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Billet de blog 26 avril 2010

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La publicité nous propose, au changement d'heure, de changer de montre. La publicité, au nom de ce qu'ils appellent "les arts de la table", nous suggère de fracasser notre vaisselle au prétexte qu'elle aurait quinze ans ou aurait eu le malheur de connaître notre grand -mère. Il y a peu, ou prou, on nous disait: "vous vous changez, changez de Kelton". Au demeurant, on ne nous propose pas de changer de président comme de Rolex, et ce doit être un oubli malheureux?

Ma question, dès lors, est de savoir, dans ces messages publicitaires quasiment culpabilisants, si on se fout de notre gueule ou si on pense vraiment que ça va marcher? Et qui y a intérêt? Et qui ose penser que les gens qui tirent le diable par la queue peuvent supporter ça sans réagir (ou plutôt comment leur cynisme postule qu'on n'en a rien à cirer des ploucs pauvres et silencieux par défaut, mais beaucoup cirer des super-ploucs qui veulent "paraître" aux yeux des margoulins vendeurs de merde)?

"Psychiatre en un jardin": j'ai trouvé ça récemment dans les "colonnes" de ce journal en ligne; ça m'a fait penser à ma préoccupation du moment (pas la seule, évidemment...) qui consiste à repérer tous les nids d'oiseaux en forte activité de nidation: hirondelles, merles, mésanges, etc. , et à veiller à ne pas trop les déranger pour que reproduction se fasse dans les conditions de cohabitation les meilleures. Je me sens obligé de parler à ces oiseaux, histoire de les rassurer sur mes intentions, à l'aune de ce qu'ils peuvent en interprêter.

Et je me dis que tout être humain devrait au moins avoir le droit d'accéder à cet émerveillement que constitue la contemplation des oiseaux en activité féconde, même dans les villes, et même dans l'angoisse du lendemain, au risque, somme toute innocent, de ne savoir départir entre le troglodyte mignon, la sittelle torchepot, la huppe fasciée ou l'accenteur mouchet.

Ma question, dès lors, est de savoir si un peu de poésie ne devrait pas être inscrit dans la totalité des lieux d'accueil des gens, comme un "en plus" des aides supposées ou réelles qui sont si sêchement délivrées dans les différentes officines de ce qu'on qualifie rapidement (trop?) d'aide sociale? Car il me semble qu'une éventuele réconciliation avec le monde quinous entoure n'est pas un luxe, mais un soin...

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