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Billet de blog 4 mars 2012

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Présidentielles : deux de chute. Merci Sigmund!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C'est simple : Sarkozy est en train de se DSKiser.

    Les campagnes électorales ont cela de bon qu'elles libèrent l'inconscient, sur lequel l'on ne peut pas poser durablement un étouffoir aussi sûrement qu'autrefois on posait ailleurs une ceinture de chasteté en attendant le retour du guerrier qui, dans le secret de l'alcôve, pouvait faire profiter de sa vraie nature sa bien-aimée, un peu contrainte quand même.

    Notre étalon-or du FMI et de l'économie a laissé se révéler, à l'insu de son plein gré, son incapacité et son non-désir à recevoir l'onction suprême en se laissant déborder sur son terrain de prédilection et n'a pas eu de cul, trahi par une libido qu'il croyait parfaitement maîtrisée.

    La bouche d'un autre qui, de façon qu'il croyait encore contrôlée, laissait échapper ces mots avec lesquels il se faisait depuis10 ans passer pour le général en chef de la sécurité et de l'immigration réunies, lâche soudain par les voies supérieures des chapelets de  borborygmes, des phrases, les vomissant dans des jets incontrôlés, se retrouvant plongé dans des situations en chaîne le karcherisant sur la ligne même du départ, arrachant tous les masques dont il s'appliquait pourtant à resserrer régulièrement l'élastique.

    On croyait le sujet parfaitement maîtrisé et TOC, soudain des accidents, des ruptures d'anévrismes verbaux révèlent au grand  jour une incroyable fragilité et tout part en couilles, comme aurait pu le dire celui du dessus.

    De ces deux caïds censés être dotés d'une cuirasse inoxydable, l'un a été incapable d'aller affronter la charge de la présidence où la vox populi l'avait déjà installé (avec l'aide des média, il faut bien le dire), et l'autre souffre trop de se sentir mal aimé quand il se regarde dans la glace en se rasant le matin pour avoir envie d'y retourner (malgré, aussi, l'aide des média, il faut bien le dire aussi).

    D'où cette situation où, l'un derrière l'autre, leur surmoi n'aura pu suivre leur moi (moi! moi! moi!), les conduisant vers deux Bérézina (na! na! na!). Leur inconscient leur avait pourtant dit "Tu pourras toujours compter sur moi!", mais il semble bien qu'on ait là deux exemples de haute trahison de surmoi passibles de la Haute Cour de justice de l'inconscient, eu égard à la Haute qualité des pourtant prévenus.

    Comme ni l'un ni l'autre n'était capable de se l'avouer tout seul, ce qui est le propre du travail sournois de l'inconscient, tonton Freud a jugé bon de parler pour eux et de nous permettre d'éviter deux catastrophes en série pour nous offrir à la place deux désintégrations en plein vol (un coup posthume de Khadafi?).

    Comme quoi, contre toute attente, les pires ennemis sont parfois bien plus près qu'on ne l'imagine...

    Alors, merci qui ? Merci tonton Sigmund.

    Dans ces deux cas qui viennent enrichir la longue liste des actes manqués, on l'aura échappé belle.

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