Suite à ces événements et à la notion de tolérance et surtout d'intolérance à laquelle nous renvoie nos enfant des écoles qui enchainent leur logique de raisonnement comme suit: la laïcité autorise ma religion, or ma religion est sacrée, et qu'a fortiori, si on s'en moque on fait acte de sacrilège et le sacrilège mérite sa peine...
il faut se souvenir de ce que nos philosophes des Lumières écrivaient en leur temps, Voltaire en l'occurence.
"Si l’intolérance est de droit naturel et de droit divin, le droit naturel est celui que la nature indique à tous les hommes.
Vous avez élevé votre enfant, il vous doit du respect comme à son père, de la reconnaissance comme à son bienfaiteur.
Vous avez droit aux productions de la terre que vous avez cultivée par vos mains. Vous avez donné et reçu une promesse, elle doit être tenue.
Le droit humain ne peut être fondé en aucun cas que sur ce droit de nature ; et le grand principe, le principe universel de l’un et de l’autre, est, dans toute la terre : "Ne fais pas ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît." Or on ne voit pas comment, suivant ce principe, un homme pourrait dire à un autre : "Crois ce que je crois, et ce que tu ne peux croire, ou tu périras.". On se contente à présent, dans quelques autres pays, de dire : "Crois, ou je t’abhorre ; crois, ou je te ferai tout le mal que je pourrai ; monstre, tu n’as pas ma religion, tu n’as donc point de religion : il faut que tu sois en horreur à tes voisins, à ta ville, à ta province."
S’il était de droit humain de se conduire ainsi, il faudrait donc que le Japonais détestât le Chinois, qui aurait en exécration le Siamois ; celui-ci poursuivrait les Gangarides, qui tomberaient sur les habitants de l’Indus ; un Mogol arracherait le coeur au premier Malabare qu’il trouverait ; le Malabare pourrait égorger le Persan, qui pourrait massacrer le Turc : et tous ensemble se jetteraient sur les chrétiens, qui se sont si longtemps dévorés les uns les autres.
Le droit de l’intolérance est donc absurde et barbare : c’est le droit des tigres, et il est bien horrible, car les tigres ne déchirent que pour manger, et nous nous sommes exterminés pour des paragraphes.
(Voltaire; François-Marie Arouet Traité sur la Tolérance, Chapitre VI)