Ils ont obtenu l'asile, et disposent donc, théoriquement, des mêmes droits sociaux que n'importe quel français.
La convention relative à l'asile (1951) les protège, car retourner dans leur pays les soumettraient au risque de traitements "inhumains ou dégradants" et leur vie y serait en danger. Ce sont les "gagnants de l'asile"... Ceux qui sont considérés comme des migrants légitimes, à l'inverse des migrants économiques, qui eux, n'auraient pas leur place sur le sol français.
Légitimes? Et pourtant... Tolérés...
Droit à un hébergement? Oui, mais pour des durées si courtes qu'ils doivent s'insérer professionnellement "coûte que coûte", quelles que soient les difficultés linguistiques, culturelles, ou professionnelles qui se dressent devant eux. Obligés d'accepter "n'importe quel travail"... à savoir ceux que les français ne veulent pas faire...
Droit à la formation? Oui, mais une formation orientée à 85% dans les métiers du bâtiment: manoeuvres, ouvriers de désamientage, utilisation du marteau-piqueur... Bizarrement, alors que d'autres professions telles qu'agent d'entretien, employé en espaces verts ou agent de tri, ne semblent pas "justifier" un niveau de français plus élevé... les portes se ferment...
Droit à l'emploi? Oui, mais dans quelles conditions? Heures supplémentaires non payées et imposées, contrats précaires...
Droits sociaux? Oui, mais comment, alors qu'à la barrière linguistique vient s'ajouter celle de la fracture numérique?
Accueille-t-on réellement les étrangers, ou les tolère-t-on, uniquement, là où ils nous sont "utiles"?
Liberté, INEGALITE, INHUMANITE