Je voudrais d’abord remercier les indéfectibles soutiens de mon Jojo la tendresse qui, par leur omniprésence sur les fils, m’ont permis de comprendre que je n’avais rien compris. Car je viens d’en prendre conscience, « Jojo et moi, c’est du sérieux ».
J’aime à penser que s’il n’a jamais tenu aucun compte de mon mauvais caractère et, malgré mes demandes privées et publiques de s’abstenir, s’est obstiné à venir inlassablement commenter mes billets, c’était pour mon bien et par goût de l’échange, même imposé.
Je n’ai pas oublié qu’il avait balancé le O6 d’Edwy Plenel un jour sur son blog, sans qu'aucun tollé ne s'ensuive. C’était pourtant couillu de chez Belpaire, je trouve. Et, question divulgation, cela l’a mis au même niveau qu’Antoine Perraud, question procédés. Je tiens d’ailleurs à remercier ce dernier de m’avoir fourni l’occasion d’affirmer que, même s’ils se ressemblent souvent, dans cette affaire c’est mon Jojo que je préfère.
Si tu me lis, mon Jojo, sache que n’avoir pas pétitionné en ta faveur n’enlève rien à la reconnaissance que je te voue. Sache aussi qu’elle sera éternelle car, grâce à tes écrits, j’ai pu retrouver en moi la part de féminitude que, sans doute par distraction, j’avais un peu oubliée.
Certes, je ne suis pas la seule. Et toi non plus, dans ces rappels de la suprématie masculine qui visent à remettre chacun à la place dévolue par l’anatomie et ses destins.
Mais à moi, mon gentil Jojo, tu as réservé un discours qui parle aux ovaires direct.
Bon, je me vante un peu, car si on relit ce billet (http://blogs.mediapart.fr/blog/joelmartin/280913/les-ecuries-daugias) on pourra voir qu’avec une autre abonnée ( désabonnée depuis et, a-t-elle dit, précisément pour ces raisons) tu n’y allais pas non plus de main morte.
Mais il me plaît de croire que tu as su trouver avec moi une forme d’expression qui chante les louanges de l’éternel féminin. A te lire, mon Jojo d’amour et au souvenir des « toiles d’araignées utérines » déjà abondamment citées ici et là, je sens bien que tu voulais seulement me conseiller la modestie qui sied à mon sexe. Je l’ai compris trop tard, hélas !
Quel dommage !
Pour conclure et parce que je suis contre la censure – ou alors il faut réintégrer tous les « punis » et pas seulement toi, mon Jojo d’amour – je trouve néanmoins étonnant que tu t’étonnes, avec tant d’autres, des mesures qui te sanctionnent. Il me semble que, comme Philippe Waeselinck en son temps, tu as simplement poussé le bouchon un peu trop loin. D’ailleurs je crois me souvenir d’avoir lu un jour dans un de tes nombreux commentaires : « j’attends qu’ils me virent. » Ben voilà, c’est fait. De là à s’en étonner…
Que Mediapart file un mauvais coton n’est pas nouveau. Mais les harceleurs ne sont pas toujours ceux qu’on croit.
J’espère néanmoins te relire un jour, mon Jojo d’amour.
Si tu parviens à changer ton fusil d’épaule ou, encore mieux, à laisser tomber le fusil.