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Billet de blog 19 septembre 2009

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T'étais où, Tatie ? A Tatihou !? (7)

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Résumé des chapitres précédents :

Devant les prétentions exorbitantes de Totor (10 ans), j'ai dû renoncer à sa collaboration. Mais je suis malheureusement dans l'incapacité de produire le moindre résumé car Totor, dans un accès de rage juvénile, a déchiré toutes les archives...

A l'ami Tony, qui a rendu cette aventure possible :

merci pour tout.

Notre héros effectua donc un magnifique plongeon et nagea rapidement jusqu'au premier point d'accès lui permettant de regagner la côte. Tandis qu'il crawlait sans relâche il songea, agacé, qu'il aurait dû nouer ses chaussures à son cou. Mais il savait trouver une paire de tennis au fond de son sac à dos et cela l'apaisa.

Une fois sur la terre ferme, il reprit le chemin de Saint Vaast en s'efforçant de ne pas s'écorcher les pieds, qu'il avait décidément fort sensibles. Mais après tout, si l'œil est la fenêtre de l'âme, le pied ne serait-il pas le vasistas du plaisir ?

Ensuite, il fit le point sur les derniers événements. Au fond de lui, il était assez content de ces retrouvailles plutôt amènes avec son frère Erwan, mais la certitude de devoir bientôt affronter Fantomatik l'inquiétait d'autant plus qu'il était loin de posséder tous les renseignements dont il aurait eu besoin. Trollzenco, bien sûr, représentait une pièce du puzzle. Durant son séjour à la Santé, étant à la fois un fidèle abonné de Médiapart et un détenu modèle (maintes fois cité en exemple à M'ame Mam, comme on l'appelait là-bas), il avait obtenu sans mal du directeur de pouvoir se rendre dans la salle d'informatique avec quelques autres, du quartier des V.I.P. en général, afin d'y consulter son journal et son club.

Corto Loïc etc. était donc parfaitement au courant des mauvais coups et autres bassesses pratiqués toutes les cinq minutes par Trollzenco et consorts. Au point, car tout se sait dans la zon-zon, que des clans s'étaient formés qui regroupaient les anti-ceux-ci et les pro-ceux-là. Mais il estimait aussi que Trollzenco n'était qu'un épiphénomène, un mal peut-être pas nécessaire mais sûrement inévitable. Et il n'avait nulle envie que Mediapart ne finisse par ressembler à ces résidences de Floride sursécurisées où pas même un moustique ne pouvait pénétrer. Le vrai problème était ailleurs, il le savait.

Se rendant compte qu'il digressait, Loïc Corto se reprit ( car il avait une sainte horreur des digressions) et marcha plus vite. Il ne regrettait pas d'être venu à Tatihou et il sentait confusément qu'il était sur le point de vivre un moment décisif ou, plus platement, se trouver enfin face à son destin, lui qui, tel un météore se donnait pour devoir d'éclairer ce siècle.

Tout en cheminant, Corto etc. se remémora un détail troublant. Un jour, à la Santé, deux envoyés de Mediapart nantis d'une autorisation de parloir étaient venus l'interviewer. L'homme, un grand gaillard plutôt cordial, avait posé des questions précises, l'air de savoir exactement où il allait. La femme, elle, ne semblait trouver d'intérêt qu'aux éléments hors contexte et donnait l'impression d'avoir la tête ailleurs. Mais le détail troublant, celui qui avait frappé notre héros et revenait sonner au portail de sa mémoire, c'était - vers la fin de l'entretien - l'intensité du regard que lui avait lancé le grand gaillard. On aurait dit qu'il tentait de lire en lui, de percer ses pensées les plus intimes comme s'il voulait vérifier quelque pressentiment funeste. Le Maltais avait alors observé un silence prudent, ne répondant plus qu'aux demandes absurdement décousues de la dame au nom ponctuationnel...

Lorsqu'il arriva à l'hôtel, deux surprises l'attendaient. Ou plutôt trois. Dont une assez désagréable.

Pour commencer, il trouva Mélanie sous la douche. Comme il avait un peu mal aux pieds, il la rejoignit. Ce qu'ils firent ensuite, outre que cela ne répond nullement aux questions qu'eux-mêmes et nous tous nous posons, restera confidentiel. Disons seulement que, pour l'occasion, il évita d'entonner le Click Song. Pour les détails, reportez-vous à vos fantasmes favoris.

Plus tard, la jeune femme lui désigna du regard une mallette de fer gris en expliquant qu'elle l'avait trouvée sur la table de nuit en entrant dans la chambre. Notre homme se jeta sur elle (Mélanie, pas la mallette), la plaqua au sol derrière le lit et, la protégeant de son corps, lança tout-à-trac d'une voix assurée :

Aboli bibelot d'inanité sonore !

Et, quelques secondes plus tard, la mallette s'ouvrit. Notre héros s'approcha avec prudence et s'empara de la feuille de papier qui constituait l'unique contenu de l'attaché-case. Une rapide lecture lui apprit qu'il s'agissait de l'identité réelle des principaux cerveaux de Trollzenco, listés avec leurs pseudos, leurs adresses I.P et tout le toutim. Bien que déçu, Loïc Corto etc. la rangea avec soin dans la poche de son jean, avant de le remettre. Mais il savait aussi qu'il manquait autre chose, dans cette mallette et ça, c'était déjà plus intéressant...

Et enfin, last but not least, avant même de lui demander à quoi il avait consacré sa matinée, Mélanie le prit dans ses bras, le serra contre elle et lui murmura à l'oreille :

- Ecoute, mon cœur, j'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer... J'ai toutes les raisons de penser que ta Tatie a disparu !...

(A suivre) suite et fin - hélas ! - ici, sur le blog de Tonymaj

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