Dernière mise à jour 13/05/12 21h51
"La police de Bruxelles a interrompu mercredi soir 9 mai un spectacle de l'humoriste français controversé Dieudonné (...)
"Dans la salle [de spectacle], les policiers ont constaté que des propos xénophobes étaient tenus. Ils ont rédigé un procès verbal visant Dieudonné pour propos xénophobes et incitation à la haine raciale", a expliqué le porte-parole du bourgmestre (maire) de Bruxelles, Freddy Thielemans. (...)
Le porte-parole n'a pas précisé la nature exacte des propos tenus, mais il a souligné que le "PV de la police avait été transmis au parquet", qui pourra entamer des poursuites." (1)
Nous voici donc revenus en ces temps si charmants de l’Inquisition, où l’on risquait sa tête pour propos hérétiques.
Qu’en est-il donc de cette nouvelle hérésie ?
L’antisémitisme serait-il affaire de race ? Que nenni ! Ceux qui s’en sont appropriés le droit d’usage exclusif sont ceux-là mêmes qui, en Palestine occupée, font la chasse aux sémites du coin, les Arabes, avançant derrière le bouclier sacré de leur religion. laquelle leur a concédé cette Terre promise par volonté divine. Tous ceux qui ne reconnaissent pas ce droit divin ne sont que des mécréants antisémites.
Convient-il seulement de se souvenir que le racisme est d'abord une idéologie de la domination occidentale - économique, donc - laquelle s'exerce comme civilisation de peuples inférieurs, qui doivent ainsi gagner le salut de leur âme (pour autant qu'ils en aient une, ce qui n'est pas encore scientifiquement établi depuis six siècles) à la sueur de leurs corps ; que cette idéologie trouva ses arguments scientifiques dans la médecine - cette discipline qui ne cessa d'accompagner les progrès de la domination, tant elle trouvait dans ses guerres incessantes de quoi fonder biologiquement la "nature humaine" ?
L'hygiénisme, qui justifia l'urbanisme concentrationnaire, comme l'eugénisme qui, depuis la médecine, en fut la traduction pratique dans les riches et morales concentrations urbaines de l'Occident puritain, furent les sources mêmes de ce que le nazisme trouva tout prêt pour exercer son droit de purification, c'est-à-dire de destruction du Mal, identifié tel sur des cibles visibles, désignées, externes à soi, pour que ne soit pas mise en œuvre une critique de ses causes.
C'est pourquoi les nouveaux missionnaires que sont les GI's, en Irak et ailleurs, avancent, eux aussi derrière le bouclier sacré de leurs chars Abrams et sous la divine protection de leur parapluie de bombes à fragmentation et à uranium enrichi de démocratie, pour y rétablir le droit, le devoir sacré de l'Occident à établir partout sur cette terre que fait le capital sa loi divine. (2)
C'est pourquoi, aujourd'hui, beaucoup plus à l'abri des mauvaises intentions du Mal, depuis quelque bureau de l'Arkansas, de jeunes hardcore gamer peuvent-ils concrétiser leur passion à laquelle ils auront été entraînés depuis la petite enfance en se livrant à un nouveau jeu tout à fait passionnant, servant leur religion tout autant que leur passion : aux commandes de joystick, qu'ils manient avec toute la maestria d'onanistes pratiquants, les voici devant leurs écrans à supprimer des cibles mouvantes désignées par leur bureaucratie, quelque part sur une autre planète, par robots tueurs interposés.
Ce sera l'État sacerdotal hébreu qui aura inauguré la pratique de l'assassinat ciblé (3) à son stade cybernétique en lui associant toute la puissance de sa technologie moderne avec l'invention des drones aujourd'hui convoitée par toutes les armées du monde. Autant dire que tout ceci ne peut que relever du sceau de Dieu - du moins, de ses grands-prêtres -, et l'on ne peut que constater, dès lors, tout l'avantage de cette justice expéditive à distance, et comme divine, en quelque sorte, dans ses décisions bureaucratiques venues de nulle part, comme dans son accomplissement.
Et c'est tout naturellement, donc, que de l’autre coté de l’océan, à l'extrême Occident, fleurit la seule vraie religion de ces temps bibliques autant que modernes, qui semble bien, quant à elle, à l’abri de tout procés tant son triomphe ne saurait être même discutable. Goldman Sacks (Goldman pille) y cultive le goût du secret, forgeant ses moines-soldats (le mercenariat est devenu une vocation) en ses camps d’entraînement, lesquels, oints du liquide sacré jailli des dévastations partout organisées sur la Planète, sont prêts au sacrifice, comme de bons petits bureaucrates staliniens qu’ils sont, prêts à jurer une fidélité sans faille à leur “famille” apostolique. (4)
Mais il est vrai que sans la religion, sans rien en quoi croire, que feraient les pauvres ? Ils tourneraient dans la nuit, dévorés par le feu.
C'est pourquoi la dite gauche, dans ses prêches pour une gestion plus intégrée du capital par les esclaves eux-mêmes - plus domestiquée -, plaint-elle les pauvres, hypostasiés en "victimes" - son capital, qui lui vaut d'exister - d'une disgrâce divine, en quelque sorte, de ne pas avoir reçu la "lumière" sur les onctions du capital, plutôt que de leur donner le bâton à considérer leur réalité, eux qui acceptent globalement les conditions qui leur sont faites, jusqu'à vouloir se trouver parmi les plus âpres aspirants à leur reproduction pourvu qu'ils en croquent.
C'est ainsi que, de nos jours comme en ces temps anciens où, avec les félonies, les prêtres composaient leur voix au chapitre, il vaut mieux être victime que mécréant, dans l'ordre normal des choses.
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NOTES, SOURCES & LIENS
2 - On verra une manœuvre électoraliste du camp obamiste en cette "découverte" pour le moins tardive d'un instructeur isolé de l'armée US, laquelle se découvrirait, à cette occasion, valeurs et virginité renouvelées, alors même qu'Obama aura été le digne successeur du criminel de guerre qui l'a précédé aux manettes, le sieur Bush, lequel aura initié la technique des drones et attentats ciblés quand Obama en aura surmultiplié la pratique.
3 - Un documentaire de France 5 sur "La face cachée des Kennedy" montre que JFK, associé à la mafia, avait, dès 1961, inauguré un groupe nommé ZR/Rifle pour y développer l'assassinat ciblé de dirigeants n'ayant pas l'heur de plaire aux "intérêts bien compris" des USA et du clan aux manettes. Mais la chose, pour n'en être pas nouvelle, n'en était là qu'à son stade de répétition artisanale de ce qu'elle allait devenir à son stade cyber-industriel.
http://www.pluzz.fr/la-face-cachee-des-kennedy-2012-05-06-22h00.html