Dans les forêts de l'Amazonie, les populations autochtones avaient été confinées dans des réserves, les colons s'étaient installés sur les terres les plus interessantes. Depuis un certain nombre d'années maintenant, ces réserves elles-mêmes se réduisent, car on a découvert qu'elles pouvaient aussi abriter des ressources de grande valeur. Ailleurs, quand ce n'est ni le bois, ni le sous-sol qui est revendiqué, on trouve qu'il serait judicieux d'inonder certaines zones, afin de créer de grands barrages, tant pis si les zones en question sont celles justement où vivent les populations indiennes. Malgré des assurances de respecter les droits de ces populations-là, il est de plus en plus fréquent que les gouvernements invoquent l'intérêt supérieur de l'essor national. C'est ce qui est en train de se passer entre autres au Brésil aujourd'hui, où toute une vaste communauté lutte pour sa survie, en refusant de laisser construire ces immenses barrages. Le chef indigène Raoni avait ému le monde en voyageant pour plaider la cause des siens, on avait pu croire pendant un temps qu'il avait été écouté, mais les projets de barrage sont toujours dans les cartons. Pire : d'autres pourraient suivre ensuite, pour produire toujours plus d'énergie.
Nous ne pouvons que protester une fois encore, et demander le respect des textes protégeant les communautés autochtones.
Bonjour,
Survival s'associe à la journée d'action internationale contre les barrages en Amazonie.
Un collectif d'ONG de défense de l'Amazonie, dont Survival International, appelle à une manifestation contre les projets hydroélectriques du Brésil à la Défense - devant les tours GDF-Suez, EDF et Alstom ITC - avec Sonia Guajajara, porte-parole du mouvement indigène au Brésil.
Rendez-vous vendredi 14 mars à 11h 00 devant le Pouce de César, situé entre le CNIT et la passerelle menant au pôle universitaire Léonard de Vinci.
Après les complexes hydroélectriques en cours de construction de Belo Monte et du rio Madeira, le Brésil prévoit la construction d'une trentaine de grands barrages en Amazonie d'ici 2020, dans le cadre de son programme de croissance accélérée. L'ampleur de ces projets menace de détruire d'immenses territoires dont de nombreux groupes indiens, y compris des Indiens isolés extrêmement vulnérables. Des entreprises françaises (GDF-Suez, EDF et Alstom) y sont impliquées.
Venez nombreux manifester votre soutien aux Indiens du Brésil !