Il est hors de question de laisser 1 mm d'espace à Eric Besson et à son zèle pour l'aider à faire encore mieux que ce que peut espérer de lui son grand Vizir, lui-même Grand Maître de la non pensée politique mais seulement accroché aux valeurs du (des) portefeuille(s).
Il est hors de question, pour moi de m'inscrire dans ce débat sur l'identité nationale, initié par ceux qui l'ont jetée plus bas que terre en la piétinant des deux pieds, en la montrant du doigt et en la mixant à l'immigration pour bien ancrer l'amalgame dans les esprits.
Il est évident que ce débat ne ressort pas par hasard à l'aube de cette future campagne électorale, et je suis de ceux qui pensent qu'il ne faut pas se laisser entraîner dans un débat laissant sortir, avant même que d'être lancé, des odeurs de remontées d'égoûts.
Il faut au contraire répondre politiquement pied à pied, violemment et avec verve, en occupant tous les espaces médiatiques, à cet appel du pied à poser sur la table ce qui n'a pas lieu d'être débattu, parce que c'est un des fondements de notre histoire et de notre société française.
Que nos partis politiques, et le mien, rose, en particulier, fassent de la politique, celle que l'on attend d'eux et pour laquelle on les a élus ou par laquelle ils se sont presque élus tout seuls, et ils remonteront dans mon estime.
Qu'on arrête de ramper devant tous ces avilissements, franco-français, franco-immigrés et devant une droite qui a suffisamment la capacité à s'autodétruire sans qu'on éprouve le besoin d'apporter de l'eau à son moulin.
Je laisserais volontiers ce ministraillon de 3ème classe, cette girouette affolée, s'engluer et ramasser dans la tronche le boomerang qu'il vient de lancer, sans voler à son secours pour alimenter son plan de carrière ou son avancement à la cour du Roi.
J'attends de mon parti qu'il fasse sur ce sujet de l'opposition frontale au nom de ses valeurs, et qu'il arrête de jouer les couleuvres.
Qu'on ne compte pas sur moi pour aller débattre de la bonne et de la mauvaise identité nationale.
Il n'y a pas lieu, dans les circonstances actuelles, d'entrer dans ce pseudo débat participatif destiné à la fois à nous étourdir un peu plus, en même temps qu'il caresse dans le sens du poil les paumés, les cassés, de la crise et de la politique néo-libérale du club du Fouquet's, en leur faisant croire que leur bonheur serait dans le charter.
Ou alors je me serais trompé de parti politique, moi qui le crois encore fondé sur des valeurs humanistes relativement universelles.
La spécificité française n'a pas lieu d'exister et faire semblant d'en définir une ne m'intéresse pas.
Elle doit se retirer sur la pointe des pieds derrière la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et fermer sa gueule.
Il faut arrêter de chanter avec tous les petits coqs qui apparaissent matin après matin en se prenant pour le nouveau roi de la basse cour parce que leur crête a subitement enflé la nuit précédente.
C'est effectivement un débat idéologique qu'il faut avoir, violent, frontal, sans merci sur les valeurs qui séparent la droite de la gauche. C'est sur le terrain politique que nous gagnerons les élections, la prochaine et les suivantes, pas sur des compromissions sur des sujets aussi graves.
Je me croyais à tort, avec l'âge, doté d'un estomac un peu blindé, mais ce soir, excusez-moi, j'ai vraiment envie de gerber.
Excusez-moi de vous en avoir éclaboussés.