Depuis le violent séisme qui avait frappé Haïti voilà maintenant trois ans, si les hôtels pour les touristes ont été reconstruits (rapidement), bien des pauvres cherchent toujours à se loger. S'intallant comme ils le pouvaient sur des terres improbables, nulle part ils ne sont tolérés.
Amnesty international veut attirer l'attention sur ces pauvres gens malmenés également par les forces de police, alors même que l'état n'a pas assumé leur prise en charge.
Sans aller aussi loin qu'Haïti, les images de destruction des maigres biens des pauvres nous sont hélas familières.
En tous lieux, c'est la chasse aux miséreux que l'on pratique; la misère elle, se porte à merveille!
Haïti : mettez fin aux expulsions violentes des familles déplacées

Haiti :Camp de déplacés de Grace village, similaire à celui de Lanmé © AI
[23/10/2013]
Les habitants de Lanmè Frape, un secteur de Canaan, une zone d’habitat précaire de la banlieue nord de Port-au-Prince, ont vu leurs modestes logements détruits à plusieurs reprises par des policiers accompagnés dhommes armés. Ils ont expliqué à Amnesty International avoir été attaqués plus de 10 fois au cours des 18 derniers mois.
200 familles vivent encore dans la zone de Lanmè Frape, sur les 600 qui y étaient installées avant le début des expulsions forcées.
EN SAVOIR PLUS, lire notre article "Haïti : des centaines de personnes déplacées prises au piège des expulsions forcées"'
Ensemble, luttons contre les expulsions forcées en Haïti, SIGNEZ cet appel à Jean-Renel Sanon, ministre de la Justice
Appel à Jean-Renel Sanon, ministre de la Justice
Monsieur le Ministre,
Je vous prie instamment de veiller à ce que les habitants de Lanmè Frape ne soient pas expulsés en dehors de toute procédure légale, sans préavis suffisant ni consultation, et de garantir que toutes les personnes concernées bénéficient d’une solution de relogement adéquate.
Je vous demande que soit menée une enquête sur les allégations d’arrestations arbitraires et de mauvais traitements qu’auraient subis des habitants de Lanmè Frape aux mains de la police.
Je vous appelle enfin à chercher des solutions durables aux besoins d’hébergement des habitants de Lanmè Frape et des centaines de milliers de personnes qui vivent encore dans des camps de fortune.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre de la Justice, l’expression de ma haute considération