DISCLAIMER : Jean-Patrick Grumberg a répondu à cette note sur Israël247. Il y affirme que la Une qu'il montre est bien du 15 mai, mais est simplement la Une d'une autre édition du jour que celle que Gallica a choisi de mettre en ligne. Cet argument n'emporte pas entièrement ma conviction, mais l'honnêteté m'oblige à reconnaître cet argument comme étant crédible et à mener des recherches en ce sens. J'ai contacté les services de Gallica afin d'avoir plus d'éléments sur les différentes éditions de L'intransigeant du 15 mai 1948. En attendant, il convient de lire toute la première partie de cette note avec une extrême précaution. Cependant, la seconde partie, qui porte non plus sur la Une du journal mais sur les discours qui s'en réclament demeure, elle, solide : elle s'appuie sur des travaux d'historiens qui ne se sont vu pour le moment apporter aucune contradiction.
Aujourd'hui je ne parlerai pas d'une fausse citation, mais d'une certaine manière, je ne change pas tellement de sujet. Encore une fois, il sera question d'une falsification. Cette falsification, volontaire celle-là, est adossée à un génocide. Face au génocide lui-même je ne suis pas sûr de pouvoir quoi que ce soit, mais face à cette falsification, je peux faire ce que je sais faire : revenir à la source, rappeler les faits.
J'ai vu passer sur facebook, en commentaire à un post inepte, un lien vers une vieille Une de journal affirmant que les arabes ont envahi la Palestine, ce qui prouverait que la Palestine a toujours été juive et qu'elle doit le redevenir. Ou le rester. Cette Une, très largement reprise sur X, a été publiée sur des sites douteux qui se référencent les uns les autres : dreuz.info, israel247, tribunejuive.info. Mais un nom revient toujours : Jean-Patrick Grumberg.

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Jean-Patrick Grumberg la publie sur Israel247 le 3 juillet 2025 et le 28 juin 2022. Mais cette Une apparaît déjà le 17 août 2014 sur tribunejuive.info. Cette note ne fait que concaténer les notes de Grumberg sur Dreuze Info le 14 août 2014 (reprise en 2015, et en 2017) et du blog d'Eli d'Ashdod, qui date du 10 août. Grumberg laisse entendre qu'il avait déjà vu cette Une avant l'été 2014, mais elle n'apparaît sur internet qu'avec ces blogs. Il affirme également sur Israel247 que le commentaire du blog d'Eli d'Ashdod constitue une partie du « corps de l'article ». Le corps de l'article est évidemment illisible sur les images, donc je ne peux ni confirmer ni infirmer. Je n'ai de toute façon pas besoin de ça pour montrer que tout est faux.
Pourquoi c'est faux
Cette Une prétend être celle de l'édition du 15 mai 1948 du journal L'intransigeant. Un rapide coup-d'oeil sur Gallica permet de voir que L'intransigeant présente à cette date une tout autre allure. Il en va de même pour tous les autres jours du mois. Cela suffit à montrer que cette image qui tourne sur internet est une fabrication.

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Peut-on aller plus loin ? Même si les articles sont illisibles, un certain nombre de titres et de sous-titres peuvent être déchiffrés : « à Versailles, Elizabeth et Philip ont commencé leur week-end parisien », « différend Schuman-Depreux sur le statut des écoles privées des houillères », « M. René Mayer nous dit : « Je ne réponds pas de l'équilibre budgétaire sans compression des dépenses publiques », l'encart titre « Sur un voyage ». Dans l'article qui nous intéresse, plusieurs sous-titres méritent notre attention : « débarquement Egyptien à Gaza », « Abdallah à la tête de ses troupes franchit la frontière », « Jérusalem et Saint-Jean-d'Acre aux mains des juifs », « c'est au chant du «Hatikvah», que l'état d'Israël est né hier, 5 iyar 5708 de l'ère biblique ».
