Pistoff

Abonné·e de Mediapart

22 Billets

0 Édition

Billet de blog 24 janvier 2013

Pistoff

Abonné·e de Mediapart

Pendant la crise les affaires continuent

Pistoff

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce que les politiques disent et ce qu'ils réalisent, et c'est pas par ce qu' ils nous trompent que nous devons être amnésiques Attac nous le rappelle.

 François, nos ennemis sont là ! Pourquoi la réforme bancaire française n’est pas à la hauteur

Les promesses

‘‘Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance’’. Voilà ce que déclarait François Hollande dans son discours électoral du Bourget, le 22 janvier 2012.

Dans son engagement n° 7, François Hollande affirmait : « Je veux mettre les banques au service de l’économie », et promettait : « Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spé­culatives. J’interdirai aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux. Il sera mis fin aux produits financiers toxiques … j’encadrerai les bonus. Je taxerai les bénéfices des banques en augmentant leur imposition de 15 %

La réalité

Huit mois après l’élection présidentielle, le bilan est mince ! Aucun de ces engagements n’a été tenu. Les banquiers peuvent dormir tranquilles. Le projet de « loi de sépara­tion et de régulation des activités bancaires » adopté par le Conseil des ministres le 19 décembre 2012 mène à une « non-réforme », comme le remarque l’association Finance Watch (http://minilien.fr/a0m453).

Si une réforme radicale du système bancaire n’est pas mise en oeuvre rapidement, les banques continueront de prendre des risques avec l’argent de tous. Elles ne seront pas incitées à faire leur vrai métier, qui est de financer les investissements, les emplois, les logements.

En 2013, les banques rationnent les crédits aux entreprises et aux particuliers, freinent l’économie et contribuent di­rectement à la récession et au chômage.

Nous avons des propositions alternatives pour mettre la banque au service de l’intérêt général !

Une pseudo séparation

Sous la pression des lobbies bancaires, le gouvernement Hollande-Ayrault a renoncé à la séparation entre les banques de détail tournées vers l’économie et les banques d’investissement tournées vers les marchés financiers et la spéculation.

L’article 1 de la future loi stipule que les opérations de marché sur instruments financiers pourront rester dans la banque de détail sous la forme de filiales. Ce qui amènera nos banques à continuer de spéculer et de prendre des risques avec l’argent de la population.

La séparation des banques de détail et d’investissement est une nécessité pour deux raisons : mettre les banques de détail (nos banques) à l’abri de la spéculation ; réduire leur taille, et donc leur pouvoir exorbitant. C’est un enjeu démocratique majeur !

Un pistolet à bouchon pour la régulation

Le projet de réforme prévoit d’accroître les pouvoirs de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Il prévoit également la création d’un Conseil de stabilité fi­nancière pour prévenir les bulles et les risques systémiques.

Mais leurs moyens restent flous et insuffisants. Ils semblent dérisoires face aux mastodontes de la finance que sont BNP Paribas, la Société générale ou le Crédit agricole. Pour en­traver la toute puissance de la finance, banquiers et traders devraient être rendus responsables sur leurs biens person­nels de leurs prises de risques et de leurs erreurs de gestion.

Notre réforme bancaire

Si une réforme radicale du système bancaire n’est pas mise en oeuvre rapidement, les banques continueront de prendre des risques avec l’argent de tous. Elles ne seront pas incitées à faire leur vrai métier, qui est de financer les investissements, les emplois, les logements.

Nous avons des propositions alternatives pour mettre la banque au service de l’intérêt général !

Ce que prévoit le projet de loi

Ce qu'il faudrait faire

Création de filiales pour les activités de spéculation (mesure 1).

Séparation stricte et immédiate des banques de dépôt et des banques d’investissement.

Limitation des prêts et des participations dans le capital des fonds spéculatifs (hedge funds) (mesure 2).

Interdiction de tout financement des hedge funds par les banques.

Interdiction du trading à haute fréquence et des opéra­tions sur les marchés de dérivés de matières premières agricoles (mesure 4).

Fermeture des marchés de gré à gré. Interdiction des ventes à découvert. Interdiction de l’ensemble des opé­rations spéculatives par les produits dérivés.

Nouvelles compétences de l'ACPR en matière d'enca­drement des faillites bancaires (mesures 8 et 9).

Nationalisation des banques défaillantes. Constitution d’un pôle bancaire public européen.

Renforcement de la protection et des droits des usagers en matière d'assurance, de droit au compte et de suren­dettement (mesures 14 à 20).

Contrôle démocratique des banques : participation des usagers, des salariés et des collectivités publiques aux instances de décision et de contrôle des banques com­merciales et centrales.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.