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Billet de blog 16 novembre 2010

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Passer une heure quarante en compagnie de Catherine Deneuve dans le succulent film de François Ozon remet au goût du jour le sens du mot « festin ».

Deneuve, même si les autres acteurs sont tous formidables, se taille la part du lion.

Elle ne quitte pratiquement pas l’écran et, d’une scène l’autre, nous offre un étourdissant catalogue de l’auto-dérision, voire de l’auto-parodie, avec dans le regard une sorte de connivence joyeusement assumée. Pour le dire en bref, on la retrouve une fois de plus là où on ne l’attendait pas.

Je ne raconterai pas le film, me bornant à vous conseiller d’aller le voir. Ceux qui aiment Ozon ne seront pas déçus. Les autres s’abstiendront.

Je préfère livrer ici, à chaud, quelques impressions. Subjectives, forcément.

D’abord l’intelligence.

Celle d’Ozon, qui revisite une pièce de boulevard ayant connu un énorme succès ( avec Jacqueline Maillan dans le rôle titre, excusez du peu !) et sait y faire résonner toutes les actuelles « valeurs » de notre société. Ensuite celles des acteurs, qui la jouent fine, sans boursouflure. Et qu’on sent tellement heureux d’être là.

Et puis l’amour, la tendresse, le partage.

Ozon aime ses acteurs, qui aiment être aimés par Ozon.

Ozon aime les gens. Vous, moi, et tous les autres.

Il aime les mélos, c’est sûr. Moi aussi.

Je me demande souvent si le mélo, au fond, ne serait pas une façon de peindre la vie en déshabillé, avant ou après le maquillage. Une vérité comme une autre.

Reste Deneuve. Ah ! Deneuve !

Cette femme-là m’impressionne. Car avec ce film, qu’on pourra qualifier de léger et même de futile, elle vient de me donner une leçon de vie.

Tout changer, tout glorieusement oser. Casser son image, déconstruire les postures. Prendre des risques. Rire de soi et du temps qui passe. Vivre le temps qui reste comme il vient, comme il va. Au mieux, ou au moins mal – mais pleinement.

Et puis Deneuve chante…

Bon film à tous.

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