Ce dernier titre, tel qu'il apparaît, est évidemment absurde compte tenu du contexte : pourquoi un journal français utiliserait le calendrier hébraïque ? Les autres ressemblent bien plus à ce qu'on peut attendre d'un journal, et pour cause. Celui sur la visite du couple anglais semble être une réécriture de ce qui, pour l'Intransigeant, correspondait à la principale information du jour. Le « différend Schuman-Depreux » semble être tiré du Figaro daté du même jour, on y lit en effet : « désaccord Schuman-Depreux » dans « l'affaire des écoles privées des houillères ». Celui sur l'équilibre budgétaire est tiré de l'Intransigeant du 16 mai 1948 et on peut voir en bas de page l'encart « Sur un Voyage par André STIBIO » que l'on retrouve dans la fabrication.
L'article concernant la Palestine est également un montage complet. « Jérusalem et Saint-Jean-d'Acre aux mains des juifs » est un titre que l'on retrouve le 16 mai aussi bien dans L'Aube que dans L'Alger Républicain.
Le plus intéressant reste les principaux titres qui s'enchaînent : « Les arabes envahissent la Palestine ; Débarquement égyptien à Gaza ; Abdallah à la tête de ses troupes franchit la frontière » rappellent étrangement les éléments présents sur la Une du journal Ce Soir daté du 2 mai 1948 : « Les armées arabes envahissent la Palestine », « l'armée égyptienne franchit la frontière », « Le roi Abdallah de Transjordanie a ordonné l'invasion simultanée de la Palestine par toutes les armées arabes ».
Ainsi, il semble que les auteurs de ce faux se soient donné beaucoup de mal. Après avoir activement fouillé les archives, et ne trouvant pas ce qu'ils voulaient, ils l'ont tout simplement fabriqué. Mais si des archives réelles livrent tous ces éléments de langage qu'ils ont assemblés, pourquoi ne pas avoir utilisé ces archives-là directement et avoir préféré s'en inspirer pour fabriquer cette fausse Une ?
Pour cette seule et unique raison : ces articles, en dépit de leurs titres, ne peuvent pas servir la propagande à laquelle ces auteurs se livrent. Et c'est là que ça devient grave.
Pourquoi c'est grave
C'est grave déjà parce que c'est faux, mais c'est grave surtout parce qu'en la matière, ce faux n'est pas innocent. Quand il vise à servir les intérêts d'un pays ou d'une armée, ce n'est plus un simple faux, c'est de la propagande. Quand il vise à masquer des crimes contre l'humanité, c'est du négationnisme. Quand il est repris ici ou là avec plus ou moins de conviction, c'est de l'enfumage. Alors bien sûr, ce faux est moins grave que les crimes qu'il vise à masquer et à justifier tout à la fois. Mais il participe de ces crimes à sa manière et doit être dénoncé autant qu'eux.
Le but de ces falsificateurs est en effet de défendre et d'imposer l'idée selon laquelle la Palestine aurait toujours été juive, que la présence arabe serait tardive et destinée à remplacer la présence juive historique. En gros : que les arabes auraient cherché, et chercheraient encore, à remplacer ethniquement les juifs dans la région. Pire, que ce soit-disant crime est couvert par la presse, les intellectuels et autres, qu'il y a donc un complot, comment l'entendre autrement, contre les juifs d'Israël. Lisons ce qu'écrit Grumberg :
Le corps de l’article dit ceci :
Les Égyptiens ont donc débarqués à Gaza, ils en ont chassé 50% de Juifs qui y habitaient et une grande partie des 45% de Chrétiens. Qui est l’envahisseur? Qui est l’occupant? L’Égypte y a implanté tous les Frères Musulmans qui les dérangeaient en Égypte, ils ne veulent absolument pas les reprendre, d’ailleurs ils viennent de dissoudre le mouvement des Frères Musulmans en Égypte. C’est pour cette raison qu’ils sont aussi durs avec le Hamas qui est une émanation des Frères Musulmans.
