Manque d'attractivité des métiers du secteur social, baisse du nombre de candidats à l'entrée en formation...
Diminution du nombre d'étudiants diplômés malgré une baisse du niveau de sélection...
Difficultés des employeurs à pourvoir des postes vacants, épuisement des équipes en poste, démissions...
Le cercle vicieux "dégradation des conditions de travail/déqualification/dégradation de l'accompagnement des publics", qui se diffusait "à bas bruit" depuis de nombreuses années, semble s'accélérer dans une spirale infernale que rien ne semble pouvoir arrêter
Face à cela, le recours à l'intérim devient légion, banal... Un moindre mal pour soutenir les équipes me direz-vous? Mais pour quel accompagnement? Peut-on seulement parler d'accompagnement? Comment venir en aide à l'Autre sans le connaître? Comment le conseiller, le guider, le soutenir, sans avoir au préalable tissé un lien dans la durée? Comment lui redonner confiance en lui-même et en l'Autre dans une relation éphémère qui viendra causer une nouvelle rupture?
Alors, chers collègues intérimaires, que me répondrez-vous à cela? Que les travailleurs sociaux sont mal payés?
Bien sûr, la responsabilité première de cette situation revient à nos "gouvernants" qui ont décidé de réduire toujours plus les moyens d'intervention du secteur social, au profit de logiques sécuritaires et de "gestion des populations à risque" (qui nous coûtent d'ailleurs "un pognon de dingue")... nulle idée chez moi de les dédouaner! Il faut (continuer à) le dénoncer!
Pour autant, cela ne vous dérange-t-il pas de préférer votre salaire à la possibilité d'un accompagnement de qualité pour nos publics? Libre à vous de vouloir gagner votre vie plus conséquemment, mais dans ce cas, je vous en conjure, changez de métier! Dans le cas contraire, permettez-moi de penser que vous vous faites de l'argent "sur le dos" des plus fragiles de notre société...