Philippines proclamant qu’il voulait seulement civiliser les philippins alors que la véritable raison était de prendre possession d’un riche territoire dans le Pacifique, même si nous dûmes tuer des centaines de milliers de philippins pour y parvenir. 
Le Président WILSON nous a menti sur les raisons de notre participation à la première guerre mondiale disant que c’était une guerre pour « rendre le monde plus propice à la démocratie » alors qu’en réalité ils ‘agissait d’une guerre pour rendre le monde plus propice à la puissance américaine montante. 
Le Président TRUMAN a menti quand il a dit que la bombe avait été lancée sur Hiroshima parce que c’était une cible militaire. 
Et tout le monde a menti sur le Vietnam : 
Le Président KENNEDY sur l’étendue de notre engagement. 
Le Président JOHNSON sur le golfe du Tonkin.* 
Le Président NIXON sur le bombardement secret du Cambodge. 
Ils affirmèrent tous que la guerre était faite pour préserver le Sud-Vietnam du communisme, mais en réalité ils voulaient conserver le Sud-Vietnam comme avant-poste américain sur le flanc du continent asiatique. 
Le Président REAGAN a menti sur l‘invasion de la Grenade affirmant qu’il y avait là une menace pour les Etats-Unis. 
BUSH l’ancien a menti sur l’invasion du Panama conduisant à la mort de milliers de simples citoyens de ce pays. Il a encore menti sur les raisons de l’attaque de l’Irak en 91. Il ne s’agissait guère de l’intégrité du Koweït, mais bien plutôt d’affirmer la puissance des Etats-Unis dans un Moyen-Orient riche en pétrole.     
Article publié à l’occasion du 3° anniversaire de l’invasion de l’Irak dans « THE PROGRESSIVE » (Traduction COMAGUER)
 
                 
             
            