De son côté, la Jordanie a envahi la Judée, la Samarie, et une partie de Jérusalem où elle a détruit 55 synagogue et en a chassé les Juifs. Qui est l’envahisseur? Qui est l’occupant?
Et de commenter en 2017 :
Pas un seul journal de l’époque pour contredire l’erreur de l’Intransigeant ! Ils disent tous que ce sont les arabes, et non les juifs, qui ont envahi la Palestine !
En 1948, les médias qui rapportaient les événements en train de se produire parlaient de l’invasion de la Palestine par les Arabes.
En 2017, les médias écrivent que la Palestine a été envahie par les Juifs !
Cela constitue une inversion complète de la réalité historique. On peut le constater sans mal en lisant les articles dont ils ont pris les titres et en les replaçant dans la chronologie des faits telle que les historiens l'ont établie.
Le territoire a-t-il toujours été majoritairement juif et les arabes ont-ils été implantés de force par l'Egypte en 1948 ? Bien sûr que non. Un simple regard aux tableaux démographiques de la région le montre. Dominique Perrin l'affirme dans Palestine, une terre deux peuples :
En 1914, la population juive de Palestine se compte en dizaines de milliers d’individus. Le chiffre le plus souvent avancé est celui de 85 000 personnes, mais il est discuté. Dans un ouvrage récent sur les Palestiniens, Nadine Picaudou avance le chiffre de 60 000 qu’elle juge plus conforme aux données fournies par les archives ottomanes (…) le fait essentiel est que les Juifs ne représentent qu’une minorité (de 8 à 12 % suivant les estimations) de la population d’une Palestine qui reste majoritairement peuplée d’Arabes (plus de 600 000 personnes).

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À partir du mandat britannique, comme on le voit sur le tableau proposé par Youssef Courbage, la population juive s'accroît rapidement, en raison d'une immigration plus forte et d'un taux de natalité élevé. Mais elle demeure minoritaire en terme de population comme en terme d'occupation du territoire : en 1947 ils représentent un tiers de la population totale réparti sur moins de 15% du territoire. L'idée que les arabes ont été implantés en Palestine par l’Égypte en 1948 est donc un mensonge ridicule. Un mensonge qui travestit un fait pourtant historique : l'Egypte a bien envoyé un contingent frériste combattre, moins de 5000 hommes sous-entraînés—loin du fantasme de ces propagandistes donc, comme nous le montre Ilan Pappé dans Le nettoyage ethnique de la Palestine (p .172) :
Au Caire, le gouvernement n'a décidé qu'au tout dernier moment d'envoyer des troupes en Palestine : deux jours avant la fin du Mandat. Les 10 000 soldats qu'il avait assignés à cette opération comprenait un gros contingent (près de 50%) de volontaires des Frères musulmans. Les membres de ce mouvement politique—qui voulait ramener l’Égypte et le monde arabe aux voies orthodoxes de l'Islam—considéraient la Palestine comme un champ de bataille crucial dans la lutte contre l'impérialisme européen. Cependant, dans les années 1940, ils estimaient aussi que le gouvernement égyptien collaborait avec cet impérialisme, et, lorsque les plus extrémistes d'entre eux avaient recouru à la violence, des milliers de Frères musulmans avaient été jetés en prison. On les a donc relâchés en mai 1948 pour qu'ils puissent se joindre au corps expéditionnaire égyptien. Mais ils n'avaient évidemment reçu aucun entraînement militaire et, malgré toute leur ferveur, ils ne faisaient pas le poids face aux forces juives.
Mais alors, si les arabes étaient déjà là, c'est quoi cette « invasion arabe » dont parlent les journaux de l'époque ?
