Alors que la pénurie de médecins se fait chaque jour plus criante, pourquoi ceux-ci se priveraient-ils de faire des dépassements d'honoraires?
Aujourd'hui, trouver un médecin relève du parcours du combattant, mais si en plus vous n'avez pas les moyens de le payer, cela devient... quasi impossible. Ou, au mieux, les délais d'attente passent de 6 mois à 1 an...
Par ailleurs, les médecins, déchirés entre l'envie de répondre au plus grand nombre de patients possible, et celle de faire un travail de qualité (je parle ici de consulations dépassant le quart d'heure, et régulières si nécessaires), se retrouvent de toute façon confrontés à un dilemne éthique difficilement dépassable.
Autre question: celui du potentiel "tri" (officieux) des patients. Faut-il accorder plus de temps aux plus malades, qui nécessitent forcément plus de soins, ou, au contraire, s'inscrire dans une logique "préventive" visant à soigner de petits "maux", avant qu'ils ne deviennent trop graves?
Pour ma part, les médecins que j'ai pu cotoyer m'ont donné l'impression de banaliser mes souffrances et problèmes (qu'ils admettent néanmoins): indifférents à mes maux, ils laissent (peut-être inconsciemment?) ma situation se dégrader... Au risque de se "réveiller"... trop tard...
A L'heure de la technicisation à outrance de la médecine, quelle place pour la parole et l'écoute du patient?
A quand une réconciliation entre "cure" et "care"?