Qui ne s'est pas entendu répondre "oui, ça va" à cette question machinale prononcée par tout un chacun pour dire bonjour: "salut ça va?"
Mais si ce mal de vivre est partagé par tant d'entre nous, pourquoi le cacher? Par pudeur? Par honte? Ou plutôt par peur... de ne pas être écouté...
Dans cette société de l'apparence, de l'injonction au "prendre soin de soi", dans laquelle l'essor du "développement personnel" véhicule l'idée selon laquelle le bonheur est une question de volonté...
Dans cette société de l'indifférence et de l'individualisme dans laquelle le "chacun pour soi" prime sur la solidarité...
Alors, plutôt que de partager nos peines pour apaiser nos coeurs et nous rendre compte que notre mal est finalement très "universel", et pourrait donc aboutir à de formidables élans de soutien et d'entraide....
Nous nous replions derrière nos souffrances... de peur d'être jugés, ou de "faire fuir". La souffrance fait fuir plus qu'elle n'amène la compassion
Et c'est sans doute là que se trouve...la clef du problème...