Comme l'article de Ce Soir le dit, il s'agit d'une invasion militaire et non pas d'une invasion de peuplement. Si invasion de peuplement il y a, elle est plutôt juive et incarnée par les « les colonies juives de Haute-Galilée » évoquées en gros et en gras. Le terme d'invasion est repris des communiqués de l'armée juive, la Haganah. Le journaliste précise que ces informations sont douteuses : « Il convient d'accueillir avec réserve toutes ces informations et de souligner à nouveau que la Transjordanie, à qui semble appartenir l'initiative et la direction des opérations, ne peut rien entreprendre sans l'assentiment de l'Angleterre ». Douteuses en effet : il faudra attendre la fin du Mandat pour que les troupes arabes lancent l'assaut officiellement. Ce Soir s'en fera l'écho le 16 mai.
Ce qui se passe début mai, ce n'est pas une invasion, c'est l'envoi d'un millier de militaires venus appuyer et encadrer la résistance des quelques 7000 volontaires palestiniens. Ce qui sera peu efficace face aux 30 000 combattants juifs (Ilan Pappé, p78). Lorsque cette décision est prise, « 250 000 Palestiniens avaient déjà été expulsés, 200 villages détruits et des dizaines de villes vidées de leurs habitants » (Illan Pappé, p.159). L'entrée en guerre proprement dite n'aura lieu que le 15 mai, justifiée par le processus de nettoyage ethnique déjà bien entamé et permise par la fin du Mandat britannique. L'article de L'Alger Républicain comme celui de L'Aube le disent bien, reprenant le communiqué officiel du Caire : « Les troupes égyptiennes ont reçu l'ordre de pénétrer en Palestine afin d'y rétablir l'ordre et la sécurité et mettre un terme aux massacres perpétrés par des bandes terroristes sionistes contre les Arabes et contre l'humanité ».
Car c'est bien de ça dont il s'agit. De l'invasion d'un territoire, d'un massacre, d'un nettoyage ethnique, d'un génocide, commencé avec des méthodes terroristes dès décembre 1947, poursuivi plus méthodiquement dès avril-mai 1948, et jamais abandonné depuis.
En novembre 1947, l'ONU ratifie le projet de création d'un État juif en Palestine qui occupera plus de la moitié du territoire. Alors que les juifs ne représentent qu'un tiers de la population totale et se retrouverons minoritaires dans leur propre pays. Ce qui provoque d'une part des manifestations et des révoltes légitimes de la part des palestiniens, spoliés de leur terre et de leurs droits, et une inquiétude compréhensible de la part des institutions juives qui aboutit à une décision inqualifiable : le plan Daleth, décidé le 10 mars.
Ce dernier, qui prévoit le nettoyage ethnique de la région, commencera à être mettre mis en œuvre dès la fin mars, mais il ne fera concrètement que systématiser l'attaque, l'évacuation forcée et la destruction des villages arabes commencée dès décembre 1947 (Ilan Pappé, pp.90-91). Ce plan, ce nettoyage en cours, les journaux s'en font très peu l'écho, renvoyant pour l'essentiel dos-à-dos juifs et arabes dans une violence qui semble dès l'époque n'avoir pas eu de début ni de borne (les juifs attaquant tout aussi bien les arabes que les anglais), affirmant sans cesse la nécessité de donner une terre aux juifs, n'évoquant que trop peu souvent la spoliation que cela représente.
Ce que cela montre, c'est que ces articles ne peuvent être sans critique pris pour défendre un intérêt ou un autre, aveugles, pour l'essentiel, qu'ils étaient face à ce qui se passait. Il suffit de lire le véritable article de L'Intransigeant du 15 mai 1948 pour le voir. Dans cette tintinade, Robert Villers visite et compare Tel Aviv et Jaffa. Il admire la modernité de Tel Aviv, « ville des femmes », « ville de luxe » où fleurissent la liberté et les commerces. En comparaison, Jaffa est un inquiétant cimetière. Pour la visiter, il est entouré de deux soldats anglais. « Dans cette ville qui comptait environ 80 000 arabes, je rencontrai deux chats, huit enfants marchant pieds nus et en guenilles, 28 hommes, dont trois armés de fusils et pas une seule femme. Pas un seul magasin n'est ouvert, la ville est un véritable désert. » Il y évoque sa peur constante de se faire tuer et de conclure :
« Ce n'est pas faire de la propagande antiarabe que de constater ces simples faits qui sautent aux yeux de n'importe quel voyageur. D'un côté, la propreté, le modernisme, le travail acharné avec les derniers perfectionnements techniques. De l'autre, la mollesse, les méthodes antiques de travail et, il faut bien le dire, la saleté effroyable.
