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Billet de blog 17 avril 2014

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Réfugiés, mais traités comme des humains à part entière

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Le terme « réfugié » s'appliquera à toute personne qui (...) craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays (...)

Convention de Genève, 28 juillet 1951

 DES «BOITES À CULTURE» SIGNÉES PHILIPPE STARCK DANS LES CAMPS DE RÉFUGIÉS

Vendredi, 28 Mars 2014 10:43

Conçue par Bibliothèques Sans Frontières, en partenariat avec l’HCR et Starck, l’« Ideas Box » est destinée aux camps de réfugiés.

 Le créateur français Philippe Starck compare ces boites de couleurs pastel à des « cadeaux de Noël tombés du ciel ». Conçue par Bibliothèques Sans Frontières, en partenariat avec l’HCR et Starck, l’« Ideas Box » est destinée aux camps de réfugiés. Elle a été présentée mardi 25 mars à la New York Public Library.

Légères, solides et étanches, les boites contiennent une véritable médiathèque en kit : 5 tablettes tactiles et 4 ordinateurs avec une connexion internet par satellite, 50 liseuses et 5 000 livres électroniques, 250 livres, un projecteur, un écran et une centaine de films, des chaises pliantes et des jeux. Les couvercles se transforment en tables.

Facilement transportables sur des palettes, les boites sont autonomes énergétiquement et peuvent se déployer en dix-huit minutes. « L’idée était de concentrer un maximum de savoir dans un minimum d’espace, avec des boites ultra-résistantes, qui  ne pourrissent pas sous l’effet de la pluie et qui protègent les produits électroniques. », détaille Philippe Starck. « Un livre c’est le même format qu’une brique. Une brique qui permet de se reconstruire » poursuit-il.

 « LA DURÉE MOYENNE DE SÉJOUR DANS UN CAMP DE RÉFUGIÉS EST DE 17 ANS»

 L’idée de ces « boites à culture » est venue après le tremblement de terre de 2010 en Haïti. « Aucune organisation ne s’occupait de la reconstruction culturelle et intellectuelle des sinistrés », regrette Patrick Weil, président deBibliothèques Sans Frontières qui voit dans l’Ideas Box une innovation majeure en matière d’accès à la culture et à l’information dans les situations de crise. « La durée moyenne de séjour dans un camp de réfugiés de l’HCR est de 17 ans. Certains réfugiés n’ont jamais accès à la culture, à la lecture, au cinéma ou au théâtre. Ces boites peuvent révolutionner la vie de millions de personnes isolés du monde de la connaissance », explique-t-il.

Dans la vidéo projetée à la soirée de lancement de New York, une réfugiée congolaise au Burundi explique avoir appris la mort de Nelson Mandela avec quatre jours de retard. « C’est comme si j’avais été abandonnée dans une sorte de tombe », dit-elle en évoquant cette mise à l’écart du reste du monde.  Ces camps de Kavumu et Musasa au Burundi ont été les premiers à recevoir l’Ideas Box. Chaque boite coûte quelque 60 000 dollars. Bibliothèques Sans Frontières espèrent trouver des partenaires financiers pour rapidement distribuer l’Ideas Box dans les camps de réfugiés syriens au Liban, en Jordanie et en Turquie.

 Voici la vidéo :

 http://www.youtube.com/watch?v=3qPbky8XiQc

 Pour savoir plus sur l’Ideas Box, voici les liens de ceux qui l’ont conçue : Bibliothèques Sans FrontièresHCR etPhilippe Starck.

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