Si Hollande n'est pas à gauche, il va falloir alors accepter que la gauche se résume à un petit 15% de Français. Avouez que c'est un peu dur...
Tant pis pour les 35/40 autres % qui s'y croient encore...
C'est con de découvrir tout d'un coup, comme une révélation, qu'il va falloir faire son outing : 'xcusez-moi, M'sieurs' dames, mais je vous l'ai caché pendant des décennies : finalement, j'viens d' l'apprendre par un communiqué, j'suis pas d'gauche.
D'ailleurs, Hollande non plus.
Les gens votent massivement et majoritairement pour les socialistes,
parce que le Français moyen, aussi PGtiste, PCtiste ou CGTiste soit-il,
considère que ces socialistes tant décriés,
qu'ils connaît bien et qui s'annoncent clairement comme des socio-démocrates,
acceptent de prendre leurs responsabilités en se présentant d'emblée comme un parti de gouvernement,
avec un programme affiché et assumé.
Donc ils leurs donnent une majorité.
Après cela, et c'est une constante,
les même électeurs leurs demandent de bien vouloir mettre en œuvre d'autres mesures et politiques,
balancées à coups de décibels dans les micros et les mégaphones de manifs toutes plus rouges les unes que les autres,
issues de partis ayant eux annoncé d'emblée qu'ils tiennent à demeurer les chevaliers bancs (ou rouges) de la gauche,
la seule, la vraie, si on les écoute,dont ils seraient les détenteurs exclusifs du label.
Derrière l'électeur français moyen de gauche,
y compris celui qui souvent porte les drapeaux rouges,
se cache souvent un social-démocrate qui s'ignore et non le révolutionnaire qu'il prétend être,
tenant malgré tout à préserver ce sur quoi il est bien assis car c'est bien connu, il vaut mieux tenir que de courir.
Et s'il se garde bien de voter majoritairement à gauche pour ces partis "grande gueule",
à la voix forte mais à un degré de responsabilité politique qui demeure voisin de zéro, en tout cas au niveau national,
c'est sans doute qu'au fond de lui il n'est pas à la veille de se dire prêt au fameux grand jour tant convoité et tant annoncé où "on va bien voir ce qu'on va voir".
Ma bagnole, ma deuxième bagnole, celle des gamins, ma maison, mes enfants, mon jardin, mon TGV, mon autoroute même à péage, ma retraite, même menacée vont encore l'emporter pendant un moment sur nos bonnes vieilles terres françaises sur ce rêve de grand jour où tout va péter.
Allez François,
continue à creuser le sillon de la gauche dans la couche de terre arable,
et n'écoute pas ceux qui te demandent de défoncer trop profond au point que plus aucune fleur ne veuille bien pousser sur cette couche-là, sauf peut-être quelques chardons dont on aura mille misères à se débarrasser et capables d'étouffer tout espoir de végétation pendant des décennies !
A choisir, je garde les épines de la rose.
Les ruraux, et nous sommes nombreux à y avoir fait nos gammes dans un monde très terre à terre ou à en descendre, tout comme les amateurs de jardin, le savent bien eux, qu'il ne faut pas faire n'importe quoi pour améliorer la prochaine récolte et espérer faire mieux, faute de ne générer que stérilité de cette terre qui hier produisait de si beaux légumes, même les plus rouges.
PS (celui que vous voulez) :
Aidez-moi car, en plus d'être un peu gauche, je ne suis pas un matheux.
Comment on fait une majorité pour que la gauche-gauche, qui vote des réformes de gauche pour faire avancer la gauche avec ses 15% d'électeurs qui, même convertis en sièges devraient avoir de la peine à assurer ?
A part de mettre des bulletins à gauche, moi je ne vois pas.
Si quelqu'un pouvait me rassurer avant que j'aie passé l'arme à gauche, ça me ferait vraiment plaisir de savoir que je ne vais pas mourir à droite.