Face à cela, que fait-on?
Force est de constater que la répression prédomine, avec une politique du chiffre croissante qui encourage la sanction pour les simples consommateurs de drogue...
A l'autre bout du spectre: la politique de "réduction des risques" et de "bas seuil", avec les Centres d'Accueil à la Réduction des Usagers de Drogues, et les controversées Salles de Consommation à Moindre Risque...
Bien sûr, il faut accompagner vers le soin ces personnes en souffrance, si elles le souhaitent. Mais quand comprendra-t-on que, pour lutter contre les addictions, il faut lutter contre les causes sociales qui en sont à l'origine? Isolement, pression sociale, traumatismes familiaux...
Traiter l'addiction sans traiter les maux, c'est mettre un cautère sur une jambe de bois: la rechute est assurée...
Approches répressive et approche sanitaires oublient la résolution du problème central, qui est social...
Mais ces approches, centrées sur l'individu, entre victimisation, responsabilisation et culpabilisation, ont le mérite de permettre à la société de ne pas s'interroger sur elle-même, et sur la souffrance qu'elle produit...
Invisibiliser ces "déchets de la société" par des politiques de relégation dans les espaces de soins, ou dans nos prisons, est-ce tout ce que nous avons à leur proposer, nous, pays des droits de l'Homme"?