Et Jaffa peut être considérée comme une des plus belles villes arabes de Palestine. Je vis, aux environs de Haïfa, un village entier construit avec de vieux bidons d'essence en fer-blanc. C'étaient des espèces de baraques de quatre mètres carrés où vit toute la famille, si nombreuse soit-elle. Quant aux villages bédouins qui vivent sous la tente, mieux vaut ne pas en parler du tout. »
Il oublie juste de dire que les 20 et 21 avril, 40 000 arabes ont été expulsés d'Haïfa par l'armée juive. Que si ça se trouve, les familles qui vivaient dans ce bidonville dormaient à quelques mètres de leur maison et attendaient là dans l'espoir d'y retourner. Il oublie aussi de dire ce qui s'est passé à Jaffa, à peine évoqué à travers une discussion avec un médecin français sur la « panique » récente. Jaffa a été assiégée pendant trois semaines, de la mi-avril à la mi-mai. Le 25 avril, le centre-ville est bombardé pendant 72 heures par les juifs. Les anglais bombardent également la ville pour en expulser les soldats juifs qui avaient conquis le quartier de Manchieh. Le siège prend fin le 13 mai, avec l'assaut de 5000 hommes de l'Irgoun et la Haganah, et l'expulsion des 50 000 habitants (Ilan Pappé, p143). Dans ces conditions, peut-on s'attendre à voir autre chose qu'à ce que décrit le journaliste ?
Aujourd'hui, nous n'en sommes plus là : nous avons près de 80 ans de cette histoire derrière nous, suffisamment bien documentée, nous avons les témoignages, et la possibilité de comparer ce qui s'est passé alors avec ce qui se passe aujourd'hui et n'a cessé de se passer. On ne peut plus prétendre à la naïveté. Et pourtant, globalement, j'ai pas l'impression qu'on fasse mieux que ce Robert Villers. En 1948, le bilan de cet aveuglement est terrible, comme le rappelle Thomas Vescovi pour L'Orient le Jour :
Le sionisme a dans son essence originelle un caractère colonial, et 1948 ne peut pas être vue autrement que comme une entreprise coloniale. Une entreprise coûteuse pour la population locale, puisque 805 000 Palestiniens ont été contraints à l'exode, expulsés, 685 localités palestiniennes ont été partiellement ou totalement dépeuplées, 70 massacres sur des civils ont été relevés. Au final, c'est 78 % de la terre de Palestine qui est conquise par Israël, loin des 55 % que l'Onu avait octroyés à l'État juif ».
Voilà qui répond à ces propagandistes. Qui est l'envahisseur ? Qui est l'occupant ? C'est Israël. Israël s'est construite sur un crime contre l'humanité. Un crime continu : en 2014, l'opération « bordure protectrice », menée à l'encontre du droit international, a fait plus de 2200 morts.
C'est à cette occasion que la fausse Une est produite. Son sens est clair : Israël ne fait que se défendre, seuls les arabes sont responsables de ce qu'ils subissent. Je n'ai normalement pas à rappeler que lorsqu'une idée à besoin de s'adosser au mensonge pour se justifier, c'est qu'elle est injustifiable. Il ne fait aucun doute que ceux qui ont produit ce faux savaient que par lui ils masquaient un crime. Et qu'ils le masquent chaque fois qu'ils le reprennent et le diffusent, alors que tout démontre la réalité, l'ampleur et la nature du crime en cours. La question est de savoir si ceux qui reprennent ce faux, assez souvent en commentaire, parfois dans des articles, en masse sur X en ont conscience. De savoir donc s'ils participent de la propagande négationniste ou de l'enfumage.