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Billet de blog 27 septembre 2014

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Nous savons bien que ce n'est pas la solution.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Où que se porte le regard, la souffrance est partout.  

Les guerres sont la pire des choses que l' homme ait jamais inventées, et pourtant, toujours il repart au combat;   malgré les expériences effroyables du passé, malgré les appels à la raison, quelque explication qui se prétend rationnelle vient toujours motiver de nouvelles tueries, plongeant profondément le monde dans l'horreur, comme si nous étions poursuivis par quelque malédiction.  N'y a-t-il donc rien à espérer de la connaissance de ces désastres?  et pas davantage de la certitude de nous détruire nous-mêmes?  

Plus que jamais les enfants sont en première ligne, et payent au prix fort la folie des adultes.  On le voit à Gaza, on le voit en Syrie, en Afrique ...  En fait, sur tous les continents, des gamins n'auront pas même l'occasion de goûter à la vie.  Ceux qui peuvent survivre et fuient en catastrophe, pour certains sans le secours même d'un visage familier, ne pourront jamais oublier la terreur qu'ils ont vécue, et souvent les sévices.  La guerre aura aussi détruit la vie de survivants.

C'est cette réalité qui devrait calmer les ardeurs des actes de vengeance.  Leur vie est notre devoir le plus sacré.

Diverses ONG tentent, autant qu'elles le peuvent, d'apporter un peu d'aide aux victimes de tous les conflits du monde,  la solution n'est pas là non plus.   Si nous essayons d'adoucir autant qu'il est possible le sort de ceux qui sont les premiers touchés par la violence,  ce sont les causes déjà qu'il faut parvenir à tarir, et là chacun à sa toute petite place, peut déjà tenter de chercher l'apaisement.    Même s'il a la terrible impression de vouloir vider l'océan avec une cuillère, chacun au moins a quelque chose à tenter dans cette direction-là.

Ici, un compte-rendu de Solidarités international qui date du printemps dernier.   Depuis, bien d'autres réfugiés sont venus s'ajouter à ceux-ci, dans tous les camps du monde.

Présentes aux côtés de celles et ceux qui souffrent en Syrie et au Liban depuis plus d’un an, nos équipes s’efforcent au quotidien d’apporter une aide humanitaire vitale à des dizaines de milliers de familles dans un contexte chaque jour un peu plus difficile.

C’est la plus grande crise humanitaire de ces dernières années. Tandis que le monde, impuissant, assiste chaque jour au décompte macabre du nombre de civils tués par les tirs, les bombardements, les maladies, voire la faim et que les négociations butent même sur la question humanitaire... nos équipes n’ont de cesse de tenter d’aider toujours plus de familles à survivre à la guerre et à ses conséquences.

Dans le nord de la Syrie, où se concentre un quart des déplacés du pays, SOLIDARITÉS  INTERNATIONAL a initié depuis plus d’un an maintenant, avec le soutien de ses donateurs, des programmes de chantiers communautaires. Une action qui a permis jusqu’à présent à 29 000 personnes déplacées dans plusieurs villes et villages du Nord d’Alep de subvenir aux besoins de leur famille : nourriture, gaz pour la cuisine, fuel pour se chauffer, savon, médicaments…

" Cet hiver, nous avons réussi à organiser des distributions de couvertures, de matelas, de tapis de sol et de bâches pour améliorer les conditions de vie de près de 500 familles qui se retrouvent dans des habitats précaire,  indique Rémi Carcassès. Bombardements, barrages routiers… Nos équipes locales doivent surmonter de grandes difficultés au quotidien pour apporter cette aide vitale que nous allons délivrer auprès de 1 000 autres familles en février. Je tiens ici à rendre hommage à leur action et à leur engagement. "

Au Liban, alors qu’ils étaient environ 30 000 en juin 2012, près d’un million de Syriens ont afflué à ce jour dans ce pays de 4 millions d’habitants. Les réfugiés sont chaque semaine plus nombreux à venir s’installer dans des camps de fortune et autres habitats précaires : immeubles en construction, bâtiments désaffectés, maisons en ruine… Depuis mars 2013, nos équipes interviennent dans les deux districts de Zgharta et de Minieh-Denniyeh, au nord-ouest du pays. 60 000 familles y sont réfugiées.

" Nous apportons à 20 000 personnes de quoi construire ou réparer leur abri, mais aussi des kits hygiène, des filtres à eau, des kits ‘’hiver’’ et, spécialement pour les nouveaux arrivants en attente d’être enregistrés, une aide alimentaire, énumère Caroline Bedos, notre chef de mission sur place. "

Enfin, parce que le manque d’accès à l’eau et l’insalubrité des conditions de vie ont été identifiés parmi les risques majeurs pour les familles de réfugiés, et plus particulièrement les enfants, nos équipes construisent et réhabilitent des points d’eau, installent des toilettes et raccordent bâtiments et campements informels aux réseaux d’eau municipaux.

" La pression des réfugiés se faisant sentir sur les ressources du pays, nous menons également deux projets de réhabilitation d'infrastructures publiques d'approvisionnement en eau pour la population réfugiée syrienne et la population libanaise. 8 000 personnes vont en bénéficier. " RD

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